Alors que les matches en retard s'accumulent dans notre Botola Pro, en Espagne, par exemple, ils en sont déjà à l'après-classico et en Allemagne le titre de champion est déjà attribué, c'est bouclé, terminé. L'Angleterre et l'Italie foncent à la vitesse grand V, les clubs anglais sont dans une lutte terrible pour le titre. Le podium, là-bas, est aussi disputé que ne l'est celui d'Espagne où l'autre club de Madrid, l'Atlético, joue les matamores et se pose en véritable terreur. Et dire que Barça et Atlético vont se retrouver en quarts de finale de Ligue des Champions. Les enjeux s'accumulent, la pression sur tous est énorme, mais cela n'arrête rien, la compétition se joue en temps, à l'heure et au jour dit. Au Maroc, hélas, c'est à la bonne franquette. On est entre copains, on fait ce qu'on veut, quand on veut, et comme on veut. C'est comme qui dirait un pique nique, en pleine forêt, ou sur une plage où chacun grignote ce qu'il veut. C'est peut être charmant mais c'est archi nul. Hier devait se jouer le match retard, comptant pour la 19ème journée entre le Raja et Al Hoceima, fort bien, il a eu lieu (ou du moins il a été programmé à 19 heures), mais quid des matches retard de la 17ème journée et qui, eux, étaient programmés pour mercredi ? Il s'agit de Tétouan-FAR et KACM-DHJ. Ils ont été déprogrammés parce que les J'didis revenant du Rwanda étaient trop fatigués. Peut-être. Du coup, grosse fatigue aussi chez le MAT qui, même en ne revenant que d'Agadir, n'a pas jugé utile de recevoir les FAR alors que samedi, il accueille en un choc cosmique, le KACM, son principal rival pour le titre. Haj Abroun patron du MAT et qui passe aujourd'hui pour être l'homme fort du foot national entend que son club joue contre le Kawkab dans les mêmes conditions de repos. Alors, de fchouch en fchouch, on reporte et on accumule. Jusqu'à quand ? Et comment va-t-on liquider ce retard, dans des normes éthiques et sportives alors que le DHJ, à lui seul, compte pas moins de 5 matches à rattraper ? Ça sera un modèle du genre. Et là, le FUS avec son A.G. du comité directeur, va sûrement frapper un grand coup. Le rapport d'activités de ces quatre dernières années est présenté de façon claire, précise et est de nature à donner des migraines aux présidents de certains clubs qui découvriront comment le FUS distribue en tout et pour tout 30 millions de dhs à l'ensemble de ses sections, alors que d'autres avec le double de la somme ont des sections qui crient famine et en arrivent même à faire grève. Le secret de la gestion fussiste ? Sérieux, transparence et contrôle des dépenses. La consigne est d'éviter, comme la peste, les dettes et les déficits. Vivre avec ce qu'on gagne et dépenser l'argent qu'on possède, voici des vérités toutes simples qu'applique le FUS et que, beaucoup, hélas ont oubliées. C'est en ce sens que le Fus peut revendiquer un statut de club modèle. Espérons que d'autres en prendront de la graine et que le « style » du FUS fasse tâche d'huile.