Retour des températures moyennes, bien que l'hiver n'a pas encore mis les voiles. Un printemps précoce dans les champs et les derniers terrains vagues, convoités par les rapaces immobiliers, où poussent des marguerites sauvages, des capucines sans capotes et « hamaïda », la fleur au goût de citron autrefois en abondance dans les « saniates » avec ou sans « bir » qui parfumait la ville de Rabat, bétonnée à mort. Les réveille tôt, des éboueurs aux préparateurs de beignets, en passant par les femmes de ménage, les livreurs de berlingots de lait, et les forçats de l'écriture, dont votre humble serviteur, vous diront qu'il fait moins froid, le matin de bonne heure. Mais prudence, mère de sûreté, dit-on. Aussi, on voit encore des enfants emmitouflés, cagoulés et des femmes porter un chandail sur la jellaba, que des hommes portent aujourd'hui comme une mini-jupe, style en vogue. stop. Le nouveau règlement interne de la Chambre des Représentants consacre un grand chapitre à la mise en place d'un code éthique. Du coup, un journal nous a balancé à la une la photo d'un « barlamani » à moitié endormi, les yeux mi-clos, en titrant : « Finie la sieste pour les députés ». Alors que, bien souvent, le représentant du peuple qui vient de loin, d'Ahfir, Tinghir ou Al Hoceima, tombe dans le sommeil après une longue route. Peut-on parler de sieste quand il lui suffit de 5 à 10 minutes pour se requinquer ? Dans le métro de New York ou de Paris, des voyageurs ferment les yeux en surveillant leurs poches, pour se réveiller aussitôt presque en forme, au bout de quelques minutes. Ce qu'il faut dénoncer, s'il fallait le faire, c'est l'absence répétée des députés qui estiment qu'ils ont le droit de faire la chambre buissonnière. Une photo comme l'éléphant, ça trompe énormément, disait le film d'Ives Robert qui a tourné notamment « Alexandre le bienheureux », qui a failli rester malheureux s'il n'avait pas changé de vie, en délaissant une « chata mata » qui lui empoisonnait l'existence. stop. SOS village d'enfants Maroc a inauguré, mercredi dernier à Sidi Bernoussi, un atelier informatique financé par la société Dell, pour permettre aux enfants démunis de se familiariser avec les nouvelles technologies. Bonne initiative qui annonce des perspectives souhaitables. Il faut savoir que les technologies nouvelles, ce n'est pas une matière de plus à mettre à l'actif des tendances à la mode. Il faut savoir que les technologies nouvelles sont enseignées au Lycée Descartes depuis un bon bout de temps ; le téléphone mobile qui devient une clé d'hôtel, les ultraviolets qui renforcent l'efficacité de l'aspirateur ou la caméra qui voit dans les angles morts. La mesure de la vitesse du son ou enfin comment prélever son ADN. Quand les technologies nouvelles seront enseignées partout dans le cycle secondaire, l'enseignement n'aura plus besoin d'être recyclé. stop. Le frère d'une grande star du tennis, qui a soulevé un lièvre dans une grande banque de la place, a été remercié avec un gros chèque, avant d'être placé à Khouribga avec un big salaire aussi consistant que celui d'un haut cadre de Paribas. L'affaire a évidemment fait jaser dans le milieu bancaire où le moindre scandale est vite étouffé pour ne pas donner à bouffer à la presse torchon, habituée aux batailles de peluchon. stop. L'étude de Marocmétrie, nulle en géométrie et en arithmétique où plus on regarde la télé, taloche, disait une ancienne collaboratrice de la page Rabat, plus on est catalogué de téléspectateur assidu, sur le comportement des téléspectateurs marocains durant l'année 2012, vient d'être reprise par les médias qui ne pensent qu'à l'immédiat, rarement au long terme. La conclusion de médiamétrie, c'est que les Marocains préfèrent les « mouselsalate », de Tanger qui regarde aussi TV Andalousia et TV Galicia, à Béni Mellal jusqu'à Boujdour qui capte TV Canarias. Parce que les gens veulent consommer local et que, faute de grives, on mange des merles, qu'il s'agisse de «Jar wa majrour » ou « Rajel Hlima » qui prend son nos-nos à la terrasse du Balima, il s'agit d'une préférence qui fait l'unanimité. Mais on oublie de nous préciser que les Marocains regardent la chaîne qatarie, Euronews qui ne passe pas Faïrouz, de Nador à Boujdour, en passant par Sidi Ifni où le JT de Claire Chazal est regardé de Souk Ahras, le pays de Warda, aux HLM en face de souk Laghzal. stop. Expulsions en série. La