Que se passe-t-il réellement dans les rouages de la commune de Boujniba, jadis un village phosphatier, mais aujourd'hui une ville qui grandit dans... la douleur ? Les citoyens ne comprennent plus rien à ce qui s'y passe, à ce qui s'y manigance ! Les habitants n'arrivent plus à discerner le bien du mal, à appréhender le rythme des évènements qui secouent leur conseil communal ! Les contribuables de Boujniba se demandent enfin ce qui pourrait justifier le silence des autorités compétentes devant une telle situation où sévit l'anarchie ! La situation déborda surtout lors d'une émission radiophonique où les élus de l'opposition avaient sorti de très graves déclarations et prononcé de très lourdes accusations dont l'affaire des 11 chèques dont ils détiennent encore des photocopies, preuves tangibles de duplicité électorale ou prix d'un siège de présidence de la commune ?. On parla même d'un CD où sont enregistrées des scènes accablantes de tractations occultes : négociations suspectes, prestations de serments, remises de chèques comme cautionnement de « fidélité » de vote... On rappela également que cette affaire de chèques de gage fit l'objet d'un dépôt de plainte auprès du procureur du Roi, mais cette plainte n'eut aucune suite judiciaire et les élus n'ont jamais compris pourquoi. Le gouverneur de la province reçut plusieurs écrits des élus de l'opposition où ils expliquèrent les infractions et délits de gestion de la commune avec preuves matérielles à l'appui, mais ils continuent de dire qu'aucune intervention réelle ne se fit sentir pour au moins leur donner gain de cause, aucune commission d'inspection compétente ne daigna se déplacer pour écouter les manifestants en sit in depuis plus d'un an, sous le regard quotidien du pacha de la ville ! Rappelons qu'afin de dénoncer les abus scandaleux qui sévissent au sein du conseil communal, 13 membres de l'opposition sur 25, après une démission collective, décidèrent d'observer un sit in ouvert afin d'interpeller les autorités compétentes à intervenir pour sauver la ville de Boujniba des tentacules d'un président qui continue, selon les membres contestataires, de déclarer en public qu'il jouit d'une protection en hauts lieux. Pire encore, toujours selon ces élus, le président persiste dans ses agissements abusifs dont le plus scandaleux est la levée de main arbitraire sur le terrain programmé pour les projets d'infrastructures d'utilité publique, notamment les projets du souk hebdomadaire, le complexe sportif et les espaces verts. Les 13 membres de l'opposition, documents et preuves à l'appui, avaient provoqué une conférence de presse et avaient adressé un communiqué à l'opinion publique et une lettre au gouverneur de la province dont des copies ont été adressées également au wali de la région et au ministère de l'Intérieur. A rappeler que les manifestants ne cesseront d'interpeller les autorités concernées pour mettre fin à toutes les malversations qui sévissent au sein du conseil communal de Boujniba et où le président s'est converti en promoteur immobilier. Nous publions donc dans son intégralité le dernier communiqué des élus : Vive indignation devant la manipulation de délinquants pour semer le chaos dans la ville ; Contestation du climat d'insécurité dans la ville ; Dénonciation du silence des autorités locales et provinciales durant ce sit in qui en est au 15ème jour ; Déclaration commune de notre détermination à aller jusqu'au bout dans notre lutte pour combattre toutes les manœuvres suspectes ; Remerciement à la gendarmerie royale pour leur intervention et l'arrestation du mis en cause ; Confirmation de notre persévérance à soutenir notre sit in afin de défendre les intérêts de la ville et des citoyens. Les habitants de Boujniba interpellent encore une fois le gouverneur de la province pour mettre fin à leur calvaire surtout que le président ne cesse de répéter qu'il est bien protégé et avait même parlé un jour d'une somme de deux cents millions que le gouverneur devait lui accorder...