L'humoriste marocain, Said Naciri, vient d'achever à Agadir son dernier long métrage «SARA». Il tient dans le film l'un des rôles principaux, en est également l'auteur du scénario et le réalisateur. Le tournage a duré un mois, au rythme de 17 heures de tournage par jour. La destination balnéaire a émerveillé Naciri, qui souhaite en faire une destination cinématographique. Et pourquoi pas ? Le film sera prêt dans deux mois, avec une première prévue à Agadir, afin d'honorer la destination et remercier tous les intervenants et opérateurs touristiques lui ont prêté main forme pour la réalisation de son film, entièrement tourné à Agadir. Le thème est inspirée d'un film réalisé il y a 40 ans, «la petite arnaqueuse» de James Bellucci et Cruly Sue. C'est un enfant (une fille) qui y joue le rôle principal. Naciri avait fait une quarantaine de casting à Casablanca sans tomber sur le profil qu'il cherchait. Une heureuse et grande surprise attendait Naciri à Agadir. Au premier casting il tombe sur la perle recherchée. La petite Imane Nakhad, âgée de 10 ans a émerveillé Naciri du premier coup pour ses capacités d'actrice. Une enfant surdouée, dit-il, promise à un grand avenir dans le domaine du cinéma. On peut dire qu'une jeune star est née à Agadir. On attendra la sortie du film pour apprécier le talent de cette fillette qui a été appréciée par toute l'équipe du tournage grâce à son talent et à ses formidables potentialités artistiques. L'actrice Leila Hadioui tient également l'un des rôles principaux dans le film. Tous les autres acteurs, figurants, techniciens ont été choisi à Agadir. Naciri tenait à donner à son film un cachet purement gadiri. Un film fait donc par les gadiris à 90%. Il est à savoir que c'est pour la première fois qu'une jeune fille est l'actrice principale dans un long métrage marocain. C'est aussi une première pour un long métrage réalisé avec le soutien des locaux qui ont adopté Said Naciri et lui ont accordé le soutien dont il avait besoin. A ce sujet Naciri dira : « il faut un effort de promotion pour le cinéma. Il y a du tout pour faire d'Agadir une destination cinématographique de premier choix, avec la possibilité de réaliser des films à 100% à Agadir. «Sara» développe ce concept en dévoilant les atouts et les potentialités dont regorge la destination balnéaire Agadir: superbe plage, bonne luminosité, infrastructure hôtelière de qualité, de restauration aussi, de transport touristique, aéroport international, marina et arrière pays fabuleux...». Le film «Sara» développe l'idée que l'éducation est importante chez un enfant et que la négligence est un désastre aux conséquences horribles à la fois pour l'enfant et pour la société dans laquelle il vit . Le grand hic est qu'il n'y a pas de salles de cinéma à Agadir. D'où son ferment appel à la mise en place d'une vraie politique d'ouverture de salles de cinéma, dans les diverses villes du pays. Le film «Sara» est un log métrage à voir en famille qui fait également la promotion touristique de la destination balnéaire. La participation de la population pour soutenir Naciri a été à la fois sincère et spontanée témoignant du respect dû au comédien, artiste et réalisateur qui innove dans le milieu du cinéma et de la télé afin de satisfaire le public et lui apporter à chaque fois des thèmes et sujets innovants, issus du vécu dans le domaine de la politique, la société, l'économie ... Au sujet du cinéma au Maroc, Said Naciri explique que le budget en est le problème principal. C'est un cercle vicieux, dit-il, la fermeture des salles n'encouragent pas les producteurs privés, donc on ne fait pas de film et on reste dépendant du Fonds d'Aide qui est géré par une façon loin d'être approuvée par les réalisateurs et les acteurs. «Le cinéma est oublié par les décideurs politiques actuels, ajoute-t-il. On doit encourager la production marocaine des films commerciaux faits par des marocains, avec des sujets proches des marocains, films qui respectent l'identité marocaine. Le développement du secteur passe par l'encouragement des privés en considérant que l'ouverture des salles de cinéma comme un point déterminant pour développer le secteur. Avec 18 films par an produits au Maroc, on ne peut aspirer à une bonne représentativité dans les grands festivals internationaux du cinéma. Said Naciri est à la recherche de financiers marocains pour la réalisation d'un grand projet, «Casablanca Média City», un projet unique en son genre au Maroc et en Afrique et sur lequelauquel nous reviendrons dans une prochaine édition.