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Faible valeur ajoutée des exportations marocaines
Publié dans L'opinion le 20 - 06 - 2012

Pour déterminer comment le Maroc, la Tunisie et l'Égypte peuvent accélérer leur montée dans la chaîne de valeur afin de soutenir une croissance plus forte et plus inclusive, il est nécessaire de connaître les principales contraintes qui s'opposent à une transformation structurelle dans ces pays et identifier les moyens de les surmonter, estime le BAD dans son rapport sur l'Afrique du Nord en 2012.
Plusieurs stratégies commerciales et politiques de promotion des exportations ont été mises en oeuvre par ces pays dans le passé, mais leur impact est resté inférieur aux attentes. Comme le montre l'examen des politiques publiques portant sur les industries d'exportation, l'Égypte, le Maroc et la Tunisie n'ont assuré qu'une valeur ajoutée limitée à leurs exportations depuis la mise en application de ces politiques. La croissance axée sur les exportations n'a donc pas atteint les niveaux requis pour faire face aux défis socio-économiques auxquels la région est actuellement confrontée.
... et au Maroc
Depuis son indépendance en 1956, le Maroc a adopté une stratégie industrielle restrictive de remplacement des importations afin d'encourager le développement industriel et de générer des transferts substantiels vers les producteurs nationaux. À la fin des années 1960 et au cours des années 1970, ces politiques ont conduit à une augmentation rapide de la part de l'investissement, public en particulier, dans le PIB. Elles ont également débouché sur une augmentation de la dette extérieure à 69 % du PIB, du déficit du compte courant à 12 % du PIB, et de l'inflation à 12,5 %, qui a conduit le gouvernement à s'embarquer en 1983 dans un programme d'ajustement structurel (PAS) et de réformes économiques.
Le PAS visait à restaurer la stabilité macro-économique et à encourager une croissance axée sur les exportations.
Des politiques budgétaires et monétaires restrictives ont conduit à une chute rapide de l'inflation (qui est passée en dessous de 2 %), à une réduction abrupte du déficit budgétaire, qui est passé de 11,6 % du PIB dans les années 1980 à 3,8 % en 2003, et à un excédent important de la balance des paiements (principalement dû au tourisme et aux transferts des Marocains résidant à l'étranger). Le gouvernement a également continué à poursuivre des politiques industrielles sélectives.
Le gouvernement a également mis en place des institutions pour aider les exportateurs émergents à surmonter le manque d'information et les autres lacunes du marché qui freinent l'entrée sur de nouveaux marchés. Les autorités marocaines ont joué un rôle utile en aidant les producteurs nationaux à accroître leurs exportations et à améliorer la qualité de leurs produits. Depuis les années 1980, le Maroc a également signé officiellement un certain nombre d'accords d'intégration.
Dans le cadre de sa politique d'ouverture de marchés, le gouvernement a pris plusieurs mesures pour attirer l'investissement étranger. La nouvelle loi-cadre formant charte de l'investissement, promulguée en 1995, donne aux étrangers le droit d'investir au Maroc sans autorisation préalable ainsi que le droit de transférer les profits et de rapatrier le capital sans limite de montant ou de durée.
Dans le cadre du programme de privatisation, la propriété étrangère complète de compagnies marocaines a été autorisée dans certains secteurs, notamment le secteur manufacturier.
Les résultats du PAS n'ont toutefois pas été pleinement satisfaisants. Jusqu'au début des années 2000, la croissance économique était tirée par la demande intérieure, les politiques industrielles n'encourageant pas
fortement les exportations. Les exportations marocaines sont fortement concentrées dans des secteurs (tels que l'agriculture, le phosphate et le tourisme) soumis à de grandes fluctuations de prix et de volume. De plus, la concentration sur des produits traditionnels limite le potentiel de transfert de connaissances que pourraient générer des secteurs plus sophistiqués.
Annoncé le 25 novembre 2005, le Plan Émergence fait partie intégrante du programme de développement
économique du gouvernement. Cette stratégie industrielle sur 7 ans (2009-2015) devrait réduire de 50 % le déficit commercial et accélérer la croissance du PIB de 1,6 point de pourcentage par an.
Il est manifestement trop tôt pour évaluer l'impact du Plan Émergence sur l'économie marocaine et, en particulier, la production à l'exportation. Toutefois, un signe positif est le fait que les exportations de machines et d'électronique ont augmenté au cours de la crise financière de 2008-2009 et ont depuis 2010 dépassé les textiles pour devenir le deuxième plus important secteur d'exportation, avec 18 % du total des exportations.
Une croissance rapide des exportations n'a toutefois pas été atteinte. Depuis le milieu des années 2000, les
exportations du Maroc ont augmenté d'à peine un peu plus de 6 % par an, un taux légèrement supérieur à la moyenne de la MENA mais nettement inférieur à celui de l'Égypte et des grands exportateurs est-asiatiques. Au cours de la dernière décennie, la part du Maroc dans les exportations mondiales a stagné à environ 0,12 %, et son déficit commercial n'a cessé de se creuser. Malgré une certaine augmentation depuis les années 1990, les exportations marocaines représentent toujours environ 35 % du PIB, nettement moins qu'en Tunisie et en Corée du Sud . De plus, la Tunisie et l'Égypte, les principaux concurrents régionaux du Maroc, ont réalisé des progrès importants dans l'ajout de valeur à leurs produits d'exportation. Des efforts vigoureux seront nécessaires pour surmonter les contraintes à la production à l'exportation.


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