A Marrakech, comme dans les autres villes du Royaume, les opérateurs public et privé se sont habitués à s'adresser dans leurs démarches et procédures administratives aux CRI (Conseils Régionaux d'Investissement), pour l'information sur les opportunités porteuses et la facilitation des démarches administratives, si bien que cette instance leur est devenue familière, voire incontournable avant de s'engager dans un quelconque projet ou injecter un fond dans la création d'une entreprise. L'entrée en lice du CREA (Conseil Régional de l'Amélioration des Affaires) qui vient d'être institutionnalisé et officiellement lancé à Marrakech le mardi 15 de ce mois devant un parterre d'hommes d'affaires et de promoteurs aura la tâche non seulement d'abattre les diverses pesanteurs administratives qui continuent à freiner l'élan des investisseurs mais surtout de veiller à prendre toutes les mesures susceptibles d'améliorer le climat des affaires, d'en coordonner la mise en œuvre et d'en évaluer l'impact sur les secteurs économiques dans la droite ligne des recommandations de l'instance mère le CNEA (Conseil National de l'Amélioration des Affaires) créé il y a un an par SM Mohammed VI. Ce faisant, Marrakech aura été la 1ère région dans le Royaume à institutionnaliser par arrêté gouvernatorial cet important outil d'amélioration des services publics. Renforcer les institutions déjà en place, assouplir les procédures, accompagner les promoteurs, leur déblayer le terrain, les conforter avec une nette visibilité de leurs champs d'action, optimaliser la compétitivité, accélérer le rythme de développement, instaurer la transparence, renforcer l'attractivité de la région, telles sont les principales directives qui résument la mission du CREA, lesquelles directives ponctuaient les discours des intervenants particulièrement l'intervention du Wali Mr Abdeslam Bikrat quant à la mairesse Fatima Zohra, fidèle à ses habitudes, elle s'était inscrite sur la liste des abonnés absents. Il s'agit donc d'un outil devant renforcer l'action du CRI, membre co-fondateur et co-signataire du CREA avec la section régionale du CGEM et bien entendu le Wali et le président de la Région. Ce quator sera donc le commando en possession de ce levier économique appelé à faciliter «la vie» aux investisseurs potentiels, les délester du poids des soucis administratifs et les conforter dans le choix de leurs projets. Autant de mesures pour rendre confiance aux promoteurs qui se sont laissés gagner par le scepticisme en raison de la lourdeur administrative et une ligne de fiscalité qui cache sa batterie de mesures. Bref, le CREA c'est avant tout la visibilité, l'assouplissement des formalités administratives, le débroussaillement du terrain et l'accompagnement sur fond d'une totale transparence. On ne saurait, peut être, faire mieux sur la voie de l'encouragement des investisseurs. Mohamed JHIOUI