Le gouvernement espagnol a réitéré, dimanche, son rejet de toute possibilité d'ouvrir un dialogue avec le président régional catalan, Artur Mas, sur le référendum d'autodétermination, convoqué unilatéralement le 9 novembre par les nationalistes catalans. Le gouvernement, qui rejette catégoriquement cette démarche, ne peut pas dialoguer ni prendre des décisions sur cette question, a souligné la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria. «On ne peut pas autoriser une initiative, celle du référendum, qui ne s'inscrit pas dans la compétence du gouvernement», a-t-elle insisté, faisant observer que la souveraineté de l'Espagne appartient à tous les Espagnols. Ainsi, a ajouté Santamaria, «la consultation référendaire n'aura pas lieu», notant qu'il s'agit d'une «démarche anticonstitutionnelle». Le Parlement régional de la Catalogne s'était prononcé, mi-janvier, à la majorité en faveur de la tenue d'un référendum sur l'indépendance de cette région du Nord-est de l'Espagne. Avec 87 votes pour, 43 contre et trois abstentions, les parlementaires régionaux ont approuvé l'envoi d'une requête au Congrès des députés espagnol (chambre basse du Parlement) demandant à Madrid de «déléguer» au gouvernement catalan «la capacité d'autoriser, convoquer et organiser un référendum sur l'avenir politique de la Catalogne». Toutefois, la Cour constitutionnelle a annulé cette déclaration souverainiste.