Depuis la saison (59-60), trente sept sélectionneurs se sont succédés à la tête des Lions de l'Atlas, de feu Hadj Larbi Ben M'Barek et feu Abdelkader Lokhmiri en passant par feu Masson, Kader Firoud, Guy Cluseau, Abdallah Settati, Blagoje Vidinic, feu Abderrahmane Bel Mahjoub, Mardarescu, Abdelkalek Louzani, Abdelgahni Ennnaciri, feu Abdallah Blinda, Henri Michel, Baddou Zaki, M'Hamed Fakhir, Roger Lemerre, le quatuor Hassan Moumen, Houcine Amouta, Abdelghani Bennaciri et Jamal Sellami pour ne citer que ceux là, pour en arriver à Eric Gerets. Mais peu d'entre eux, sont arrivés au terme du contrat. C'est l'éternelle aventure du football national qui recommence, pour un oui ou pour un non. Subséquemment après la déconfiture face au Mozambique, le poste du sélectionneur national est le point chaud de l'actualité, certes il y a d'autres qui retiennent l'attention du citoyen, mais pour ne pas voir nos Lions de l'Atlas se faire prier, poliment par les Mozambicains, et pour répondre à la vox populi, calmer la tension qui ne cesse de monter de droite comme de gauche, aussi pour éviter au Sieur Eric Gerets de faire « lyncha » encore plus par les medias, qui à chacune des sorties du team national demandent sa tête. Les statistiques ne plaident guère en sa faveur, un bilan globalement plus que négatif. Sieur Eric Gerets ne fera pas de vieux os à la tête de la sélection marocaine. Eh oui, l'homme qu'on a adulé hier, était plus que jamais sur le grill, Eric Gerets ne fera pas de vieux os à la tête de la sélection marocaine. Parmi les causes de l'échec, il y a ceux qui parlent de la préparation physique des joueurs, d'autres des schémas tactiques de l'entraîneur, de son mauvais coaching, ou encore l'instabilité de son groupe, de va-et-vient excessif. Sous l'ère Gerets, nous avons toujours joué avec la peur au ventre, rare où on est arrivé à débloquer la situation devant des adversaires moins étoffés que nous. Étouffés de toutes parts par les médias et la vox populi, les Lions de l'Atlas ont plus que jamais besoin d'une bonne bouffée d'oxygène, une nouvelle, et comme en 1993, après le départ de Abdelkhalek Louzani, à quelques jours du fatidique match face à la Zambie (qualificatif pour la Coupe du Monde 94) feu Abdallah Blinda est désigné par les responsables du football national, à leur tête général Zemmouri, alors président de la FRMFF, pour encadrer les Lions de l'Atlas, la suite de l'Histoire, nous la connaissons tous, sur passe de Jawad Gharib (RSS), Abdeslam Laghrissi (AS.FAR) inscrit le but libérateur, celui de la qualification pour le mondial 94, un but qui libère les responsables qui ont pris la décision de changer d'entraîneur à l'aube d'une rencontre cruciale. Le pari est donc gagné, tout le monde est heureux. Dix neuf ans après, on a la preuve que le football national est un éternel recommencement, et Rachid Taoussi, comme feu Abdallah Blinda, accepte de relever le défi, celui de battre le Mozambique par 3 -0, en prenant la décision, il sait qu'il joue gros, pour ne pas dire sa tête, un vrai challenge, que l'ex sélectionneur national (2002-2005) Baddou Zaki n'a pas voulu relever, c'est un choix, un de joueur pragmatique avec lui-même. Mais arrêtons de jeter de l'huile au feu pour une histoire de choix du sélectionneur national. Que Rachid Taouissi, Baddou Zaki, M'Hamed Fakhir ou encore Hassan Amri, est à la tête des Lions de l'Atlas, le dilemme est le même, la qualification pour la CAN 2013. Le nouveau sélectionneur national, Rachid Taoussi, est un homme de défi, dit-on, un homme qui fait toujours référence à ses idées, à son caractère de challenger. Un homme qui a ses qualités et ses défauts, il commettra des