Etude : La Grande-Bretagne devrait devancer de loin la France dans le classement des médailles aux Jeux Olympiques d'été qui débutent dans huit jours, si l'on en croit une étude très sérieuse de la banque américaine Goldman Sachs. Derrière les Etats-Unis et la Chine, la Grande-Bretagne se classerait au troisième rang de l'or avec 30 médailles (contre 14 pour la France), et au quatrième rang après la Russie avec 65 médailles au total, alors qu'elle n'en avait remporté que 47 à Pékin ! C'est que, selon les économistes de la banque d'affaires, le pays hôte bénéficie d'une « prime » moyenne de 54%. L'étude de Goldman Sachs se base sur l'analyse des performances olympiques passées de 150 pays, combinée à leur niveau de développement économique et politique. Ce modèle économétrique assez sophistiqué conclut que « l'or va là où l'environnement économique est supérieur ». «Les pays aux revenus les plus élevés ont plus de chances de gagner», constate Huw Pill, chef économiste pour l'Europe chez Goldman Sachs. Son Top 10 des médaillés comprend cinq pays du G7 (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie). l'Australie, la chine, la Russie, la Corée du sud et l'Ukraine. Dix Etats devraient rafler plus de la moitié de toutes les médailles Selon ces prédictions, ces dix États devraient rafler plus de la moitié de toutes les médailles distribuées durant les Jeux : « Un environnement de haut niveau a beaucoup plus de probabilités de générer des athlètes de haut niveau », confirme Tim Hollinghsworth, directeur général de l'Association paralympique britannique. La corrélation entre PIB et performance sportive semble évidente. Des infrastructures développées et une culture des loisirs stimulent l'entraînement des sportifs. Mais l'argent ne suffit pas. Goldman Sachs note que la stabilité politique et institutionnelle, le « capital humain » (espérance de vie, éducation), le climat des affaires et l'environnement technologique entrent aussi en compte. La taille de la population joue aussi un rôle, ce qui explique pourquoi un pays comme le Norvège, avec un niveau de développement élevé, ne se classe que 32ème en termes de médailles espérées pour 2012. En revanche, l'étude reste muette sur le cas de la Jamaïque d'Usain Bolt, qui a remporté plus de médailles que la Norvège en 2008 malgré une population inférieure et un indice de développement deux fois plus faible. Pas infaillible La réponse est peut-être à rechercher dans l'étude d'impact entre développement économique et discipline olympique. L'escrime, le plongeon, la natation, le tennis de table, l'équitation, la gymnastique et la lutte bénéficient d'un « coefficient richesse » tandis que le football ou le triathlon sont moins dépendants du niveau de vie. Modestement, les experts de Goldman Sachs n'estiment pas leur modèle infaillible. « L'essentiel, c'est de participer, c'est valable pour nos prévisions aussi ! » assurent-ils. Les prévisions de médailles aux JO de Londres Etats-Unis : 10 Chine : 9 Russie : 74 Grande-Bretagne : 65 Australie : 46 France : 41 Allemagne : 41 Corée du Sud : 31 Italie : 30 : Ukraine : 27