Selon ses auteurs, le projet de loi de finances pour l'année 2013 a été élaboré sur la base des orientations royales et le programme du gouvernement présenté devant le parlement en janvier 2012. Il se propose de contribuer au renforcement et au renouvellement du modèle de développement économique et social de notre pays en mettant en avant des priorités programmatiques claires : - Le soutien de la croissance économique et l'amélioration de son contenu en emplois, à travers le développement de l'appareil productif, notamment industriel, et l'amélioration de la compétitivité des entreprises nationales; - Le développement du capital humain et la lutte contre la pauvreté et les disparités sociales et spatiales; - La mise en oeuvre des réformes institutionnelles et structurelles; - Le rétablissement progressif des équilibres macroéconomiques. Il intervient dans une conjoncture économique internationale particulièrement difficile, marquée, entre autres, par la persistance de la crise dans la zone euro, l'affaiblissement de la croissance mondiale et le renchérissement et l'instabilité des cours des produits pétroliers et des denrées alimentaires de base. Le projet de loi de finances pour l'année 2013 ambitionne, dans une approche aussi volontariste que déterminée, de contribuer à la consolidation de la croissance économique en mettant, le mieux possible, la politique budgétaire au service de la stratégie gouvernementale de développement économique et social. Cette stratégie poursuit les objectifs d'une économie nationale compétitive et créatrice de richesses et d'emploi, d'un rééquilibrage social et spatial et de réformes institutionnelles et structurelles porteuses d'efficacité et de valeur ajoutée. Concernant la compétitivité et l'emploi, l'accent est mis sur la consolidation et la rentabilisation de l'investissement public, la poursuite de la politique des grands chantiers d'infrastructures, l'industrialisation, l'accélération de la mise en oeuvre et de la convergence des stratégies sectorielles. Dans cette même visée, le gouvernement entend soutenir et dynamiser le secteur privé en améliorant l'environnement des affaires, en facilitant le financement de l'économie et en renforçant la compétitivité des entreprises nationales, des plus petites aux plus grandes. Soutenir le marché de l'emploi et améliorer le contenu en emplois de la croissance économique constituent, également, une priorité de premier plan du projet de loi de finances pour l'année 2013. D'où l'importance qu'il accorde à la réussite de la mise en oeuvre des programmes nationaux conçus à cet effet, à la multiplication des toutes petites entreprises, à la promotion de l'auto-emploi et au développement de l'économie sociale. L'Etat continuera, par ailleurs, son effort de recrutement pour les besoins d'accompagnement des stratégies sectorielles dans les limites soutenables. En matière de réduction des disparités sociales et spatiales, le projet de loi de finances pour l'année 2013 consacre l'engagement du Gouvernement, dans le cadre de politiques sociales toujours renouvelées et améliorées, à réhabiliter l'école nationale, améliorer la santé publique, faciliter l'accès au logement, lutter contre la pauvreté, procéder à un rééquilibrage spatial et environnemental et atténuer les effets de l'isolement et de l'enclavement. La feuille de route gouvernementale portée par le projet de loi de finances dans une conjoncture économique mondiale défavorable, appelle, à la stabilisation du cadre macroéconomique et à la préservation des équilibres budgétaire et commercial de notre pays. Le rétablissement de l'équilibre budgétaire passe obligatoirement par l'optimisation des dépenses et l'amélioration des recettes. L'optimisation des dépenses est approchée, principalement, par le plafonnement des charges de la compensation à un niveau soutenable, la suppression des dépenses improductives, la réduction du train de vie de l'Etat et la mutualisation des ressources disponibles au sein de l'administration. L'amélioration des ressources est poursuivie, outre la mobilisation des recettes fiscales, à travers la mise en place du partenariat public privé, la valorisation du patrimoine privé de l'Etat au moyen d'une gestion active de son portefeuille immobilier, l'apurement des restes à recouvrer et une nouvelle politique de distribution des dividendes des entreprises publiques. L'objectif est de ramener, en 2013, le déficit budgétaire à 4,8 % du PIB sur la base des hypothèses d'un taux de croissance du PIB de 4,5 %, d'un taux de change moyen de 8,5 DHS/$ et d'un cours moyen de pétrole de 105 $ le baril. Le redressement des équilibres extérieurs est envisagé sous l'angle de l'appui aux stratégies sectorielles tournées vers l'export et la réduction du contenu en importations des investissements publics, l'objectif étant le maintien des avoirs extérieurs à 4 mois d'importations au minimum.