Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Fédérer sur le plan économique en dehors de toute logique politique Rôle des acteurs privés dans l'intégration financière en Afrique : Rapprocher les systèmes bancaire et boursier de l'Etat
Les acteurs non étatiques ont un rôle primordial à jouer dans le développement économique des pays. D'abord en tant qu'appui en services à toutes les opérations de commerce et d'échanges entre les pays, mais également en tant que services, à part entière, offerts à travers les pays. Comme exprimé par Mme Bounemra Bensoltane, Directrice du Bureau pour l'Afrique du Nord de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), lors d'une réunion des experts du privé, l'intégration financière au Maghreb a besoin de moteurs, autrement dit de facteurs dynamisants supplémentaires, telles que la banque et la finance. Pour que l'intégration économique devienne une réalité, on devrait rapprocher ces systèmes bancaires, comme d'ailleurs le déploiement ou extension « d'Attijari » du Maroc dans d'autres pays du Maghreb. On devrait également renforcer les initiatives, les soutenir et permettre leur élargissement à d'autres acteurs du domaine. « On a besoin d'un certain nombre de pré-requis parmi lesquels un rapprochement du secteur bancaire et financier ». La plate forme d'échange et de réflexion, organisée par le Bureau pour l'Afrique du Nord de la CEA et le Maghreb Economic Forum, se voulait le lieu d'enclenchement de davantage d'activités, de manière plus systématique, entre les acteurs des bourses, à même d'assurer une plus grande mobilité de capitaux entre les pays et davantage d'investissements croisés, des banques et des acteurs gouvernementaux. On y a rencontré le tunisien Kamel Lazaar, Président du MEF et Executive Chairman de la banque d'affaires Swicorp. Sa Fondation œuvre également pour l'intégration sur le plan culturel : art et culture, art visuel... L'idée du MEF a émergé après la révolution en Tunisie, où un vent de liberté a plané, une période extraordinaire marquée par l'organisation soutenue de tables rondes, de discussions dans tous les domaines. Ceux qui n'avaient pas de penchant ou d'ambition politique, comme M. Lazaar, ont pensé au domaine financier. L'idée de l'intégration maghrébine est ancienne, met en exergue ce banquier d'affaires, le Maghreb Economic Forum, avec d'autres membres du conseil d'administration ont voulu lui donner une seconde chance. L'objectif est de faire en sorte que l'intégration soit un des moteurs de développement et de croissance dans la région, de fédérer sur le plan économique en oubliant toute logique politique. « Puisque le politique nous pose des soucis majeurs, autant réfléchir, chacun selon son mode d'activité, aux idées économiques concrètes, qui représentent un intérêt stratégique pour la région ». Cette réunion, inscrite dans le cadre de l'appui de la CEA aux initiatives sous-régionales en Afrique du Nord et dans la vision du Maghreb Economic Forum, s'est fixée comme objectifs « d'identifier et mettre en avant les synergies positives..., afin de promouvoir les opportunités de coopération au Maghreb », d'identifier les contraintes qui freinent la mobilité des capitaux et des investissements entre pays maghrébins, en particulier, les règlementations nationales en matière de change, la diversité des profils bancaires des Etats, l'existence de traitements différenciés entre investisseurs, ou encore le niveau élevé des coûts transfrontaliers des transactions. Parmi les recommandations, il a été conseillé ∏la mise en place d'un fonds maghrébin d'investissement par les opérateurs économiques, la création d'une plate-forme d'échanges sur et entre les acteurs privés et l'institution, par l'Union Maghrébine des Banques et l'Union Maghrébine des Employeurs, d'un lobbying d'influence dont les objectifs spécifiques seraient notamment une ouverture ciblée du Compte Capital des Etats, la mise à niveau des systèmes financiers nationaux avec les standards internationaux et un fast-track administratif sur les transactions transfrontalières.