Il devient de plus en plus urgent de trouver les solutions adéquates à la fameuse problématique du déséquilibre que connaît le régime des pensions civiles. Il y va de la pérennité du système de retraite. D'autant plus que la Caisse Marocaine des Retraites risque de buter à son premier déficit technique à la fin de l'année courante. Concrètement, la solution, pour l'ensemble des partenaires sociaux, résiderait dans le fait de décider, consensuellement et dans des délais raisonnables, de la réforme du régime des pensions civiles. Laquelle réforme est jusqu'ici au stade de l'étude et à l'approfondissement de la réflexion sur les mesures urgentes à prendre. Et pourtant, lors d'une récente journée d'étude consacrée aux mesures de réforme du régime public des pensions civiles gérées par la CMR, le ministre de Finances avait lancé un avertissement : si aucune mesure n'est prise, la CMR serait contrainte de puiser dans ses réserves à partir de 2014 jusqu'à leur extinction en 2021. Aux dernières nouvelles, une session extraordinaire du Conseil d'Administration est prévue avant la présentation de la loi de finances 2013. Ce qui fait que, jusqu'ici, aucune décision n'est prise et aucune piste n'est privilégiée par rapport à l'autre. Lesquelles pistes consisteraient soit à l'augmentation de l'âge de départ à la retraite, soit au réajustement des taux de cotisation, soit à la révision de certains paramètres pris en compte pour le calcul des pensions, dont le salaire de référence. Ce qui est sûr, c'est que le rapport de la commission technique sur le régime de retraites est fin prêt et sera incessamment présenté à la commission nationale présidée par le chef de gouvernement.