Le Maroc a réalisé un taux de croissance économique réel de l'ordre de 5,3 pc au quatrième trimestre de 2011, a indiqué le think-tank britannique, The Economist Intelligence Unit (EIU), dans son rapport mensuel du mois de mai sur le Maroc. Ce résultat a permis de porter à 4,9 pc le taux de croissance sur toute l'année, indique le groupe de réflexion, soulignant que les télécommunications ont été le secteur le plus performant au Maroc en 2011 face au ralentissement constaté au niveau du secteur du tourisme en raison d'un environnement régional et international difficile. «Le secteur des télécommunications a réalisé la plus forte croissance avec une hausse annuelle de l'ordre de 18 pc», note l'EIU, dont l'analyse rejoint celle faite récemment par Oxford Business Group (OBG), un autre think-tank de renommée internationale. Ce cabinet d'intelligence économique a noté que le Maroc a enregistré la plus forte augmentation du nombre d'internautes en Afrique du nord à la faveur de l'ambitieuse stratégie nationale «Maroc Numeric». Par ailleurs, The Economist Intelligence Unit a noté l'expansion notable du secteur des mines, qui a réalisé un taux de croissance de 9,2 pc à la fin de 2011. Les secteurs du bâtiment et des travaux publics ainsi que celui des services financiers ont également été crédités d'une forte expansion avec un taux de croissance de 7,2 et 7,8 pc respectivement contre seulement 4,5 pc pour le secteur clef de l'agriculture, poursuit la source. Le think-tank a, d'autre part, noté que l'économie marocaine devra croître de 4,4 pc en moyenne annuelle entre 2012 et 2016. En dépit des stratégies mises en Âuvre par le gouvernement dans le but de diversifier l'économie, le Produit Intérieur Brut national devra rester «vulnérable» face aux fluctuations affectant la production du secteur agricole, qui emploie près de 40 pc de la main d'Âuvre, indique l'EIU, notant que la contribution des secteurs non-agricoles devra se renforcer progressivement à la faveur des efforts consentis par le Maroc en vue de promouvoir la valeur-ajoutée des secteurs manufacturiers et de l'offshoring.