erreurs dans le choix des joueurs, mais si on tient à son palmarès, à sa philosophie, à sa biographie, est un homme a connu un parcours lyrique sur le plan sportif, notre devoir est de l'aider pour sortir les Lions de l'Atlas de la brume, tout le monde doit lui faciliter la tâche. L'équipe nationale est l'affaire de nous tous, pour atteindre le but qu'attend le peuple marocain, non seulement la qualification pour la CAN 2013, mais voir les Lions de l'Atlas rugirent à nouveau. Renouons donc avec l'optimisme, et basta sur le défaitisme. Croyons tous aux chances de notre équipe nationale. Le groupe « Maroc » n'est pas mauvais, il a incontestablement du potentiel, avec une génération capable de redorer le blason du football national. Allez Maroc, allez Maroc, allez Maroc, le vol pour l'Afrique du Sud décolle de l'Aéroport Marrakech-Menara. Ahmed B.Slimane (fonctionnaire) : « Pour l'équipe nationale, je ne pense que ce soit un problème d'entraineurs. C'est l'argument qu'on avance. Mais en réalité, ça se situe au niveau du mental, parce qu'on a toujours considéré que nous sommes supérieurs aux autres pays d'Afrique. Aujourd'hui plus que jamais le football national est au pied du mur, le groupe doit rester bien soudé. Tout le monde doit faire des efforts pour accrocher le billet pour la CAN 2013 ». Rachida Touzani (étudiante) : « Le problème se situe au niveau de la confiance, un volet sur qui le nouveau sélectionneur, M. Rachid Taoussi doit travailler. Cela dit, même en jouant moyennement, une victoire par 3-0 face au Mozambique, nous fera du grand bien, car elle mettre fin à une certaine polémique qui a vu le jour depuis le départ de M. Éric Gerets ». Saïd Ben Tahar (commerçant) : « C'est vraiment bizarre ce qu'on attend depuis samedi dernier. Lorsque Gerets s'occupait des Lions de l'Atlas, tout le monde clamait son départ, et la mise en place d'un entraîneur marocain. Maintenant qu'on a nommé Rachid Taoussi, c'est une autre histoire, avec les pro-Zaki, qui le réclame à cor et cri. Zaki ou pas, on doit se mobiliser tous derrière le groupe à Taoussi, un entraîneur qui avait le courage d'accepter de prendre l'équipe nationale en pleine crise ». Abdelkader Timourati (fonctionnaire) : « Pour moi, il y a plusieurs raisons d'être optimiste pour l'équipe nationale. Tout d'abord, les Lions de l'Atlas vont bénéficier du soutien du public, puis le nouveau sélectionneur, M.Rachid Taoussi, par le passé, a démontré qu'il possède les qualités d'un meneur d'hommes. Son expérience avec le MAS se passe tout commentaire ». Omar Ben Dada (employé) : « Je respecte la décision de Zaki, mais je salue celle de Rachid Taoussi d'avoir accepté de prendre une équipe nationale fatiguée, une équipe qui n'arrive plus à gagner. C'est vrai, avec un groupe étincelant, Baddou Zaki nous a fait rêver durant la CAN 2004, maintenant il faut regarder l'avenir, et l'avenir du football national passe par une nouvelle qualification pour la CAN. Alors tous derrière les Lions de l'Atlas ». Ilyass Bouhadiri (étudiant) : « Au lieu de se focaliser sur la rencontre face au Mozambique, on converse sur le choix du nouveau sélectionneur. Je suis Wydadi et fan de Zaki, personnellement, les faveurs du choix plaident pour Rachid Taoussi, avec un palmarès éloquent. Marre de la sinistrose née par certaines personnes. Aujourd'hui, l'équipe nationale est l'affaire de tout le monde ». Siham Boulouiz (fonctionnaire) : « Certes, on ne peut pas oublier le passé facilement, mais dans les circonstances actuelles, on ne peut pas être excessif dans un sens ou dans un autre envers Rachid Taoussi. On doit éviter de le troubler dans son travail, car il a du pain sur la planche ».