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Mise en garde contre la stagnation générale aux plans économique, politique et social
Publié dans L'opinion le 16 - 05 - 2014

Communiqué du Conseil national du Parti de l'Istiqlal à l'issue de sa 5ème session ordinaire : Le Conseil national prend acte, avec fierté, des acquis du parti en matière d'organisation et de rayonnement durant la courte période écoulée
Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal a tenu mardi 13 mai 2014 sa 5ème session ordinaire au cours de laquelle M. Hamid Chabat, Secrétaire Général du parti, a fait un exposé politique exhaustif sur la situation politique, économique et sociale à travers une lecture profonde et objective. MM. Abdelkader El Kihel et Adil Douiri, membres du Comité exécutif chargés respectivement des organisations parallèles et des finances du parti, ont également présenté deux rapports importants sur les questions y afférentes.
Il a été donné, ensuite, aux membres du Conseil de prendre part à un débat général au cours duquel les membres du parlement du parti ont pu s'exprimer au sujet des diverses questions politiques, économiques, sociales et culturelles et examiner, dans le détail, la situation dans les villes comme dans les campagnes, et suggérer, le cas échéant, des alternatives.
Puis, à la lumière de ce débat profond et fructueux, le Conseil national a rendu public un communiqué général dont voici la traduction :
«C'est un motif de fierté que la direction du parti ait décidé de tenir la session du Conseil national du parti concomitamment avec la commémoration du 40ème anniversaire de la disparition d'un grand leader qui a marqué l'Histoire du Maroc contemporain et celle de toute la région arabo-musulmane ; un Alem émérite, un grand penseur, un leader politique hors pair, un jurisconsulte éminent et maîtrisant les diverses disciplines du Fiqh et un résistant implacable.
Il s'agit de Allal El Fassi qui demeurera présent dans le moindre détail du quotidien du peuple marocain en raison des grands sacrifices et du lourd tribu qu'il avait payé.
Aujourd'hui, et alors qu'il commémore le 40ème anniversaire de son décès en pareil jour de l'année 1974 alors qu'il plaidait la cause palestinienne à Bucarest (Roumanie), le Parti de l'Istiqlal tient en fait à ce que les valeurs et principes, que le regretté leader défendait et pour lesquels il lutta, demeurent prennes et omniprésents dans le combat du parti, à savoir un Maroc réellement indépendant où les institutions constitutionnelles remplissent pleinement leur rôle, sans intermédiaires ni tutelle, où les pouvoirs sont fortifiés et véritablement indépendants, où règne une séparation effective des pouvoirs et où le droit suit normalement son cours sans que nul n'ait le pouvoir de le geler, d'en suspendre l'effet ou de n'en retenir que les dispositions qui lui conviennent ; un Maroc où tous les Marocains respirent un air de liberté, éprouvent la fierté de leur citoyenneté et la dignité d'appartenir à cette patrie. C'est là l'immense héritage légué aux istiqlaliens et istiqlaliennes par la génération d'hommes et de femmes qui avaient honoré le pacte conclu avec Allah et, à leur tête, le leader éternel Allal El Fassi.
Les membres du Conseil national prient, à cette occasion, pour le repos des âmes de ces grands patriotes, martyrs de la nation, et appellent à procéder à une nouvelle lecture de l'Histoire du Maroc contemporain fondée sur l'objectivité, la vérité et la loyauté ainsi qu'à encourager les chercheurs, historiens et médias à se pencher sur ce pan de l'Histoire nationale exposé à de nombreux dangers en raison de divers facteurs technologiques et techniques.
Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal saluent hautement la teneur de l'exposé du Secrétaire Général lors de l'ouverture des travaux de cette session et prend acte, avec fierté, des acquis du parti en matière d'organisation et de rayonnement durant la courte période écoulée, exprime son soutien total à toutes les décisions de la direction du parti durant cette même période, considérant qu'elles reflètent réellement et fidèlement ce qui avait été décidé au sein des instances du parti et, notamment, du Conseil national, second organe de décision après le congrès national ; de même qu'il salue les grands efforts consentis aux niveaux national, régional, provincial et local en vue d'assurer le succès des manifestations commémorant le 80ème anniversaire de la création du Bloc d'action nationale, efforts qui ont démontré, de nouveau, les grandes aptitudes organisationnelles et intellectuelles des compétences et organes du parti.
