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L'ARTISTE-PEINTRE ABDELLAH EL ATRACH : A la recherche de nos rêves perdus
Publié dans L'opinion le 21 - 06 - 2013

Dans le cadre de la quatrième édition de l'événement «Faddae Ennas» organisée récemment sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et la présidence effective de Son Altesse Royale Lalla Meryem sous le signe «Addikra Addahabia» à la place Djamaâ El F'na à Marrakech, l'Association Nationale des Arts Plastiques a fait participer l'artiste plasticien Abdellah El Atrach , et ce aux cotés de 49 artistes plasticiens d'ici et d'ailleurs qui on travaillé en plein air devant le public sous des tentes spécialement conçues à cet effet, ce qui a insufflé à cette place mythique un nouveau esprit voire un label de beauté naturelle loin de toute agression et dénaturation. Une opportunité précieuse pour inviter les passionnés d'art à fêter et à vivre la vie des formes fantasmagoriques en compagnie de ses contemporains Abderrahim Trifis et Mohamed Tabal.
Abdellah El Atrach est né en 1972 dans les environs d'Essaouira. Après quelques années d'école, il exerce divers métiers marqueteur, sculpteur, pâtissier, avant de se consacrer à la peinture. Il est fortement enraciné dans la culture populaire. Ses sujets sont souvent liés aux confréries extatiques de la transe, et plus particulièrement à celle des aissaoua, dont les adeptes, hommes et femmes, entrent en transe au cours de cérémonies rituelles rythmées par la cadence des instruments de musique, tambours et haut bois. Les œuvres qui s'inspirent de ce contexte montrent des personnages aux yeux exorbités symbolisant ainsi leur état modifié de conscience. L'artiste complète ces scènes de transe et d'extase en représentant autour de ces figurants des êtres fantastiques et toutes sortes d'attributs et d'animaux liés à la magie : serpents, scorpions, lézards, caméléons qui lui servent en même temps de motifs d'ornementation : « Les images à peindre surviennent comme dans un rêve, surtout la nuit , quand il est seul avec sa bougie , dans une maison en ruine , située en dehors de son village natal. La seule pièce qui n'est pas tombée, est celle dans laquelle il travaille. La maison est à ciel ouvert et on peut y observer nettement la voie lactée. Il y trouve une âme d'astronome. L'environnement nocturne et solitaire contribue à ce dialogue créatif de l'imaginaire avec la nature : « La bougie allumée sous un ciel étoilé, m'aide à exécuter ce qui me passe par la tête. Cette maison en ruine ne sert pas pour dormir : je m'y isole uniquement pour peindre. Des fois, j'y reste à peindre de trois heures de l'après-midi à une heure du matin. Pour étancher ma soif , je m'y contente d'une théière et d'une cruche d'eau. Mais l'idée que je porte me pèse lourdement. J'ai peur de la perdre ou de l'oublier. Je ne me sens vraiment soulagé qu'une fois que je l'ai exécuté. » Pour représenter le ciel et la terre, le soleil et la mer, le féminin et le masculin, le diurne et le nocturne – comme autant d'oppositions fondatrices – le peintre travaille avec des couleurs naturelles, sans avoir à les mélanger les unes aux autres : le jaune de l'aube, le bleu du ciel, le blanc de la brume, le rouge du crépuscule et enfin le noir de la nuit. Ces couleurs qui constituent les teintes du jour et de la nuit, renferment la vie des humains et des animaux. C'est dire toute l'audace d'une telle démarche, qui tente, sous un ciel constellé d'étoiles, de recréer tout un univers au milieu d'une ruine. », écrivait Abdelkader Mana, anthropologue.
Artiste peintres autodidacte d'Essaouira, considéré comme le plus représentatifs d'un art auquel on a donné le qualificatif « afro-berbère » ou « tribal », Abdellah El Atrach, souscrit sa démarche plastique dans une recherche formelle qui fait grand cas du graphisme et des effets colorés. Devant ses œuvres, on pense parfois à Paul Gauguin dans sa période tahitienne. Nous sommes en face d'une iconographie particulièrement singulière, où les références à l'Afrique ne sont pas vues de l'esprit.
Les œuvres de cet artiste oniriste sont exposées jusqu' au 15 juillet 2013 à la Villa Val d'Anfa du Crédit du Maroc à Casablanca aux cotés de celles d'Abderrahim Trifis et Mohamed Tabal.
Bio express :
Né à 1972 à Essaouira.
Vit et travaille à Hanchane, province d'Essaouira.
Depuis 1980 : Plusieurs expositions individuelles et collectives au Maroc et à
l'étranger.
1996 : Essaouira - Galerie d'Art Frédéric Damgaard
1996 : Agadir - Galerie d'Art Artomania
1996 : Meknès – Centre Culturel Français
1997 : Belgique – Anvers, Musée Royal des Beaux Arts
1998 : Essaouira - Galerie d'Art Frédéric Damgaard
1999 : Suisse – Morges, Gagnant du prix spécial du jury,
au 20eme concours international Pro Arte Kasper.
1999 : France – Barbizon, Galerie Triade.
1999 : France – « Le temps du Maroc en France » Expositions
Officielles à Strasbourg, bourges, la rochelle, Lyon, pezenas, St. Etienne et Paris.
2000 : France – Plaudren, Galerie Absidial.
2000 : Maroc – Musée Dar Belghazi, Bouknadel-Salé.
2001 : France – Mairie de Dijon.
2002 : Suisse – « Manoir de la ville de Martigny » Martigny.
2002 : Belgique – Bruxelles, « Galerie Richmond».
2003 : Suisse – Morges, Gagnant du prix du public pour la catégorie « Art brut, singulier et insolite » « un lansquenet d'or ».
2008 : Essaouira Alliance Franco Marocaine d'Essaouira.
2009 : Foire Internationale de l'art de Casablanca.
2009 : Essaouira alliance franco marocaine d'essaouira.
2011 : Foire Internationale de l'Art de Casablanca.
2012 : Exposition collective au loft art Gallery Casablanca.
2013 : Salon National d'Art Contemporain.
«Faddae Ennas» à Marrakech.
la Villa Val d'Anfa du Crédit du Maroc à Casablanca


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