Dans le classement de l'Indice mondial 2013 de l'innovation, publié par l'Université Cornell, l'INSEAD (Institut Européen d'Administration des Affaires et Commerce international) et l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), le Maroc se classe à la 92ème place sur une liste de 142 pays. Par ce classement, le Royaume perd quatre places puisqu'il a été classé à la 88ème en 2012. Il se considère ainsi, par les experts de ces institutions, comme l'un des pays les moins performants au monde en matière d'innovation. Avec ce classement, le Maroc est dépassé par beaucoup de pays arabes comme la Tunisie (70ème), l'Arabie Saoudite (42ème), le Qatar (43ème), le Kuwait (50ème), la Jordanie (61ème), le Bahreïn (67ème), le Liban (75ème), et Oman (80ème)...Cette performance réalisée par ces pays dont certains connaissent, comme on le sait, des difficultés, surtout politiques, est due à une intensification de leurs activités innovantes. Même si ces progrès ne sont pas uniformes, ils résultent de l'application d'une recette politique valable sur les principaux fronts : institutions, compétences, infrastructure, intégration sur les marchés mondiaux et liens avec les entreprises. « Les meilleures entreprises, qui comprennent des entreprises d'État, des entreprises familiales et des multinationales, peuvent être les principaux moteurs de l'activité des pôles d'innovation. Ces entreprises peuvent faciliter la création des pôles d'innovation et de leurs réservoirs de compétences en stimulant l'innovation et en contribuant à réduire l'écart entre recherche et réussite commerciale », relève-t-on de l'étude. La première place mondiale revient à la Suisse, suivie respectivement par la Suède, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et les Etats-Unis, la Finlande, Hong Kong, Singapour, le Danemark et l'Irlande. « Les pays qui enregistrent de mauvais résultats peuvent renforcer leurs capacités innovantes en créant des pôles au sein desquels de grandes entreprises, dont les objectifs commerciaux sont alignés sur ceux du pôle d'innovation, peuvent jouer un rôle essentiel de catalyseur », souligne l'étude publiée à Genève. « Malgré la crise économique, l'innovation se porte bien. Les dépenses en recherche-développement dépassent les niveaux de 2008 dans la plupart des pays, et des pôles d'innovation prospèrent au niveau local », ajoute l'étude. L'indice mondial de l'innovation pour l'année 2013 représente la moyenne de deux sous-indices. Ainsi, le sous-indice des moyens mis en œuvre en matière d'innovation permet d'évaluer des éléments de l'économie nationale favorisant des activités innovantes autour de cinq piliers : 1) les institutions, 2) le capital humain et la recherche, 3) l'infrastructure, 4) le perfectionnement des marchés et 5) le perfectionnement des entreprises. Le sous-indice des résultats rend compte des preuves manifestes de l'innovation en s'appuyant sur deux piliers : 6) les résultats en matière de connaissances et de technologie et 7) les résultats créatifs.