Il se passe parfois de bien belles choses en football. Le samedi, à Tunis, la finale de la Ligue des champions africains nous a comblé. La victoire d'Al Ahly, club tout en jambes, en maturité, et en, osons le mot, virtuosité a magistralement récité son football face aux Tunisiens de l'EST. Ceux-ci, ayant réussi, un « bon » nul au match aller du Caire partaient confiants. Les Egyptiens eux, ne sont pas venus en vaincus. Ils ont maîtrisé le terrain et la partie aidés en cela par l'arbitrage magistral du Marocain Labrach qui a sorti un match d'anthologie. Si les Egyptiens ont montré qu'ils méritaient le titre donné par la CAF d'équipe du siècle (Le XXème !), Labrach a ressuscité sur la pelouse du stade de Radès le souvenir du regretté Belkola. Les arbitres du championnat national, pour peu que dirigeants de clubs et médias complices cessent de leur mettre des pressions inutiles sont capables de prouver qu'ils méritent leurs lettres de noblesse. Questions pressions, certains dirigeants en France (Leonardo du PSG, ou Aulas de Lyon) savent parler devant les caméras pour crier que les arbitres les traitent injustement. Or, quand samedi soir le P.S.G. recevait un Rennes qui voyait deux de ses joueurs (dont le gardien de but) expulsés, on a craint le pire, mais non, c'est un miracle qui s'est produit car les Rennais ont découvert un gardien remplaçant prodigieux et ont remporté un match fantastique. La presse parisienne (voir nos autres pages) parle de crise pour le P.S.G. Cela fait réfléchir quand on pense aux milliards engloutis. Ce qui prouve qu'en football si l'argent est nécessaire, il n'est pas indispensable. Nuances, il y a d'autres choses qui comptent en sport. Ces choses que Messi possède en quantité infinitésimale et il les distribue chaque semaine sur les terrains. Les offrandes de Messi le footballeur qui invente à chaque fois un but extraordinaire est la parfaite illustration que le sport vit d'abord par le talent, et que le talent grandit grâce à la modestie.