justice ne traîne plus les pieds. Elle y va dare dare sans crier gare. Une femme fonctionnaire qui avait trois mois de retard pour des raisons de force majeure, a non seulement été obligée de quitter les lieux, mais, en plus, elle a été poursuivie en justice où on ne s'est pas gêné de lui scalper le salaire, alors qu'elle a deux enfants en bas âge. Comme les loyers ne sont pas abordables, en ces conjonctures insupportables – il n'y a plus que les appartements à vendre aux prix peu tendres –, elle a eu du mal à trouver un studio délabré. Les responsables de la ville n'ont aucun pouvoir de dissuasion sur les propriétaires qui profitent des mauvaises situations. Comment peut-on laisser un bipède demander pour un deux pièces à la Pinède 3000 dh... ? H'ram, dira-t-on. stop. L'informel a intérêt à rentrer dans le circuit formel...dit Haddad qui ne fréquente pas les salles de culture physique. »Lahdid », dit Ould Lahcen qui soigne ses biceps, qui ne connaît pas la soupe aux cèpes, inconnue chez les inconditionnels de la harira. Qu'en est-il, en matière de tourisme informel, sur le terrain ? Il existe deux types d'offres informelles : les établissements non classés (hôtels et ryads) ne disposant pas d'une autorisation d'exploitation du ministère du Tourisme, et les logements de particuliers. Si les premiers, estimés à 20.000 lits, sont plus ou moins faciles à appréhender, les seconds échappent à tout contrôle. D'autant plus qu'il n'y a pas de loi spécifique à la gestion de l'immobilier privé. Toutefois, pour Marrakech, le ministère a démarré une étude sur Internet permettant de faire l'inventaire des appartements offerts en location. Un benchmark avec la France et l'Espagne a aussi été lancé. stop. David Beckham, qui ne touche pas à la came, a décidé de consacrer son argent au social et en jouant bénévolement au PSG... Belle opération de marketing pour mieux vendre ses « sbardilate », baskets de luxe à zabala d'euros. stop. Ce que l'on a répété depuis longtemps sur Taghazout, les lecteurs peuvent en témoigner, est en train maintenant de convaincre des décideurs et des responsables loin-d'être irresponsables. Une mise à niveau des zones tampons, l'arrière-pays souvent relégué au dernier plan. Une étude urbanistique des zones tampons vient d'être lancée. La démarche d'un coût de 1,8 million de DH est financée par la Société d'Aménagement et de Promotion de la Station Taghazout (SAPST). Elle vise à réaliser un plan d'aménagement pour ces sites appartenant à la Société Marocaine d'Ingénierie Touristique (SMIT). Elle a été confiée au bureau d'étude EDDEA et s'étalera sur quatre mois. Situées respectivement dans les communes d'Aourir et de Taghazout, ces localités sont étalées respectivement sur 11 ha et 50 ha. Voilà une nouvelle qui nous pousse à applaudir des deux mains, le projet du grand complexe touristique annoncé dernièrement. Car on ne peut pas créer le luxe à côté d'une zone paralysée au plexus qui ne sait faire de ses deux bras, dans une province aux possibilités d'emploi limitées où on construit des boîtes à sardines sans autorisation et des «pritch» sans tête ni queue avec la vue sur Taghazout beach. stop. Echos du monde médical. Le docteur Hassan Afilal, le fils de notre ami Si Afilal, gloire du scoutisme, ex-directeur de l'Imprimerie Arrissala, vient d'être élu président de la Société de pédiatrie. C'est un père de famille intègre qui a le sens de la solidarité, un homme passionné par son métier, par les arts et les causes justes. Hassan Afilal, qui est aussi président des Sociétés de la pédiatrie arabe, milite pour la tenue du Congrès International de la Pédiatrie à Marrakech en 2019, louable entreprise qui mérite d'être soutenue. stop. L'hiver est moins rude. Le moment de sortir. A Rabat, on continue à se trémousser dans une ambiance de fête au Bario Latino qui a démarré l'année 2013 au goût de la fraise. Salsa et Karaoké qui entraîne des fous rires garantis. A signaler, en ce début d'année ensoleillé, le buffet du Sofitel Jardin des Roses qui ne connaît pas de pause depuis son ouverture. Un saut au Golden Tulip où Samir Kharoubi a le sens de l'accueil et au Bambou à Mohammédia qui s'est fait une place sur la place. Enfin, la cuisine du «Vera Cruz» est française, de quoi tenter Tom Cruz. Un saut également chez Jean Pierre à l'Agdal qui rêve toujours de revenir sur la rivière... stop. A mercredi. nordine ben mansour.