M.Mohamed Idrissi Kaïtouni, directeur du quotidien « L'Opinion », membre du Comité central du Parti de l'Istiqlal et ancien membre du Comité exécutif, est décédé, durant la nuit de mardi à mercredi 12 juin 2013 à l'âge de 67 ans, à l'Hôpital Militaire de Rabat où il venait de subir une opération chirurgicale. Feu Idrissi Kaïtouni, dont la nouvelle du décès a plongé dans la consternation tous ceux qui l'ont connu de près ou de loin, sera inhumé aujourd'hui au cimetière du Mausolée Moulay Idriss à Fès après la prière d'Al-Asr. Le défunt, dont le parcours politique et professionnel a été chargé de hauts faits, était un patriote sincère et un militant altruiste engagé au service des intérêts du pays et des causes nationales et populaires. Ses éditoriaux et écrits, durant toute sa carrière professionnelle, reflétaient les idéaux patriotiques et les valeurs politiques, humaines et sociales dont il était imbu depuis son jeune âge pour avoir été à l‘école du nationalisme agissant et pour avoir côtoyé les grandes figures du Mouvement National, avec à leur tête le leader de la libération, feu Allal El Fassi, dont il a été, par ailleurs, le secrétaire particulier (1969) et l'un des fervents disciples. Durant les longues années où il a présidé à la destinée du journal « L'Opinion », feu Kaïtouni a fait preuve de doigté, de rigueur, de perspicacité, d'abnégation aux nobles valeurs et principes istiqlaliens et d'engagement professionnel dans le strict respect de l'éthique et de la déontologie professionnelle. Mohamed Idrissi Kaïtouni a, au fait, accompagné l'évolution de la presse dans notre pays et a été le témoin des années de plomb avec leurs aléas, leurs étouffements et leurs persécutions. Une période particulièrement dure où il a souvent dû monter au créneau et défier les contraintes et les menaces liberticides, ce qui lui avait d'ailleurs valu un procès politique, qui avait défrayé la chronique à la fin des années 80, à l'issue duquel il a été condamné à la prison. De cette période, le directeur de « L'Opinion » allait sortir encore plus déterminé à défendre les intérêts du peuple marocain dans ses grandes causes et dans les exigences de sa vie quotidienne. Sa disparition est durement ressentie par l'équipe de « L'Opinion » et par tous les journalistes qui ont travaillé à ses côtés et qui ont su déceler en lui les qualités du professionnel rompu à la tâche, celle de la promotion d'un journalisme de qualité, crédible, professionnel et voué au service de l'intérêt général. En cette douloureuse circonstance qui a plongé la famille du journal « L'Opinion » dans une profonde consternation, les équipes du journal présentent leurs sincères condoléances à sa veuve, Fatima Slaoui, à ses enfants Lamiae, Ismaïl et Alia, aux familles Idrissi Kaïtouni et Slaoui ainsi qu'à tous les proches et amis et implorent le Tout Puissant d'avoir le défunt en Sa Sainte Miséricorde. « Nous sommes à Allah et à Lui nous retournons ».