La 2ème chaîne de télévision 2M a dénoncé vivement l'interdiction par les autorités algérienne d'une équipe de ses journalistes de couvrir l'élection présidentielle prévue jeudi en Algérie. Dans un communiqué, 2M indique avoir adressé le 07 avril courant une demande à l'ambassadeur d'Algérie à Rabat en vue d'autoriser deux envoyés spéciaux de la direction de l'Information, Abdelhamid Morabit et Nabil El Baradai, à couvrir cette élection. La chaîne ajoute qu'après une attente d'une dizaine de jours sans aucune réponse de la part des autorités algériennes et suite à toutes les démarches entreprises par l'ambassade du Maroc à Alger auprès de ces mêmes autorités représentées par le ministère de la Communication, les deux envoyés spéciaux de la chaîne se sont rendus mardi à Alger. L'élection présidentielle algérienne étant un événement international et régional important, la chaîne a considéré que l'absence de réponse de la part des autorités algérienne comme étant un accord de principe tant que la chaîne n'a reçu aucune notification de refus de sa demande. A leur arrivée à l'aéroport Houari Boumediene, les deux journalistes de la chaîne se sont adressés sur place à la représentante du ministère algérien de la Communication qui est entrée immédiatement en contact avec les responsables du ministère, lesquels l'ont informée qu'aucune suite n'a été donnée pour le moment à la demande des deux journalistes et ont promis de la contacter ultérieurement, mais en vain. Par la suite, les services de douane de l'Aéroport Houari Boumedienne ont confisqué les caméras de la deuxième chaîne, avant d'autoriser les journalistes à sortir de l'aéroport. Après 36 heures de tergiversations et des va-et-vient entre le ministère de la Communication algérien et le Centre international de presse à l'hôtel El Aurassi, l'équipe a subi un traitement humiliant et agressif. Elle s'est par la suite rendue à l'ambassade du Maroc à Alger et l'ambassadeur du Royaume a tenté vainement de joindre le ministère algérien de la communication et le secrétaire général de ce ministère. La 2ème chaîne, ajoute la même source, considère que cette bureaucratie déguisée n'est qu'un subterfuge pour empêcher les journalistes d'accomplir leur mission en éclairant l'opinion publique sur un évènement revêtant une importance sur les plans régional et international. Suite à ces pratiques contraires anti-professionnelles, 2M appelle l'ensemble des organisations oeuvrant en faveur de la défense de la presse à intervenir immédiatement auprès des autorités algériennes afin de mettre un terme à ce genre de pratiques qui portent atteinte à la crédibilité du gouvernement algérien.