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Deux témoins convoqués ont été écartés : La prochaine audience fixée au 27 février 2014 Nouveaux rebondissements dans l'affaire « KAC-RBM »: Le témoin principal revient sur ses déclarations
Décidemment, le feuilleton judiciaire de la ténébreuse affaire « KAC-RBM » dont les faits remontaient au mois de juins 2013 risque de s'éterniser après le nouveau rebondissement qui a éclaté lors de la dernière audience du jeudi 13 février 2014 réservée par la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Aïn Sbaâ de Casablanca saisie de ce dossier S/N 663/13 à la demande du procureur général de la cour de cassation, au bénéfice du doute, en réponse à la requête formulée dans ce sens par la défense du président du KAC et du gardien de l'équipe Bagui inculpés dans cette affaire, à l'audition des témoins cités dans cette affaire notamment le témoin principal Adil Belkouar qui, à l'appel du juge de l'audience a nié l'évidence de ses propos issus dans les P.V de la police judiciaire (procédures d'investigation) et du juge d'instruction du tribunal de première instance de Béni Mellal (Instruction judiciaire), pour avoir accompli le rôle de médiateur entre les dirigeants du KAC et les joueurs du RBM inculpés dans cette affaire, avant de reconnaitre que le chèque de l'ordre de 340.000 Dh qui a été saisi en sa possession est libellé au nom du gardien du KAC Bagui. Ce qui laisse place à plusieurs supputations et autres interrogations auxquelles seule la justice puisse y répondre au même titre que les révélations des autres témoins entendus qui ont tenu à confirmer leurs déclarations dans les P.V de la police judiciaire et du juge d'instruction. Avant que le juge de l'audience ne décide l'annulation de l'audition des deux autres témoins en l'occurrence Youssef Réja ex managé général du Raja de Béni Mellal et de Mustapha Ouassmine trésorier adjoint du KAC de Kenitra en tant que partie prenante dans ce dossier. A la fin de cette audience qui a duré prés de 4 heures, le juge a décidé de renvoyer l'affaire à la prochaine audience fixée au jeudi 27 février 2014. Le temps de permettre à la partie civile dans cette affaire de présenter au tribunal les P.V de ses déclarations émanant du juge d'instruction du tribunal de première instance de Béni Mellal. Ce qui laisse supposé que la défense de la partie des accusés rebondira sur cette perche pour solliciter éventuellement un nouveau délai, le cas échéant, en vu de prendre acte de ces P.V et de pouvoir présenter leur mémorandum des éléments de réponse comme le laisse prétendre l'avocat du KAC, Maitre Noordine Chihab, dans une déclaration à la presse. Ce qui risque de renvoyer de nouveau à une date ultérieure l'aboutissement de cette affaire dont les retombées risquent de faire tomber des victimes. Une chose est sûre, le verdict tient en haleine toute l'opinion sportive nationale puisqu'il permettra de servir de levier pour remettre de l'ordre dans un secteur de plus en plus éclaboussé par la triche, la fraude, la corruption et la malversation. En attendant les derniers dénouements de cette affaire qui tient toujours en haleine l'opinion sportive marocaine, il est temps de dire que cette affaire a eu au moins le mérite de lever le voile sur le tabou de la « triche » sportive (fraude, corruption, malversation) qui a sauté comme un verrou sous les pressions et les coups de boutoir portés par cette affaire pour mettre le holà à un phénomène qui prend malheureusement de graves proportions dans les milieux sportifs de notre pays et qui déchire le voile de pudeur et la circonspection ayant marqué la triste mascarade que connait le secteur sportif dans notre pays. D'une même veine, il y a lieu de relever encore la triste mascarade qu'a connu le 2ème cross fédéral à Béni Mellal et dont les résultats viennent d'être annulés par la FRMA pour fraude d'un nombre d'athlètes ayant participé à cette compétition sportive nationale qui a pris un sérieux coup. Triste constat, à un moment où le Maroc ne figure plus au panthéon des grandes nations d'athlétisme. Les observateurs qui suivent non sans pertinence la débâcle de notre sport national sont convaincus que la révolte de certains sportifs avertis vont dans le sens de briser le tabou et de porter un changement majeur pour bouleverser les cartes et à mettre à nu et hors d'état de nuire les usurpateurs. Et c'est un impact certain dans les milieux sportifs. On y assiste à un concert de critiques et de mises en garde orchestrées ou spontanées. Leur commun dénominateur, outre la volonté de contribuer ouvertement à l'enracinement de ce fléau, et de barrer la route à l'influence, la malversation et la corruption. Un phénomène devenu hélas non seulement pernicieux mais menaçant. A telle enseigne que le public sportif à travers ses différentes associations et autres mouvements de la société civile ne sauraient demeurer neutre ou garder le silence qui serait synonyme de complicité. Espérons que toutes ces voix finiront par raisonner des esprits aux abois et favoriser une solution plutôt politique et, au-delà, l'émergence de la démocratie sportive.