Fidèle à une tradition qui souffle sa 3ème bougie, l'Université Chouaïb Doukkali (UCD) a organisé lundi dans le cadre de son programme de communication et d'ouverture sur son environnement, une conférence de presse présidée par M. Tanouti en présence de Mme Badiâ Tabiyaoui, vice présidente, du secrétaire générale M. Abdelhakim Hassan Eddine et de la majorité de directeurs et de doyens représentant les établissements universitaires d'El Jadida Ouvrant le bal, M. Tanouti a passé en revue les principaux faits saillants ayant marqué la rentrée universitaire 2012-2013, partant de l'offre de formation de l'Université, en passant par la recherche scientifique, l'infrastructure et développement, avant d'arriver aux activités culturelles et sportives. Le Programme d'Urgence qui a couvert la période 2009-2012, affirme le président de l'UCD, a montré en dépit des réalisations indéniables qu'il a permis, des insuffisances qui méritent d'être analysées en profondeur. Il en a attribué les causes à l'insuffisance en fonds de prévision, mais aussi à la révision en baisse du budget depuis l'année 2010, etc. Parmi les indices révélateurs de cette rentrée universitaire, explique M. Tanouti, l'augmentation de la capacité d'accueil de l'Université qui a permis d'accueillir des effectifs de nouveaux bacheliers en croissance constante, reste incontestablement l'une des réalisations majeures de l'UCD. Globalement, l'effectif des étudiants à l'Université est passé de 6.081 en 2008-2009 à 14.662 en 2012-2013, soit une augmentation de 140% en 5 années. Et d'ajouter que, sur le plan pédagogique, des progrès significatifs ont été réalisés sur les facteurs qui ont constitué depuis de longues années des pierres d'achoppement du système éducatif national. Développant le volet orientation des étudiants vers les formations scientifiques et techniques, le président de l'UCD a souligné que l'effectif des nouveaux inscrits à l'Université est passé cette année (2012-2013) à 5.106 étudiants. L'effectif des nouveaux inscrits dans les domaines scientifiques et techniques a atteint 3.344 étudiants (2.698 à la Faculté des Sciences, 420 à la Faculté Polydisciplinaire, 145 à l'Ecole Nationale de Commerce et de Gestion et 81 à l'Ecole Nationale des Sciences Appliquées), contre 1.762 à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines. Ceci confirme la politique de l'Université dans l'orientation des effectifs vers les champs scientifiques, techniques, économiques et de gestion avec un taux de réalisation dépassant largement les 100%, a-t-il déduit. Les mesures à prendre consistent à consolider l'infrastructure des établissements à accès ouvert pour qu'ils soient capables d'absorber un flux croissant d'étudiants. Cet effort doit porter essentiellement sur les formations scientifiques et techniques. Abordant le phénomène de l'abandon universitaire, M. Tanouti a souligné que le taux d'abandon en 1ère année de la licence d'Etudes Fondamentales (S1et S2) est passé de 34% en 2008-2009 à 24% en 2011-2012. Ceci grâce à l'opération d'accompagnement des étudiants notamment les étudiants de la première année par des tuteurs. Encadrés par des enseignants chercheurs, ces tuteurs, préalablement formés pour réaliser leur tâche dans les meilleures conditions possibles, peuvent aussi proposer un soutien pédagogique personnalisé (préparations des travaux pratiques, des examens, outils de travail ...). D'autres actions et mesures qui ont des impacts directs sur l'étudiant ont eu aussi la priorité dans la stratégie de l'Université. Toutes les structures dédiées à améliorer les résultats scolaires, la vie de l'étudiant à l'intérieur du campus et son insertion dans le monde du travail ont été renforcées dès septembre 2012... S'agissant de la recherche scientifique, elle a bénéficié selon M. Tanouti, de moyens substantiels qui ont permis d'améliorer les conditions de travail des Centres d'Etudes Doctorales, de soutenir la mobilité des chercheurs et d'accorder des moyens de fonctionnement pour les entités de recherche accréditées. Une partie importante des financements a été réservée à l'équipement scientifique collectif. De fait, malgré les charges pédagogiques lourdes dues à l'affluence de nouveaux étudiants et aux exigences d'encadrement rapproché du système LMD, les enseignants chercheurs de l'Université ont honoré les principaux engagements de recherche tracés si on exclut le faible nombre de thèses soutenues qui trouve son explication dans