Au début de la saison 2011-2012, dans le milieu de la balle au panier personne n'aurait parié très lourd sur une confrontation au top final entre la Renaissance de Berkane et le Widad de Casablanca. On attendait plutôt l'ASS, tenante du titre, contre X. L'ASS, maitrisait toute la saison, a fini la régulière en trombe tout comme la première phase des play-offs, autant donner tout de suite le titre aux Slaouis, dirons les observateurs du panier suspendu. La suite nous la connaissons tous. Donc ? Au top final 2012, on aura deux équipes, qui, il y a deux saisons, ce sont quasiment que des secondes couteaux dans le concert national, puisqu'elles évoluaient tous deux en seconde division, et comme les saisons se suivent et ne se ressemblent pas, et qui veut la fin veut les moyens, et là, d'un côté comme de l'autre. Cependant, la rigueur financière des deux présidents, Mohamed Adnane (WAC) et Majid Medrane (RSB), en plus des efforts consentis par les membres du comité des deux clubs, on n'a pas fait les choses à moitié durant l'intersaison pour s'offrir de bons bras, avec objectif annoncé d'accrocher au moins une place en finale. Dès ce dimanche, c'est parti donc pour deux manches, pour ne pas dire trois, en cas d'égalité entre les deux formations, de folie, d'angoisses, dans une ambiance des plus brûlantes, avec les Rouges du Widad qui vont tenter de reconquérir un titre de champion du Maroc qu'ils ont perdu depuis la saison 2001, et les Oranges de la Renaissance de Berkane qui comptent inscrire pour la première fois leur nom dans le registre des lauréats du basket-ball national. Les deux équipes vont, donc, entamer une nouvelle page de leur Histoire, le WAC pour accrocher une neuvième étoile à son veston, la RSB pour une première. Il y a quelques saisons, à la Cité de la Clémentine, on ne parle que peu du basket-ball, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Avec une situation financière stable, la Renaissance de Berkane n'a pas cette angoisse de la catastrophe financière : Cette peur de salaire en retard. Le staff technique et les joueurs travaillent dans la sérénité, et ça se voit au niveau de l'ambiance qui plane sur le groupe. Par rapport à la dernière saison, la Renaissance de Berkane compte un intérieur expérimenté en la personne de l'international Réda Ghanimi, et des solutions intéressantes au niveau du jeu extérieur avec le duo Papis-Glen, avec à la base deux meneurs avec un registre différent (Sofiane et Nesba). Avec un groupe solidaire, sans complexe et prêt pour entamer la bataille du Top final 20012, Saïd Bouzidi va jouer une carte importante dans l'Histoire du basket-ball dans la région de l'Oriental. Une région qui connait un essor sportif sans précédant. Widad Al Oumâa, ou le phénomène populaire. Le WAC n'est pas mort, il est toujours là. Après les événements du top final 2011, le monde du basket-ball national s'inquiète pour le Canard widadi. Heureusement, le WAC a gardé son coach le Serbe Zeljko Zecevic. Sixième dans la saison régulière, qui aurait parié sur une place en finale. En toute sincérité, on n'a jamais cru... Mais à cœur vaillant rien n'est impossible. Mettre en exergue le collectif, la défense, la solidarité du groupe, et voilà le WAC qui s'offre un nouveau challenge après celui de la saison dernière. Un challenge totalement différent, dans la mesure que cette saison encore on a recruté gros et expérimenté tout comme la Renaissance pour concrétiser comme lors de l'année 2000. Avec un jeu extérieur bien servi par Frouga, et ce, en l'absence de Zengui (supendu), ça sera surtout très fort à l'extérieur avec Réda Harras et Trevor Harvey, et dessous avec l'international tunisien Hadidane Hamoudi, Boustout et Alâa, ça va tenir la route sous le cercle. Alors que sur le banc des remplaçants ça fait jeune, un peu frais, certes ça manque d'expérience, mais des jeunes qui semblent prêts à tout pour épauler les cadors. Entre les forces, les certitudes, les ambitions des uns et des autres, le top final 2012, s'annonce explosif et des plus ouvert. Que l'assaut au titre 2012 commence, pour voir qui du Widad de Casablanca ou de la Renaissance de Berkane va succéder à l'Association Sportive de Salé. Saïd B. CHERKI Ils ont dit avant le top final M. Mohamed Adnane, Président du WAC : « C'est toujours bon d'arriver en finale, c'est aussi le fruit d'un travail accompli par les composantes du club. Pour cette deuxième finale de suite que dispute notre équipe, je souhaite qu'elle se passe dans de très bonnes conditions, pour donner une bonne image du basket-ball national. Les responsables de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball doivent veiller sur, aussi bien au niveau de l'arbitrage qu'au niveau organisationnel. Une finale de championnat ou de Coupe du Trône constitue une fête pour le basket-ball national ». Mohamed Zahzouhi, directeur technique du WAC : « Tout d'abord, je tiens à saluer la ville de Berkane, parce qu'en dehors de la clémentine, aujourd'hui la ville de Berkane se fait entendre dans le basket-ball, le football et le handball, ce qui démontre qu'il y a un travail derrière. En ce qui concerne le top final du championnat, si Berkane est en finale après celle de la Coupe du Trône ça prouve que son équipe a du potentiel avec six ou sept joueurs de niveau international. Il y a deux ans le WAC était encore en seconde division, l'année dernière on était en finale, cette année aussi, ça prouve que notre groupe gagne en maturité technique et tactique. Dans une finale tout peut arriver, la Renaissance de Berkane peut gagner à Casablanca comme le Widad peut gagner à Berkane ». Zeljko Zecevic, coach du WAC : « Le match contre Berkane va s'éclaircir dès l'entame. Dans une finale tout peut arriver. Le Widad a les capacités pour remporter la finale, nous l'avons prouvé face à l'équipe de Salé. Nous comptons sur notre public qui reste notre support ». Majid Madrane, président de la RSB : « Je suis un président comblé, puisque après que mon équipe a disputé la finale de la Coupe du Trône, elle se qualifie pour celle du championnat. C'est le fruit d'un travail accompli par les composantes du comité et de la ville que je remercie vivement pour leur soutien inconditionnel au basket-ball et au sport dans la ville en général. Gagner le titre du championnat va donner une impulsion nouvelle à la région de l'Oriental qui connait un essor socio-économique et sportif ». Saïd Bouzidi, coach RSB : « Sincèrement on attendait l'ASS en finale, qui avait une dette envers, et ce, pour nous avoir battu en finale de la Coupe du Trône. Cette saison sur six confrontations avec le WAC, nous avons gagné cinq. Je pense que nous avons les moyens pour remporter cette nouvelle mesure. En demi-finale le WAC s'est bien défendu face à l'ASS. Nous pensons faire la décision à Casablanca pour couronner les efforts de toute une saison ».