Du temps de « cabrane zaballa », le chef des éboueurs qui était redouté et redoutable, il n'y avait pas de problèmes d'ordures à Rabat. « Ya hasra », la capitale qui n'était pas la plate-forme des 7 péchés capitaux. Aujourd'hui où on ne voit pas de « cabrane », les ramasseurs d'ordures revendiquent tous les droits, y compris celui de laisser, en plein été, des déchets s'accumuler sur les trottoirs un peu partout. Comme dans la police où il y a moins de « cabrane » comme du temps des Carosse, Nser et autres « maâlmine » qui étaient sur le terrain pour veiller à ce que les imprudents respectent la ligne médiane, le stop et la vitesse. Autres temps où il faut se la boucler pour boucler sa fin du mois sans mettre personne en émoi. Un petit détail : lundi matin, on a vu un éboueur ramasser des petits papiers et autres sacs de mica pour les mettre dans un panier d'ordures alors que, tout à côté, il y avait un immense dépotoir qui attendait sa délivrance. Qu'un seul camion de Veolia n'aurait pas suffi à débarrasser la planche. Il aurait fallu un convoi de camions pour ramasser la montagne d'ordures que l'Armée aurait pu faire disparaître au quart de tour. stop. Energie solaire. Le vol de l'avion expérimental « Solar Impulse » qui a relié Rabat à Ouarzazate en 17 heures ..., un vol repris à la une de tous les organes de presse, reste un projet attachant, sans lendemain. Car il est certain que le Boeing, alimenté par la « taka chamsiya » qui est déjà apparue du temps de Omar Benchemsi qui n'aurait pas toléré une grève sans préavis, ne transportera pas des dizaines de voyageurs en 2030 ou 40. L'avion suisse au-dessus de tous soupçons est arrivé au Maroc non pas pour séduire les journaux derrière les fourneaux, mais pour tenter de se faire une place au soleil marocain, comme disait le quotidien de Casa, et tenter de damer le pion aux Saoudiens qui misent gros sur le Maroc afin de remporter le marché de la centrale du siècle au pays du soleil couchant. L'annonce des résultats de l'appel d'offres international relatif à ce projet devait a priori coïncider avec l'arrivée de Solar Impulse à Ouarzazate. Mais, pour l'instant, le suspens continue. Il est tout de même certain que le choix a déjà été opéré parmi les trois groupements de sociétés préqualifiées à participer à cet appel d'offres. Toutes les sources concordent en tout cas à désigner le groupement mené par International Company for Water and Power (ACWA), et composé des industriels Aries IS et TSK EE, comme l'heureux élu des experts financiers de Masen. Le groupe saoudien aurait en effet proposé la meilleure offre financière, par rapport aux concurrents en lice, à savoir les groupements « Abeinsa ICI, Abengoa Solar, Mitsui, Abu Dhabi NEC » et « ENEL », ACS SCE ». stop. Najib Benamour, directeur de la Caisse de compensation, se défend d'avoir été consulté ou associé, comme il dit, aux augmentations des prix des carburants, mais il précise en même temps que cette hausse des prix de l'essence, du gasoil et du fuel industriel est nécessaire. Ecoutons-le : La Caisse de compensation n'a jamais été associée aux décisions d'augmentation des prix des carburants, car la décision est politique. Le rôle de la Caisse se limite à l'octroi des subventions et à l'élaboration des études présentées ensuite aux politiques... Même l'étude élaborée dernièrement par le Conseil de la Concurrence sur les produits subventionnés, dans le cadre du système de compensation (pétrole et gaz, farine et sucre) ne porte que sur des propositions. C'est le gouvernement qui prend le bâton par le milieu. C'est lui qui a toutes les données de la société marocaine pour décider des mécanismes à mettre en place. Je tiens à préciser que cette augmentation des prix de l'essence, du gasoil et du fuel industriel est nécessaire. Elle permet d'économiser près de 5 MMDH sur une enveloppe de 60 MMDH. Seulement, dans le pipe, il n'y a pas d'augmentation à ma connaissance ». stop. Traversée de la Méditerranée. Ça chauffe, les tarifs (ou tarifa) augmentent. Bienvenue chez vous. C'est au niveau des packs tout inclus que la hausse des prix se fait ressentir. Pour les passagers supplémentaires (soit l'équivalent du forfait précédent), il faudra débourser 1.200 Dh de plus pour deux billets aller-retour. Sur la ligne Tanger-Med-Sète, l'augmentation est plus conséquente. Le prix du billet est passé de 3.150 Dh (passager et voiture incluse) à 3.800 Dh (332 euros). De Sète, le prix de la traversée s'établit à près de 5.000 Dh (449 euros). A ce tarif, il faut ajouter le prix des repas, soit 10 euros par