Le Conseil national réitère la position constante du parti envers la question de l'intégrité territoriale qui demeure prioritaire pour l'ensemble des couches populaires marocaines, fières et mobilisées en permanence derrière SM le Roi Mohammed VI qu'Allah le glorifie ; le Conseil exprime sa haute considération pour l'ensemble des membres des FAR, de la Sûreté nationale, de la Gendarmerie royale, de la Protection civile et des Forces auxiliaires, lesquels constituent l'écu protecteur de cette patrie, de ses terres et ses hommes, et appelle à ce que leur soit accordés l'intérêt et la sollicitude qu'ils méritent, aux plans matériel et moral, en guise de reconnaissance pour les immenses sacrifices qu'ils consentent.
Les membres du Conseil national font part, de même, de leur fierté pour l'apport des militantes et militants istiqlaliens dans les provinces du Sud qui méritent davantage d'intérêt, en dépit des grandes réalisations qui y ont été menées en matière de consolidation des infrastructures et en vue de garantir à ces compatriotes les conditions d'une vie décente ; les istiqlaliens et istiqlaliennes renouvellent l'appel à porter le dossier des terres marocaines du Sahara oriental devant la 4ème commission des Nations Unies chargée de la liquidation du colonialisme. Ils insistent, de même, sur la nécessité de donner l'occasion aux citoyens marocains, contraints de vivre dans des conditions de misère insupportable dans les camps de Tindouf, de choisir entre y rester ou regagner la mère patrie, les milices du Polisario, soutenues par les Renseignements algériens, les maintenant sous un véritable siège.
Le Conseil affirme que plusieurs familles bénéficiant des visites organisées sous les auspices de l'ONU ont choisi de rester dans le pays et de ne pas retourner dans les camps de la honte où ils étaient soumis à une résidence surveillée.
Le Conseil national s'étonne du refus des autorités algériennes de procéder au recensement des personnes qui se trouvent là-bas, les autorités d'Alger confirmant, ce faisant, que le nombre annoncé (des réfugiés) est exagéré à des fins politiques viles et de rente consistant en un commerce de l'assistance internationale destinée aux réfugiés dans un but purement humanitaire.
Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal, partant de son analyse objective de la situation générale actuelle, ses membres appréhendant les causes profondes qui ont donné lieu à cette situation, met en garde contre la stagnation générale à travers le pays aux plans économique, politique, social et culturel du fait de l'incroyable impuissance du gouvernement.
Au plan politique, en effet, le gouvernement continue d'hésiter à accélérer la mise en œuvre de la Constitution puisque, trois ans après l'adoption de celle-ci à l'unanimité des Marocains de l'intérieur et de l'étranger, ce qui en fait une Constitution moderne et évoluée, la majorité de ses dispositions demeurent gelées en raison de l'incapacité du pouvoir exécutif qui a même confisqué les attributions du parlement au prétexte que lui seul est légitimement fondé à proposer des projets de lois organiques tout en se montrant impuissant à animer la vie politique par des initiatives en ce domaines.
Au niveau économique, les divers indicateurs ne cessent de se dégrader, que ce soit en matière d'investissements et des réserves en devises ou d'aggravation de la dette tant intérieure qu'extérieure, le gouvernement s'obstinant à mettre le Maroc sous hypothèque auprès des institutions financières internationales, ce qui menace de faire perdre au pays sa souveraineté et son autonomie en matière de choix et de décisions économiques ; la régression des indicateurs économiques s'est naturellement répercutée sur la situation sociale générale dans le pays puisque les indicateurs du chômage ont suivi à leur tour une courbe ascendante pour atteindre des niveaux très alarmants et que la sphère de la pauvreté et de l'habitat insalubre s'est élargie.
Le Conseil national soutient qu'il est désormais impératif de faire face à un gouvernement n'ayant pas la moindre idée de ce que doivent être les politiques publiques. Le Conseil national considère que le gouvernement ayant échoué (dans l'accomplissement de sa mission), certains de ses membres, et son chef en particulier, ont commencé à se cacher derrière des crises imaginaires et opté pour la confrontation espérant ainsi justifier leur échec patent.
