La balance commerciale a entamé une tendance au redressement, en termes relatifs à fin juin 3013, et ce sans en conformité avec sa structure qui laisse apparaître un déficit chronique. D'ailleurs, en dépit des améliorations enregistrées au terme de cette période du premier semestre de l'année en cours, l'un des facteurs important qui impact, à savoir les importations des produits énergétiques, n'a pas manqué de se manifester au cours du dernier mois avec une vive reprise des approvisionnements en ces produits, soit +36,3% par rapport au même mois de 2012. Ainsi, comme le note l'Office des Changes, la baisse des importations se poursuit mais à un rythme moins marqué. Les exportations, quant à elles, continuent de se redresser et n'affichent qu'un léger recul au cours du premier semestre 2013, précise la même source, les ventes de phosphates et dérivés restant en baisse, celles de la construction automobile enregistrant une forte poussée et celles du secteur agricole et agroalimentaire, de l'électronique et de l'aéronautique demeurant en progression. Il ressort des chiffres du commerce extérieur au terme de cette période que le déficit commercial s'allège de 5,3% et le taux de couverture des importations par les exportations s'améliore pour atteindre 48,6% contre 47,5% un an auparavant. En ce qui concerne les flux financiers, des améliorations ont été relevées au cours de cette période avec une progression des flux des investissements directs étrangers au Maroc de +29,1%), une légère amélioration des recettes voyages de 2,1% et une stabilité des transferts des MRE. Ces résultats sont enregistrés alors que les facteurs qui impactent négativement la demande extérieure subsistent et que, comme le confirme le Fonds monétaire international qui vient de revoir à la baisse ses prévisions faites en avril dernier, la croissance mondiale n'a progressé que légèrement, d'un taux annualisé de 2,5 % au second semestre de 2012 à 2,75 % au premier trimestre de 2013, au lieu de continuer de s'accélérer comme prévu au moment de la parution des Prévision de l'économie mondiale d'avril 2013. Ces résultats inférieurs aux prévisions s'expliquent par plusieurs facteurs dont la croissance qui est restée inférieure aux prévisions dans les principaux pays émergents, en raison, à des degrés divers, de goulets d'étranglement dans les infrastructures et d'autres contraintes de capacité, d'un ralentissement de la croissance de la demande extérieure, d'un fléchissement des cours des produits de base, de craintes concernant la stabilité financière et, dans certains cas, d'un affaiblissement du soutien des pouvoirs publics. Le FMI ajoute que la récession a été plus profonde que prévu dans la zone euro, où une demande faible, une confiance en berne et des bilans fragiles ont aggravé les effets sur la croissance et l'impact des tensions budgétaires et financières. Baisse des importations et des exportations respectivement de 3,2% et de 0,9% De janvier à juin 2013, les importations baissent de 3,2% par rapport à la même période de 2012. Cette baisse concerne particulièrement les produits énergétiques, dont l'huile brute de pétrole : -13,8% ou -2.342MDH, les gas-oils et fuel-oils: -2,1% ou -390MDH, - les produits bruts : Soufres bruts et non raffinés : -22,4% ou -679MDH, huile de soja: -21,6% ou -470MDH. - les produits finis de consommation : Voitures de tourisme : -14% ou -725MDH, parties et pièces pour voitures de tourisme : -12,8% ou -385MDH ; - les produits alimentaires : Orge : -90,9% ou -1.083MDH, maïs : -28% ou -646MDH . En revanche, précise l'Office des Changes, d'autres produits enregistrent des accroissements, tels : - Les parties et pièces détachées pour véhicules industrielles: +1.211MDH ; - Les fils, barres, et profilés en fer ou en aciers non alliés: +51,9% ou +950MDH . Les exportations au titre du premier semestre 2013 reculent légèrement par rapport à la même période de 2012 bénéficiant du dynamisme de la majorité des secteurs.Ainsi, les exportations du secteur automobile enregistrent une nette poussée et celles du secteur agricole et agroalimentaire, de l'électronique et de l'aéronautiques continuent de progresser. Toutefois, les ventes de phosphates et dérivés baissent de 13,9% ou -3.250MDH et celles du secteur textile et cuir diminuent de 1,8% ou -305MDH. De ce fait, les exportations hors phosphates et dérivés augmentent de 3,5%: - automobile : +17,6% ou +2.328MDH. Ces exportations se maintiennent au plus haut niveau grâce aux exportations de la construction automobile (+65,1%) ; - agriculture et agro-alimentaire : +2,8% ou +488MDH. Cette évolution est portée par les ventes de l'industrie alimentaire (+14,2%); - aéronautique : les exportations de ce secteur continuent leur amélioration (+24,7%). Les ventes de l'industrie pharmaceutique enregistrent une progression de 7% de janvier à juin 2013. Les IDE progressent de +29,1% De janvier à juin 2013, le déficit commercial s'allège de 5,3%: -97.524MDH au lieu de -103.000MDH un an auparavant. Le taux de couverture des importations par les exportations s'élève à 48,6% contre 47,5% à fin juin 2012. En dehors des importations de produits énergétiques, le taux de couverture se situe à 64,9% contre 64,5%. Concernant les flux financiers, l'Office note une stabilité des recettes MRE à 26.776MDH contre 26.923MDH à fin juin 2012, une amélioration des recettes voyages à 25.287MDH contre 24.761MDH à fin juin 2012, soit +2,1% ou +526MDH et une progression des flux des IDE atteignant 16.946MDH contre 13.124MDH à fin juin 2012, soit +29,1% ou +3.822MDH.