passager. Pour un trajet qui dure 36 heures, le prix du billet risque de se trouver grandement majoré. stop. Jamal Belahrach, président de la commission des relations sociales du Club des patrons : «Il est utile de préciser que le patronat marocain a changé. Il est de plus en plus confiant et exigeant, et demande que son rôle de vecteur de croissance et richesse soit amplement respecté ». Oui, tout change. Si le patronat doit être respecté, il faudrait que les travailleurs également, vecteur de croissance et de richesse comme le dit Jamal Belahrach pour les « maâlmine », qui ont de moins en moins mauvaise mine après avoir froncé les sourcils après l'arrivée des barbus qui portent maintenant des costumes signés et des cravates ordinaires, soient aussi respectés. stop. Ça alors ! Un éditeur de Dar El Beïda qui donne 8500 dh à un écrivain comme totalité de ses droits – pour solde de tout compte ! –lui fait signer un contrat où il est précisé : « L'auteur cède à l'éditeur le droit d'auteur pour tous les pays sur l'œuvre intitulée « Sandoq el fraja ». Dans le cadre du présent contrat, l'auteur cède à l'éditeur le droit exécutif de publier, reproduire et vendre sous toute forme l'ouvrage dont il s'agit ». Pour 8500 dh avec les avances misérables de 300 dh... à la veille du week-end. Elle est belle la vie d'écrivain et l'on comprend pourquoi la majorité des auteurs et des écrivassiers optent pour l'impression à compte d'auteur... Mieux encore, le contrat ajoute : « L'auteur s'engage, à partir de la signature du contrat, à ne publier aucune œuvre dont le titre, la matière ou la présentation seraient identiques ou analogues, à savoir édition révisée ou autres et qui constitueraient une concurrence directe à l'œuvre qui fait l'objet des présentes, tant que l'éditeur exercera ses droits ». Toute une vie vendue pour une misère. Goebels n'aurait pas fait pire. Les fossoyeurs de l'édition au Maroc se comptent par dizaines. Un métier occupé par des gangsters qui ne leur va pas comme un gant. Pour certains. stop. Euro 2012. Heureuse surprise qu'on a souhaitée ici même. Après la victoire historique de l'Espagne contre l'Italie, pourtant favorite, des fous du Barça comme on en voit à Kebibat et à Marassa ainsi que des cinglés de Madrid habitués au thé et au « trid » plutôt qu'à la paella, sont sortis dans les rues de Rabat pour klaxonner comme si on était à Barcelone, Pampelune ou Taragonne. De Bab El Had à l'Akkari, des automobilistes excités ont étonné des passants qui se sont demandé à quelle occasion on fait la fête où des admirateurs de David Silva et autre Jordi Alba ont chanté à tue-tête en arabe... Baz à l'Atletico et au Barça et baz pour les nôtres... stop. Sid Ahmed Ghozali, ex-patron de la Sonatrach aussi influente que l'OCP, ex-Premier ministre, a cité le Maroc comme exemple dimanche soir sur F24, ou France 24 si on préfère. L'ex-candidat malheureux aux élections de l'Est, ex-copain de Lionel Jospin, n'a pas sa langue dans la poche. Il dit ce qu'il pense sans crainte de se voir rappelé à l'ordre par les gourous qui se font de plus en plus petits dans un monde de plus en plus libre. stop. TV Hexagone. Ruquier dans un débat sur l'affaire Mohamed Merrah ? Il ne manquait plus que ça ! Que des starlettes passent des paillettes aux riettes sans crier gare. Il y a des thèmes que le podium de la légèreté et des fous rires gratos, ferait mieux d'oublier. Surtout quand on ne dit pas l'essentiel en revenant sur l'utilisation abusive de ce plouc mort pour des prunes qui n'a même pas dit par qui il a été manipulé et roulé jusqu'à l'aveuglement. stop. Hexagone. A propos de Nadine Morano et du couscous. Elle a dit qu'elle aimait le couscous parce qu'on l'avait traitée de raciste... La Morano qui défie tous les moratoires a répondu sur Europe 1 : « Moi raciste ? C'est faux, la preuve, j'aime le couscous et les bricks... ». C'est tout juste si elle n'a pas dit qu'elle allait au hammam de Neuilly... stop. La coiffora Leïla Trabelsi, la femme de Ben Ali qui n'a pas ouvert un salon à Djeddah ou à Médine, continue de défrayer la chronique avec son bouquin « Ma vérité », Edition du Moment, où elle raconte qu'elle est une personne humble, soumise, sans influence politique et peu intéressée par l'argent... qui est justement à l'origine de sa destitution. Tout le monde l'appelait la Régente de Carthage du temps où son frère Belhassent s'emparait des meilleures affaires et que son neveu Imad s'emparait d'un yacht de luxe sur la Côte d'Azur où la coc, cachée sous la coque, était refilée aux noceurs de Hammamet et Tozeur. stop.