C'est approuvé. Le projet de loi de Finances pour l'année 2013 a été adopté, lundi, lors d'une réunion extraordinaire du Conseil de gouvernement. L'esprit dominant de ce dispositif budgétaire s'articule autour du renforcement et du renouvellement du modèle de développement économique et social du Royaume. À cet égard, le projet de loi de Finances pour l'année 2013 ambitionne de contribuer à la consolidation de la croissance économique en mettant la politique budgétaire au service de la stratégie gouvernementale de développement économique et social. Ainsi le soutien de la croissance économique et l'amélioration de son contenu en emploi se veulent des priorités programmatiques auxquelles le gouvernement accorderait davantage d'intérêt durant la prochaine année financière. De même, le projet de loi de Finances pour l'année 2013 a pour objectif le développement du capital humain et la lutte contre les disparités sociales et spatiales, la mise en œuvre des réformes institutionnelles et structurelles ainsi que le rétablissement progressif des équilibres macroéconomiques. En chiffres, la loi de Finances 2013 table sur une croissance de 4,5 %, la réduction à 4,8% du déficit budgétaire par rapport au PIB et la création de 24.000 postes budgétaires. Ainsi, le montant total des charges s'établit, pour l'année 2013, à 358,20 milliards de dirhams en augmentation de 3,29 % comparativement à la loi de Finances 2012. Dans ce sens, le budget général s'élève à 297,43 milliards de dirhams. De même 3,094 milliards DH seront alloués aux services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA). Les comptes spéciaux du Trésor accaparent pour leur part, un montant de l'ordre de 57,67 milliards de dirhams. En outre, le montant total des ressources, pour l'année budgétaire 2013, s'établit à 345,91 milliards DH, en hausse de 9,98 % par rapport à la loi de Finances 2012. De ce total, le budget général détient 283,50 milliards de dirhams, les services de l'Etat gérés de manière autonome 3,09 milliards au moment où les comptes spéciaux du Trésor se situent autour de 59,31 milliards. Compte tenu des données suscitées, l'excédent des charges sur les ressources est en baisse de 61,90 % pour un total de 12,29 milliards de dirhams. Par ailleurs, et dans le but de promouvoir la compétitivité et l'emploi, l'accent sera mis sur la consolidation et la rentabilisation de l'investissement public, la poursuite de la politique des grands chantiers d'infrastructure, l'industrialisation, l'accélération de la mise en œuvre et de la convergence des stratégies sectorielles. De même, le gouvernement procédera à la dynamisation du secteur privé en améliorant l'environnement des affaires, en facilitant le financement de l'économie et en renforçant la compétitivité des entreprises nationales, des plus petites aux plus grandes. L'Etat continuera, par ailleurs, son effort de recrutement pour les besoins d'accompagnement des stratégies sectorielles dans les limites soutenables. Quant aux réformes institutionnelles et structurelles nécessaires à l'impulsion de la croissance économique et au rééquilibrage social et spatial, les efforts s'inscriront dans le prolongement de la dernière réforme constitutionnelle avec un intérêt particulièrement porté aux secteurs de la justice, de la fiscalité, la compensation et les retraites. S'agissant du rétablissement de l'équilibre budgétaire, la loi de Finances insiste sur l'optimisation des dépenses et l'amélioration des recettes. À cet effet, le redressement des équilibres extérieurs est envisagé sous l'angle de l'appui aux stratégies sectorielles tournées vers l'export et la réduction du contenu en importations des investissements publics, maintenant ainsi les avoirs extérieurs à 4 mois d'importations au minimum.