Des groupes de la majorité et de l'opposition à la Chambre des représentants ont été unanimes à souligner, mardi, l'importance d'accorder l'intérêt qu'il faut à la situation matérielle et sociale des journalistes, se félicitant de la proposition de loi portant création d'une mutuelle nationale au de profit des professionnels de la presse. L'amélioration de la situation sociale des journalistes contribuera à préserver leur dignité et leur indépendance, ainsi qu'à améliorer leurs rendement professionnel, ont-ils ajouté lors d'une réunion de la Commission de l'enseignement, la culture et la communication à la Chambre des représentants. M. Mohamed Yatim, du Groupe justice et développement, a indiqué que ce projet de loi donne un signal positif "aux journalistes qui vivent dans la précarité et qui n'ont pas de perspectives de retraite à cause de leurs faibles revenus", soulignant que cette "initiative louable" élargie le spectre de la protection sociale à leur profit. Il a ajouté que ce projet est de nature à améliorer la situation sociale de la catégorie des journalistes censée être la locomotive de toute réforme, soulignant la nécessité que ce projet soit fondé sur "une approche globale pour la réforme du champ médiatique de manière générale". Pour sa part, Jamal Stittou, du Groupe authenticité et modernité, a relevé que cette proposition, favorablement accueillie par l'ensemble des groupes parlementaires, est un premier pas sur la voie de la préservation de la dignité et de l'indépendance des journalistes, ajoutant qu'elle intervient dans le but de consolider le rôle de cette catégorie professionnelle au sein de la société. Khadija El Yamlahi, membre du Groupe socialiste, a estimé que ce projet est de nature à combler un grand vide en la matière et sera d'un grand intérêt pour le corps journalistique qui souffre de nombreuses difficultés à cause de sa situation sociale, notant que cette initiative lui permettra d'améliorer la qualité de son travail et de participer plus activement au débat public et au progrès de la société. Bouchra Berjal, du Groupe de l'Union constitutionnelle, a souhaité que ce projet de loi puisse apporter des solutions aux conditions sociales des journalistes, appelant à doter cette catégorie professionnelle des moyens nécessaires à même de lui permettre d'accomplir sa mission dans les meilleures conditions. Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a indiqué que son département adopte une vision sociale dont les principaux axes se rapportent aux amendements introduits sur le contrat programme de la presse écrite dont la nouvelle version stipule la nécessité de préparer certaines conditions liées à l'amélioration de la situation financière des journalistes. M. El Khalfi a relevé, dans le même cadre, que le ministère a adopté une politique de soutien à la formation des journalistes et à leurs associations des œuvres sociales, ajoutant que la proposition de loi portant sur la création d'une mutuelle nationale des journalistes vient consolider les efforts visant la préservation de la dignité des journalistes et leur indépendance, ainsi que l'amélioration de leurs performances professionnelles. Dans le but de consacrer l'approche participative du ministère, a fait observer M. El Khalfi, cette proposition de loi a été soumise aux organes de presse et aux acteurs de ce domaine concernés par ses différentes dispositions. Cette proposition de loi vise notamment à présenter des prestations au profit des adhérents et leurs familles, à travers une mutuelle nationale des journalistes, et d'améliorer leur situation sociale et matérielle. La Commission de l'enseignement, la culture et la communication avait adopté, lors d'une réunion précédente, le principe de création d'une mutuelle pour les journalistes professionnels, suite à une proposition du Groupe istiqlalien pour l'unité et l'égalitarisme de créer un "fonds d'entraide et de protection des journalistes professionnels".