Afin de commémorer la journée mondiale de lutte contre la drogue, qui a lieu tous les 26 juin, l'Association Marocaine pour l'Ecoute et le Dialogue a organisé, en partenariat avec l'Hôpital Arrazi de Salé et l'Organisation des Nations UNIES (UNICRI), une journée de sensibilisation sous forme de manifestation culturelle au profit de la jeunesse sous le thème : « Genre et drogue » A cet effet, la Fondation Mohammed VI pour la promotion des œuvres sociales des enseignants a connu l'affluence de bon nombre d'élèves qui ont pu montrer leurs prouesses et offrir aux parents, invités et visiteurs présents plusieurs activités artistiques et culturelles, entre pièces théâtrales, chants, danses, reportages TV, exposition d'arts plastiques... sous l'encadrement de professeurs membres de l'AMED. Ces derniers jouant un rôle primordial dans la sensibilisation, la détection et le suivi pédagogique au sein même de l'établissement scolaire. Lors de cette journée culturelle, Mme Mina Baaji, Présidente de l'AMED a mis en exergue le rôle des parents et des enseignants dans la lutte contre ce fléau. Elle-même professeur, s'étant attelée depuis des années à la lutte contre la drogue, en en faisant son champ de bataille. A cet effet, autant mentionner que depuis 2006, l'AMED n'a cessé d'organiser des caravanes de sensibilisation et d'information ainsi que des séances de formation sur les méfaits de la drogue et ses conséquences aussi bien sur l'élève, sur sa famille et sur son entourage. Ses activités , entre formation des animateurs, de parents et des professeurs par des médecins, sur les techniques d'animation et de communication, sur la psychologie de développement, sur l'approche parentale pour la sensibilisation sur les méfaits des drogues , sur les dangers de la drogue, sur la création, l'animation et la gestion des observatoires, au niveau de Rabat, Lamaziz, Dakhla, Oulmes, Guelmim sont louables. 555 élèves ont ainsi bénéficié de ces séances. Pour ce qui est des observatoires d'écoute et de dialogue qui sont aussi une sorte de sentinelle ou de « baromètre » de la problématique au niveau des écoles primaires, des collèges et des lycées, 26 ont été crées entre 2006 et 2012, 7 à Rabat au niveau des lycées Hassan II, Brahim Erroudani, Omar El Khayyam, lalla Aicha, Ibn batouta, Ibn Rochd, Charif alidrissi. 9 établissements ont bénéficié de compagnes de sensibilisation : Lycée lalla Nezha, Lycée moulay youssef, Lycée les orangers, Lycée Abdelkrim Elkhattabi, Lycée Abi dar Elghaffari, Lycée Elmansour Eddahbi, Lycée Abdellah guennoun, Lycée Ibn Sina et Lycée Ibn Hani (à Salé). Pour ce qui est des collèges, 8 établissements ont des observatoires et ont bénéficié des caravanes de sensibilisation : Collège Mouaad Ibn Jabal, Collège Ibn Bassam, Collège Kenza, Collège Ibn Khaldoun, Collège Aljoulane, Collège Yacoub Elmansour, Collège Ibn Battouta à Temara et Collège Oum Elbanine. Quant aux écoles primaires, 3 établissements ont des observatoires et ont bénéficié des compagnes : Ecole Youssef ibn Tachafine , Ecole Annachiaa Almohammadia et l'école Moulay Rchid. D'autres sections ont été ouvertes, 3 observatoires au niveau de Casablanca, un à Khemisset, 2 à Guelmim, et 2 à Dakhla. Pour ce qui est des prestations de service reçues après accueil, 12000 cas d'élèves ont été retenus par l'AMED et ont pu bénéficier des séances d'écoute en groupe, 15 cas dépendants aux drogues ont été orientés vers l'hôpital Arrazi pour hospitalisation et suivi durant l'année 2012, 25 cas ont été affectés au « Centre de l'Agdal pour Adolescents », pour assurer le traitement et le suivi des patients. 400 cas d'accoutumance ont pu être suivis par les psychologues et les assistants et assistantes sociales de l'Association l'AMED, 12 ont été orientés vers l'OPALS, et 22 filles ont été affectées à la Ligue Marocaine de lute contre les maladies transmissibles. Sans oublier d'autres cas à différentes pathologies découvertes et soignées à travers l'AMED. Pour ce qui est des séances de sensibilisation sur les dangers encourus par les enfants, mais cette fois-ci au profit des parents, en collaboration avec les associations de parents d'élèves, 700 parents ont bénéficié de cette action. En matière d'outil de formation, un film « Dans l'absence de la communication » a été produit et réalisé avec des élèves, dont Mohammed Bouih, un ex dépendant de la drogue, devenant acteur avec sa famille dans le film et ce, afin de montrer que le manque de communication entre les parents et leurs enfants, c'est ce qui les met à l'affut des tentations et des aléas de la vie, les poussant dans des situations extrêmes telle que la drogue.