Mauvaise nouvelle. L'économie marocaine est de plus en plus endettée. Le stock de la dette extérieure publique s'est établi à fin juin 2013 à 224,8 milliards DH, en hausse de 12,1 milliards DH par rapport à fin 2012 (+5,6 milliards pour la dette du Trésor et+6,5 milliards pour les Etablissements et Entreprises Publics). C'est ce qui ressort du bulletin statistique de la dette extérieure publique publié par la Direction du Trésor et des Finances Extérieures (DTFE). S'agissant de la structure de la dette publique, les créanciers multilatéraux constituent le premier groupement de créanciers du Maroc avec une part de 48,7% de la dette extérieure publique, suivis des créanciers bilatéraux avec 34,5% et des institutions financières monétaires et des banques commerciales avec 15,8 %. Par structure d'emprunteurs, le Trésor accapare 54,5 % du total de la dette extérieure publique et demeure ainsi le principal emprunteur, suivi par les établissements publics qui détiennent 45 % de ladite dette, alors que les banques et les collectivités locales ne comptent à leurs actifs que 0,5 % de la dette extérieure publique durant cette période. Pour ce qui est des tirages sur emprunts extérieurs publics, ils ont atteint un volume de 22 milliards DH, dont 6,4 milliards DH au titre du produit de l'émission sur le MFI (Marché Financier International) de 750 millions de dollars réalisée en mai 2013, 5,1 milliards DH pour le financement des appuis aux réformes et projets du budget et 10,5 milliards DH dans le cadre de l'accompagnement de l'effort d'investissement des Etablissements et Entreprises Publics (EEP). Ce qu'il faut dire, c'est que cet endettement excessif vis-à-vis de l'extérieur pèsera certainement sur le budget de l'Etat, entravera par conséquent l'investissement ; ce qui forcera à réduire le budget des secteurs sociaux. Pour rappel, le gouvernement, pour combler le déficit excessif du Trésor, a fait appel au marché financier international où Il a levé 1,5 milliard de dollars en décembre 2012. De même, le FMI a octroyé le 3 août 2013 au Maroc une ligne de précaution et de liquidité (LPL) d'un montant de 6,2 MMDH sur deux ans pour permettre au Maroc d'obtenir une garantie contre les risques extérieurs et de conforter sa stratégie économique. De l'avis des experts économiques aussi bien marocains qu'étrangers, pour que le Maroc puisse sortir du cercle vicieux de la dette, il doit réaliser un audit de la dette publique à l'instar de l'Equateur et l'Argentine comme exemples qui se sont mobilisés pour réduire leurs dettes extérieures publiques.