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Croissance économique nationale Le FMI table sur un taux de 2% en 2012
Nécessité d'améliorer la compétitivité et de rétablir la stabilité macroéconomique
Le FMI prévoit pour 2012 un taux de croissance de 5,1% dans la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord) contre 3,3% en 2011. Pour les pays importateurs de pétrole de la région dont le Maroc, le FMI table sur un taux de croissance de quelque 2%. Pour 2013, la croissance devrait remonter aux environs de 3 %, un taux nettement inférieur à ce qui est nécessaire pour résorber un chômage chronique et en hausse. Néanmoins, pour le Maroc, le FMI prévoit un taux nettement supérieure, soit 5,5%, alors que le gouvernement table, dans le cadre du projet de Loi de Finances 2013, sur un taux de 4,5%. Le faible taux de croissance prévue en 2012 dans les pays importateurs de pétrole dont le Maroc s'explique, selon le FMI, par la hausse en cascade des prix internationaux de l'énergie et de l'alimentation, la dégradation de l'activité économique des partenaires commerciaux, notamment en Europe, la lente reprise des arrivées de touristes, et la modestie des investissements directs étrangers. Pour les pays arabes en transition, poursuit la même source, les transitions politiques pèsent aussi sur la croissance. Compte tenu des incertitudes entourant les programmes à moyen terme dans beaucoup de pays, les investisseurs restent en position d'attente. Autre facteur expliquant le faible taux de croissance prévu en 2012 dans les pays non producteurs de pétrole: les pays arabes en transition, pour répondre aux revendications sociales et au renchérissement des produits énergétiques et alimentaires, ont sensiblement augmenté les subventions. Sachant que les recettes publiques ont diminué, d'où une détérioration des soldes budgétaires. Pour le FMI, un taux de croissance de quelque 2% est naturellement insuffisant pour stimuler la création d'emplois et présenter à la population des résultats tangibles. L'instance monétaire recommande alors aux gouvernements des pays arabes en transition, dont le Maroc, de mettre en œuvre des politiques propres, des réformes structurelles destinées à améliorer la compétitivité, et à rétablir la stabilité macroéconomique. Pour les pays exportateurs de la région MENA, le FMI prévoit, par contre, une solide croissance en 2012. Grâce à la montée de la production et des cours du pétrole, poursuit la même source, les pays exportateurs de pétrole de la région — Algérie, Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Iran, Iraq, Koweït, Libye, Oman, Qatar et Yémen — devraient connaître un taux de croissance de 6,6 % en 2012, puis un taux plus modéré en 2013.