• Trop de tapages pour rien en ce qui concerne ce fameux match de gala qui a opposé, samedi à Tanger, le Raja de Casablanca et le F.C. Barcelone. Un rendez-vous tant attendu par les fans des deux équipes et par tout le Maroc. Et pourtant il n'y avait pas grand monde dans les tribunes. A peine 20.000 pour les 60.000 places offertes. Et pourtant, on avait prédit que l'on allait jouer à guichets fermés. • Même l'ambiance était fade. On était, vraiment, très loin de celle du complexe sportif Mohammed V de Casablanca. Point de tiffos, de chorales ou autres chants spécifiques au club des Verts. La majorité des présents était, plutôt, pour les coéquipiers de Lionel Messi. • A l'arrivée des Catalans à l'aéroport Ibn Batouta de Tanger, les services de sécurité avaient du mal pour gérer la situation devant cette marée de fans Barcelonnais venus accueillir leur fan en chair et en os. Pour rejoindre l'hôtel, l'équipe, tant attendue au Maroc, a dû emprunter un car de la société «C.T.M – LN». Pourquoi pas un autre autocar plus luxueux, voire même celui de la F.R.M.F. • C'est la chaîne tangéroise, «Médi 1 T.V, qui s'est adjugée les droits de la retransmission de la rencontre. Il faut dire que les téléspectateurs n'ont pas été gâtés. Point de formations des deux équipes sur l'écran, ni les noms des joueurs au cours des changements, sans parler des noms des buteurs, des grands plans du public et des ratages des répétitions des phases de jeu. En somme, le téléspectateur était loin de ce qu'il avait l'habitude de voir sur les autres chaînes. • On a bien parlé, rêvé et reparlé, avec tambours et trompettes, que cette rencontre servirait, avant tout, de «jubilé» pour notre maestro Abdelmajid Dolmy. Finalement, ce fut un coup d'épée dans l'eau. Il n'y avait pas le moindre signe, avant ou après la rencontre, qui prévoyait que l'on allait procéder à cet hommage tant attendu. Il y a, sûrement, anguille sous roche. Nous croyons savoir même, que notre «Lion de l'Atlas» n'aurait pas été invité à la soirée. Dolmy ne mérite pas d'être le dindon de la farce !. • Lors de la présentation des deux équipes, un fan du Barça (un handicapé) a tenu, avec l'aide du service de sécurité, à venir saluer, directement son idole Messi. Ce dernier, très ému par ce geste, a tenu à lui rendre la monnaie, en fin de rencontre, en lui offrant son maillot frappé du n°10. Un geste fort applaudi par tout le stade qui n'a pas apprécié, par contre, la sortie prématurée de la vedette de la soirée. • C'est à partir de la 13ème minute que le Barça a commencé à atomiser le Raja qui va connaître le score le plus lourd depuis sa création en 1949. Huit à zéro dont un triplé de l'extra-terrestre Messi, promu au grade de capitaine d'équipe, qui a régalé ses millions de fans, en remplissant, à merveille, sa mission. • L'excellente prestation de l'Argentin ne doit pas cacher le travail fourni par le Marocain d'El Hoceïma, Affelay, qui a, surtout, excellé par ses passes décisives. Il était, presque, derrière la majorité des buts. • La facture assez salée n'a pas été du goût de l'entraîneur du Raja, M'hamed Fakhir, qui a préféré bouder la conférence de presse, d'après - match. Par contre, il n'a pas bien ménagé ses joueurs au retour aux vestiaires en les sommant de descendre de leur nuage. Il faut dire que le public Tangérois n'a pas été d'un support pour les Rajaouis. • Le gardien de but du Raja, Yassine El Had, n'a pas eu, vraiment, de chance. Il se souviendra bien longtemps de cette soirée cauchemardesque. On ne sait pas, d'ailleurs, pourquoi il a été maintenu à son poste, alors qu'il était malmené par les attaquants catalans, surtout qu'il n'a pas été innocent dans la gravité du score. Quitter la première période avec cinq buts dans ses filets, on voyait mal, avec quel moral, il allait entamer la suite de la rencontre. Et pourtant M. Fakhir a procédé, lors de la seconde mi-temps, à un remue-ménage sans résultats. • Donc, les rencontres amicales, au parfum Espagnol, se suivent , mais ne se ressemblent pas pour les Rajaouis qui dormaient encore sur leurs lauriers depuis leur victoire sur l'atlético de Billao. L'entraîneur M'hamed Fakhir est contraint, désormais, de remonter le moral à son groupe pour oublier, de sitôt, cette raclée qui est venue à point nommé pour remettre de l'ordre dans les idées de tout à chacun.