Débat, durant l'année en cours, sur l'entrepreneuriat social La Commission nationale de l'environnement des affaires s'est réunie mardi à Rabat, sous la présidence du chef du gouvernement. Objectif : discuter le plan d'action 2012 pour améliorer le climat des affaires et l'approuver. A l'ouverture de cette rencontre, M. Benkirane a affirmé que l'entreprise marocaine est appelée à redoubler d'efforts pour développer des projets innovants. Il a également appelé le secteur bancaire à accompagner le développement que connait le privé, particulièrement les petites et moyennes entreprises. Il a relevé, à cet égard, l'importance accordée par le programme gouvernemental à l'amélioration du climat des investissements, de la compétitivité et de la productivité de l'entreprise, porteurs de croissance économique et de création d'emplois. M. Benkirane a souligné, en outre, que l'Exécutif veille à consacre l'approche participative entre public et privé et à instaurer une confiance mutuelle en vue de développer l'économie nationale, appelant la nouvelle présidente de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Mme Meriem Bensaleh Chaqroun, à la mise en œuvre du mémorandum d'entente conclu avec le gouvernement en mars dernier. Lors de cette réunion, le ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed Najib Boulif, a présenté les nouvelles propositions du plan d'action 2012, fruit d'actions participatives entre le secteur public et privé et les établissements concernés par la gouvernance économique. Ce plan d'action concerne quelque 30 mesures. Objectif : améliorer le climat des affaires au Maroc. « Ce plan est axé sur l'amélioration de la transparence des procédures administratives, la modernisation du cadre juridique de l'investissement, de l'amélioration du règlement des litiges commerciaux, de faciliter l'accès au foncier et au financement surtout des PME-PMI, de renforcer la compétitivité des régions, d'encourager l'initiative privée et de promouvoir l'auto-entrepreneuriat », a souligné M. Boulif, lors d'une conférence de presse tenue en marge de cette réunion de la Commission nationale de l'environnement des affaires. « Ces mesures sont de nature à améliorer davantage le climat des affaires au Maroc, sachant que l'année 2011, même s'elle était exceptionnelle compte tenu de la crise économique en Europe, et du Printemps arabe, marquée par un climat des affaires, a été relativement bonne», a-t-il noté. Cette performance est due, selon lui, à deux principales causes : la stabilité politique et la confiance dont jouit le Royaume, contrairement à un certain nombre de pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Ce n'est pas du hasard alors, a-t-il poursuivi, si on voit le Maroc améliorer son classement dans Doing Business, un baromètre de la Banque mondiale, de 21 rangs (94ème position sur 183 pays). Il a mis l'accent, à cet égard, sur la nécessité de profiter de la confiance, dont jouit le Maroc, en vue d'améliorer le climat des affaires et de soutenir la compétitivité de l'économie nationale, en fournissant des facilités aux investisseurs marocains et étrangers. Le ministre a soutenu, par ailleurs, que le gouvernement a mis en œuvre un ensemble de procédures de court et moyen termes, dont l'exécution s'étalera sur deux à trois ans et qui visent à améliorer le climat des affaires. Ces mesures concernent, notamment, la charte de l'investissement, la loi des marchés publics, qui nécessitent des modifications de fond, en plus de la consécration du concept de l'entrepreneur social ou physique, qui fera l'objet d'un débat durant l'année en cours. Le responsable gouvernemental n'a pas manqué de saluer l'initiative d'ouverture de dialogue entre la CGEM et les syndicats. Pour sa part, Meriem Bensaleh Chaqroun a affirmé que la CGEM contribuera activement, aux côtés de ses partenaires sociaux et gouvernementaux, à la mise en place de ces mesures permettant d'accélérer le processus d'amélioration du climat des affaires. «L'action de la Confédération et de ses partenaires sociaux et gouvernementaux doit donner des résultats positifs et rapides, moyennant une batterie de mesures à court, moyen et long termes, à même d'améliorer l'environnement des affaires», a-t-elle souligné. Elle a insisté, à ce propos, sur l'importance de faciliter l'accès des PME au financement et de les impliquer dans les chantiers structurants lancés durant les dernières années. Meriem Bensalah a, de même, souligné la nécessité de développer l'activité industrielle qui participe à la création d'emploi et apporte à l'Etat d'importantes recettes fiscales. Afin de garantir un cadre clair et transparent, propice à l'investissement, au profit des opérateurs nationaux et internationaux, le Comité National de l'Environnement des Affaires a été créé en décembre 2009. Cette instance de haut niveau est présidée par le chef du gouvernement. Elle est composée de représentants des secteurs public et privé et a pour mission d'identifier et de mettre en œuvre les mesures destinées à renforcer l'attractivité du Maroc.