des considérations d'ordre national. Il n'est pas étonnant si aujourd'hui l'UCD est classée 3ème sur le plan recherche au niveau des universités marocaines (après Cadi Ayyad Marrakech et Mohammed V Agdal de Rabat) et 9ème à l'échelle du Maghreb. Cette 3ème place se justifie par le dynamisme de sa faculté des sciences et son ENSA en particulier dont les enseignants chercheurs publient régulièrement dans les revues internationales. Par ailleurs, le partenariat occupe une place de choix dans la politique d'ouverture suivie par l'UCD, explique M. Tanouti. L'UCD se veut en effet ouverte à son environnement et notamment à sa région. Ces dernières années ont connu la signature d'un grand nombre d'accords, notamment avec le Conseil Régional, le Conseil Provincial, le Conseil Municipal, les collectivités locales, les entreprises et les établissements à caractère socioculturel. Le renforcement des relations nationales et internationales s'inscrit depuis toujours dans la politique de l'UCD. Bref, l'année 2012 a connu la signature de 20 conventions, a-t-il conclu. L'importance des projets d'extensions que connaît l'UCD a également focalisé l'attention des journalistes. Le président de l'Université a précisé que ces extensions comprendront, la construction à la faculté des Sciences d'un nouveau bloc de TD composé de 17 salles avec une capacité de 680 places. L'Aménagement à l'Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de deux grandes salles et leurs équipements en mobilier pour augmenter leur capacités jusqu'à 154 places physique chacune. La construction d'un amphithéâtre de capacité de 200 places, qui sera financé par le conseil de la région et la construction à la faculté des Lettres et des Sciences Humaines d'un centre d'étude doctorale composé d'un amphithéâtre et des salles avec une capacité totale d'environ 255 places physique. Concernant les créations prévues par l'UCD, force est de signaler le projet de construction d'une bibliothèque universitaire sur le terrain situé en face de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaine, cette bibliothèque sera équipée de tous les moyens modernes afin de répondre aux besoins des étudiants de l'Université Chouaïb Doukkali et aux attentes des citoyens de la ville et de la région d'El Jadida. Le projet du Nouveau Campus Universitaire situé à la commune rurale El Haouzia. Ce projet dans sa première tranche est réalisé sur une superficie de 10 ha 40 a. Il abritera les projets de construction de l'ENSA avec une capacité physique de 600 étudiants dont les travaux sont au stade finale et sera ouvert aux élèves ingénieurs durant le deuxième semestre de l'année 2012-2013. Le projet de construction de la Faculté Poly disciplinaire avec une capacité physique 1200 étudiants ; et dont les travaux sont achevés à 95%, et sera ouvert aux étudiants durant le deuxième semestre 2012-2013. Le projet de construction de la première tranche de la cité Universitaire en partenariat avec l'ONOUSC, pour une capacité physique d'environ 600 lits, sans oublier le projet de construction d'un Centre de Formation Continue et d'autres à caractère plutôt social concernant des résidences universitaires... Tous ces progrès qui sont effectifs ne peuvent toutefois occulter les insuffisances et les dysfonctionnements qui ont jalonné l'exécution du Programme d'Urgence, mentionne M. Tanouti. Le contexte économique difficile qui n'a pas permis de mobiliser toutes les ressources programmées est sans doute un des facteurs qui a limité la progression durant les deux dernières années. L'inadéquation des outils de gouvernance de l'Université avec son statut d'organisme public disposant de l'autonomie et notamment la complexité des procédures de gestion, essentiellement financières, ont contribué de manière significative au retard de réalisation d'un certain nombre de mesures programmées. Quel que soit le jugement qu'on peut porter, il est essentiel de capitaliser les expériences acquises pour élaborer un réaliste programme de développement de l'Université Chouaïb Doukkali. « L'expérience acquise sera d'une grande utilité pour définir de façon plus fine nos objectifs et les ajuster de façon plus fine aux moyens disponibles, déduit M. Tanouti ». Le reste de cette conférence de presse a été consacré aux questions des journalistes auxquelles le président de l'UCD, ainsi que les représentants des établissements universitaires qui l'accompagnent, ont bien volontiers voulu répondre.