Les conditions contenues dans les cahiers de charges relatifs au secteur du transport sont "irréalisables" et "excluent de manière systématique les professionnels", ont estimé des professionnels du secteur de transport routier. Ces professionnels étaient réunis en concertation, mercredi à Rabat, à l'appel de la Fédération national des syndicats des patrons du transport public routier au Maroc et la Fédération nationale du transport routier des voyageurs, suite aux déclarations du ministre du Transport et de l'Equipement, Aziz Rebbah, au sujet de l'adoption de contrats-programmes et de cahiers de charges concernant ce secteur. La réforme du système du transport est tributaire de l'implication de tous les intervenants en prenant en considération leurs propositions à travers un "dialogue sérieux et responsable", ont souligné des intervenants à cette réunion, qualifiant d'"unilatérales" les décisions prises par le ministère, et allant contre l'esprit de la nouvelle constitution qui prône le dialogue. Le ministre de tutelle avait annoncé que son département envisage de mettre en place, à partir de 2013, des contrats-programmes et des cahiers des charges fixant les conditions d'investissement dans les secteurs des carrières et du transport routier, selon une démarche fondée sur l'égalité des chances et la rupture avec l'économie de rente. La réforme en vue est fondée sur la libéralisation du transport rural, du transport du personnel, du transport touristique et du transport scolaire ainsi que des auto-écoles, avait indiqué M. Rebbah, notant que le transport des voyageurs sera régi par une procédure d'appel d'offres pour faire en sorte que cette activité gagne en professionnalisme et en qualité de service.