Le Conseil national affirme, à ce sujet, que la nouvelle Constitution accorde de nouvelles attributions au Conseil de gouvernement et reconnaît au chef de ce dernier d'importantes prérogatives, mais que le chef du gouvernement renonce volontiers à exercer intégralement ses prérogatives constitutionnelles de manière étonnante et inexplicable, préférant plutôt inventer (et agiter) ce qu'il croit pouvoir faire admettre l'utopie au sein de l'opinion publique, alors que l'Histoire contemporaine du Maroc ne retient pas les noms d'un chef de gouvernement et de sa cour ayant insulté un jour les journalistes et les organes de presse en les désignant nommément et en leur collant des qualificatifs simplement parce qu'ils exercent leur droit légitime à suivre l'action et les activités du pouvoir exécutif, et ce, après avoir provoqué des litiges et des disputes avec de nombreuses organisations professionnelles.
Nous avons là affaire à une comédie de piètre mise en scène et de mauvais goût et dont les héros fictifs croient avoir réussi à distribuer les rôles, ce qui atteste d'un dédoublement de la personnalité et de la prévalence de l'hésitation et du désordre.
Le Conseil national exprime, à cette occasion, sa solidarité absolue avec toutes les victimes - journalistes, juges, chômeurs, entrepreneurs, administrateurs, acteurs de la société civile et autres - de la tyrannie du gouvernement.
Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal exprime sa considération pour la classe ouvrière qui endure les pires souffrances du fait de la multiplication des agressions dont elle est la cible, alors même que c'est elle qui continue de supporter le poids et l'effort de développement avec abnégation et alors que le dialogue social pour l'institutionnalisation et l'organisation duquel le pays a consentis de grands efforts reste vidé de sa substance, le mieux et le plus que le gouvernement ait pu faire dans ce sens est d'avoir tenté de le détourner de ses objectifs et de le transformer en un simple sédatif, tandis que même l'augmentation biaisée du SMIG a été décidée et annoncée unilatéralement, laquelle a été rejetée dans la forme et le fond, le Parti de l'Istiqlal ne voyant nullement l'utilité de tels procédés et réclamant la mise en œuvre effective du dialogue social de la manière qui tient compte des revendications légitimes des travailleurs et travailleuses ainsi que des fonctionnaires et préserve les intérêts de l'entreprise citoyenne.
Le Conseil national exprime, à sa sujet, sa fierté pour le combat loyal de l'Union Générale des Travailleurs au Maroc et pour la manifestation de masse qu'elle a organisée à l'occasion du 1er mai ; il invite de même l'ensemble des centrales syndicales à renforcer leur coordination afin de faire face aux dangereux défis auxquels le pays est confronté en ces circonstances pénibles.
Le gouvernement, à travers son chef, ne s'est pas contenté de ce qui précède, mais va jusqu'à semer la discorde et la haine au sein d'une même famille politique, majorité et opposition confondues, transformant ainsi des rapports qui devraient être simples et efficaces au service des intérêts supérieurs du pays en des relations conflictuelles et violentes et muant l'activité politique en un ensemble d'îlots isolés et en flammes, ce qui a considérablement aidé les adversaires de la démocratie à redoubler d'activité et à semer leur venin partout en vue d'amoindrir l'action des partis et des syndicats, de déprécier le rôle des institutions et de faire prévaloir un climat de désespoir et de manque de confiance parmi les citoyens.
Le Conseil national affirme, à ce propos, que le Parti de l'Istiqlal reste attaché à son héritage historique jalonné de hauts faits et prêt à contrer les tentatives de détournement du processus démocratique..., un parti populaire des masses menant un combat loyal contre ceux qui se cachent derrière les slogans creux et dont le danger procède de la propension à détruire les fondements de la nation, tantôt au nom de la religion, tantôt en inventant des créatures fictives tirées des légendes du charlatanisme sans éprouver la moindre gêne lorsqu'ils changent d'attitude devant les personnes et les institutions comme on change de chemise.
Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal lance un cri strident en guise d'appel à poursuivre la lutte en faveur d'un pays où règnent les valeurs de tolérance, de dignité et de fierté personnelle, un pays dont le peuple voue son combat à l'accélération du rythme de la démocratie saine et exempte de toute difformité ou handicap, un pays qui met à contribution toutes ses énergies et potentialités humaines et matérielles au service du développement durable à travers des chantiers politiques, économiques, sociaux et culturels sous la conduite de SM Mohammed VI qu'Allah le glorifie, un pays qui respecte la diversité et la différence et bien géré et gouverné selon les règles et outils du dialogue civilisé et urbain».


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