Fort d'une stratégie de développement et de compétitivité du secteur halieutique, le Royaume a fait de la promotion du secteur aquacole un chantier phare pour davantage de progrès et d'intégration à l'économie mondiale. En effet, la stratégie Halieutis, élaborée en 2009 conformément aux orientations stratégiques de Sa Majesté le Roi, vise la mise à niveau et la modernisation des différents maillons de la chaîne de valeur du secteur halieutique, ainsi que l'amélioration de sa compétitivité et de sa performance. Ce plan a donc pour ambition d'assurer un développement durable du secteur, à travers la préservation de la ressource halieutique et de relever les défis de la mondialisation en répondant aux normes de plus en plus exigeantes des marchés internationaux et celles du marché intérieur. Comptant parmi les 16 grands projets de ce plan, l'aquaculture est positionnée au niveau de l'axe durabilité en tant que filière prioritaire amenée à constituer un levier de croissance et de création d'emploi pour le secteur halieutique. Avec ses aspects naturels (milieux, climat, qualité des eaux ), le Maroc dispose de potentialités considérables pour développer le secteur aquacole. A cela s'ajoute une diversité de zones favorables pouvant abriter des activités aquacoles comme les lagunes, les baies, la pleine mer ou les zones basses en bordure de mer. De fait, le développement de l'aquaculture permettra d'améliorer les moyens d'existence par le biais de l'augmentation des revenus, de l'emploi et du bien-être, comme il contribuera à la sécurité alimentaire et au développement socio-économique du pays. C'est justement dans cette optique que SM le Roi Mohammed VI a présidé, lundi à Martil, la cérémonie de signature de dix conventions relatives au développement de projets aquacoles dans l'océan Atlantique (Baie de Dakhla) et en Méditerranée. Ces conventions portent sur la réalisation de quatre fermes de conchyliculture (Costal Culture System, ostréiculture de Dakhla, Sud Sahara Coquillage, Eddadi Mohamed Ali) et d'une écloserie conchylicole (Costal culture system) dans la baie de Dakhla, ainsi que quatre fermes de pisciculture (Kilic Morocco Seafood, Med Hatchery and Fish Farming, Aqualho, Ocean Farm), une ferme de conchyliculture (les moules de la Méditerranée) et une autre d'écloserie piscicole (Ocean Farm) en Méditerranée. Devant générer quelques 600 emplois directs, ces différents projets permettront une production annuelle globale de 23.000 tonnes de poissons, 1.540 tonnes de coquillages, 70 millions d'alevins et 60 millions de naissains. Il est évident également de souligner le rôle important de l'Agence nationale pour le développement de l'Aquaculture (ANDA) dans la promotion de ce secteur au Maroc. Concrètement, l'Agence a déployé d'énormes efforts dans le cadre de la planification aquacole 2013-2017 et dans le but d'assurer une bonne exploitation des espaces pouvant faire l'objet de projets aquacoles. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. En 2013, l'Agence nationale pour le développement de l'Aquaculture (ANDA) a procédé au lancement de plans d'aménagement de trois zones identifiées à vocation aquacole (Région de la Méditerranée orientale, Région de Souss Massa Drâa et Région de Oued Eddahab Lagouira). De même, deux plans d'aménagement seront lancés par l'ANDA en 2014 et concerneront les régions d'El Jadida et de Tan Tan-Boujdour. A fort potentiel halieutique, ces cinq régions peuvent abriter 90 projets aquacoles (3,6 MMDH) d'une capacité de production annuelle globale estimée à 202.000 tonnes. En clair, ces actions concrétisent de nouveau le souci sans cesse renouvelé du Souverain de diversifier et de dynamiser l'économie nationale comme elles attestent de la forte volonté royale à ériger le Royaume en plateforme continentale, voire mondiale, en termes d'aquaculture.