À côté des mesures individuelles et collectives que nous prenons pour éviter des maladies ou des accidents, les études et les pratiques médicales ont montré que certains médicaments en plus de leurs vertus médicinales auraient et ont également des effets préventifs sur un grand nombre de maladies, quand ils sont pris au long cours. Il n'est pas question ici de citer tous ces médicaments, mais de disserter sur ceux dont les effets préventifs, sont parfaitement établis. Le médicament parmi les plus anciens l'acide acétylsalicylique, connu de tous sous le nom d'aspirine, est prescrit de longue date pour faire baisser la fièvre, pour diminuer une inflammation et combattre des douleurs. Les posologies sont adaptées par le médecin traitant en fonction du poids, du type de maladie traitée et de la durée du traitement. Mais l'aspirine, prise à dose réduite et sur le long cours, permet de prévenir un grand nombre de maladies graves. C'est à mon sens le grand seigneur de la prévention. Jusqu'à ce jour, il reste le chef de file dans le domaine de la prévention. C'est le médicament le plus prescrit à travers le monde, pour son rôle dans la prévention des obstructions artérielles. Les cardiologues, à travers le monde, prescrivent des doses faibles d'aspirine, ce qui permet d'éviter une maladie redoutable, l'infarctus du myocarde. Mais cette substance prise à faible dose, agit sur l'ensemble du réseau artériel. Les artères du cerveau sont elles aussi protégées du risque des graves accidents vasculaires cérébraux. Ces données sont formellement établies et démontrées. Quand en 1897 l'Allemand Félix Hoffmann procédait à la synthèse de l'aspirine, il était certainement très loin de penser qu'il allait jouer un rôle majeur dans la prévention des maladies cardiaques et artérielles en général,ave du XXe et du XXIe siècle. Les études médicales et la recherche en médecine étant constantes, il semble bien que cette molécule joue également un rôle important dans la prévention de certains cancers. Cela fait des années qu'un chercheur d'Oxford défend cette donnée, une donnée corroborée en 1988 par les travaux de chercheurs australiens, dont les études ont montré que l'aspirine à faible dose réduirait le risque de cancer du côlon. Les gastro-entérologues, qui savent que l'aspirine et le tube digestif ne font pas bon ménage, admettent ce résultat vérifié. C'est probablement par son effet anti- inflammatoire que l'aspirine agit en bloquant des processus tumoraux. Il semble bien que le risque de plusieurs cancers serait amoindri par la prise régulière d'une faible dose d'aspirine. Des travaux sont en cours, pour montrer que l'aspirine en améliorant le flux sanguin dans le cerveau et donc une meilleure oxygénation, ralentit le vieillissement cérébral, et diminue le risque de la maladie d'Alzheimer et les autres démences séniles. L'aspirine est sans l'ombre d'un doute, un médicament merveilleux dans ces indications préventives précises. Il ne doit en aucun cas être considéré comme un médicament à usage courant sans qu'il soit indiqué et surveillé. L'aspirine est également et il faut insister sur le fait que c'est aussi le médicament le plus pourvoyeur d'hémorragies digestives graves, gravité accentuée par son association à d'autres médicaments anti-inflammatoires et anticoagulants. En automédication et avec la méconnaissance des associations redoutables, l'aspirine peut être un poison mortel. Dans une recherche de plus en plus importante d'une vie de plus en plus longue, en bonne santé, plusieurs médicaments sont à l'étude et pas seulement l'aspirine, certains pensent que ces médicaments associés seront la panacée préventive des années à venir.