Les agents des collectivités locales ont observé pendant plusieurs semaines des grèves de deux ou trois jours dont ont souffert les citoyens qui ont besoin d'une pièce administrative, d'une légalisation de signature et d'autres prestations assurées par les collectivités locales. Ces agents demandent tout simplement le respect des engagements pris par le ministère de l'Intérieur dans le cadre des accords du 1er juillet 2002 et du 19 janvier 2007, notamment la révision du statut des collectivités locales érigées par la nouvelle Constitution en collectivités territoriales ayant un rôle fondamental à jouer dans la dynamique de développement du Maroc. Ils revendiquent aussi la création de la Fondation des œuvres sociales du personnel des collectivités locales, la formation continue et le respect des libertés et du pluralisme syndical. Parmi les revendications faites par les syndicats représentant les agents des collectivités locales, on relève l'attribution d'une indemnité de rendement et de mission au profit de l'ensemble des agents, une prime de responsabilité pour les chefs de division, de service et pour l,es secrétaires généraux, la régularisation de la situation des agents titulaires d'une licence et non intégrés à l'échelle 10. Les agents des collectivités locales demandent tout simplement de bénéficier de la même situation administrative que celle des travailleurs de la Fonction publique. Ces revendications ont été examinées lundi 14 mai lors de la réunion consacrée au dialogue social avec les centrales syndicales représentant le personnel des collectivités locales. Certes, le ministère de l'Intérieur se dit animé par la volonté de s'engager dans un dialogue « permanent, constructif et sérieux » pour régler toutes les questions restées en suspens et honorer les engagements pris avec les partenaires sociaux ; mais fallait-il attendre toute cette période pour ouvrir ces discussions ? Fallait-il rester dans l'expectative alors que les agents des collectivités locales observent des grèves successives et que les intérêts des citoyens sont lésés du fait de cette rupture du travail ? Cet esprit d'attentisme et cette mentalité d'indifférence doivent disparaître car il ne faut pas laisser les choses empirer pour intervenir et chacun doit assumer ses responsabilités sans tarder. Il faut régler d'urgence les problèmes qui se posent, engager le dialogue avec les syndicats représentant le personnel gréviste et sauvegarder les intérêts des citoyens. Les tergiversations ne servent à rien et si on doit parvenir à une solution, pourquoi retarder l'échéance et perdre du temps alors que la volonté existe chez tous les partenaires ? Le respect des droits des contribuables nécessite de leur garantir la continuité des prestations et des services assurés par l'administration. Toute défaillance à ce sujet doit être dénoncée et sanctionnée.