Vent de panique chez les automobilistes qui se garaient en catastrophe devant la galerie Mamounia, devant tout le pâté d'immeubles en face de la mosquée Sid El Ghandor, pour faire une course en coup de vent au marché central. En effet, la remorque comme on l'appelle, qui roule sans lumière parfois, fait la chasse au stationnement sauvage. Elle sévit partout au centre- ville où plus personne n'ose stationner n'importe comment au risque de casquer 400 dh d'amende. Là encore, on a laissé faire durant ces derniers mois jusqu'à ce que la circulation au centre-ville devienne un goulot d'étranglement. Bien évidemment, c'est «Rabat-Parking » qui se frotte les mains. Pour 10 ou 15 minutes de stationnement, le citoyen qui se gare pour aller acheter de la viande hachée sans tricherie au marché central, paie 5 dh, le tarif de la demi-heure. En attendant, la « hamla » va durer ce que dure une rose, chère au poète persan Saâdi traduit par Marceline Desbordes Valmore. A lire. stop. Il a suffi que la température monte mercredi dernier sur les deux rives pour que le « namouss » qui n'aime pas spécialement le pamplemousse, enfin reconnu, envahisse les quartiers populaires et les autres. Ces bestioles vont même jusqu'à piquer la peau des gens sensibles. Du coup, on s'est dit que, finalement, Rabat, avec toute sa poudre aux yeux, est aussi vulnérable qu'une île du Pacifique où le « namous » ne recule pas, même si on lui offre laflous… stop. La société monégasque Eaunergie – il n'y a pas que l'admirable aquarium géant à Monaco – vient de faire une démonstration sur les bords du Bouregreg, pour dessaler l'eau. Un concept qui pourrait être repris à Oum Er- Rabie ou sur les bords du Sebou, « li charbou yankar hasbou ». Il s'agit d'une petite machine qu'on peut transporter n'importe où. Explication technique : « La pompe est immergée dans l'eau à traiter. Cette pompe est connectée en façade sur la mallette. L'eau aspirée est envoyée à travers un filtre de 7 microns et ensuite elle rentre dans une pompe à eau mécanique qui permet d'associer la pression de la pompe et la pression de rejet de la membrane. Ces deux pressions permettent d'augmenter considérablement la pression d'entrée à la membrane et de casser la barrière osmotique, à savoir séparer le sel de l'eau ». Cependant, il importe de savoir qu'il fut un temps où l'eau du Bouregreg était potable. Le dentiste De Piro, figure emblématique de la capitale, raconte que jadis, vers la fin des années 50, il lui arrivait de boire à grandes gorgées l'eau du Bouregreg du côté des anciens marais salants lors de ses parties de pêche quand il y avait encore du « chabel », cette délicieuse alose qui a disparu dans la région. stop. « François Hollande, le Marocain », titre sur 4 colonnes un confrère. Alors qu'à la veille du scrutin qui a mis le lutin dans une rage qui l'a poussé à dire qu'il ne se représentera pas, aucun journal d'ici n'avait cru que le faux messie allait rendre le tablier. Nos lecteurs qui ont bonne mémoire se rappellent de ce qui a été écrit dans « Télégramme » avant les premiers résultats, sans charrier en disant ceci ou cela. stop. Les mesures d'audience de la radio de Radiométrie Maroc, qui n'a pas l'ampleur d'une radioscopie à laquelle peuvent se fier les annonceurs sans se méfier, a fait l'objet de 1 et 2 pages, alors que «Les Echos » en a fait un bout de colonne en bas de page. Quoi qu'il en soit, Younès Mehdi, qui n'offre plus de Mac Do avec frites sur Hit Radio, est revenu sur son sujet dada, la typologie de programmes, alors qu'il sait parfaitement qui l'écoute aux heures de grande écoute. Quant à Sophia Jalal du GAM qui n'a pas encore trouvé un support haut de gamme, elle dit que la radio va permettre de mieux investir, là où on veut investir et au prix correspondant, dans le journal « Le Soir ». A vrai dire, on ne sait toujours pas qui écoute quoi parce que les auditeurs passent d'une chaîne à une autre sans crier garde, parce que les stations de Chada à Gaza en passant par Aswat et Medi Sat – radio à venir -passent du coq à l'âne sans d'ailleurs savoir qui les écoutent. Aucune radio, depuis la libération des ondes hier encore immondes, ne peut se targuer d'avoir une audience type. Enfin, dans le tableau de Radiométrie Maroc qui parle d'une valeur du point de %, 245030 personnes – c'est du Harris à Bilaharis ! – on cite les radios en concluant : «Autres radios : stations étrangères, web radio, stations non membres du CIRDA (sans la Cimade !), stations non identifiées… », ce qui n'inquiète pas peut-être les RG qui n'écoutent que les stations BC BG stop. La nomination des membres de la Haute instance du dialogue national sur la réforme de la Justice par le Souverain, nous rappelle que la justice ne sera pas du seul ressort des juges, des procureurs et autres personnalités respectables qui sont aujourd'hui décidées à mettre la main dans la bouillie. Aussi, on saluera la diversité de cette nouvelle haute instance qui aura la dragée haute pour apporter ce que tout le monde attend de la justice : une refonte globale. 37 membres ont été nommés par le Roi. L'objectif était de créer une instance à la composition plurielle, les membres sont issus des grandes instances juridictionnelles et constitutionnelles de l'Etat, du ministère de la Justice, du monde associatif et universitaire. Aussi, à côté des grandes pointures de la Justice qui ne se chaussent pas chez Scali ni chez Bata, on trouve Abderrahim Jamaï de l'Observatoire des prisons qui parlera en connaissance de cause avec ses rapports annuels, Jamal Eddine Naji, coordinateur général du dialogue national sur Médias et société, une figure de proue qui a pris du poids et dont le bilan est de poids, pour ne parler que de ces deux personnalités qui vont côtoyer des magistrats et des présidents d'institutions honorables. stop. Fiscalité locale. Oualaâlou, répondant à Noureddine El Aïssi : «Parmi les problèmes posés au niveau de Rabat, il faut signaler qu'une grande partie des bâtiments appartiennent à l'Etat : ministères, établissements publics, hôpitaux, universités ne paient pas de taxes à la ville, car ils sont exonérés légalement. D'où un manque à gagner pour la commune pour des bâtiments qui, de surcroît, bénéficient des services urbains de la ville : collecte des déchets, éclairage public, voirie… D'où l'opportunité de la réforme de la loi sur la fiscalité locale en vue de fiscaliser les édifices de l'Etat, au moins par l'application de la taxe sur les services». Mais pourquoi n'a-t-il pas soufflé mot sur cet état de fait quand il était le premier argentier du pays ? Il a attendu d'être maire pour plaire aux observateurs qui suivent son parcours. Conclusion : tout arrive en même temps. stop. Grande émotion à Ouarzazate où l'on a appris dans le milieu hôtelier que les héritiers de Bargach, guidés par les conseils précieux de la veuve, sur ses gardes, risquaient de perdre leurs biens et notamment le 5 étoiles que le défunt Si Bargach avait construit dans le début des années 80 avec une passion sans égale dans la région où peu avaient osé investir. Aujourd'hui, on veut le céder à un Européen à 400 millions de centimes, alors qu'il en vaut beaucoup plus. Dans un Etat de droit, les Bargach entendent défendre leurs droits jusqu'au bout. A suivre. stop. Henri Loyrette du musée du Louvre tend la main à la culture locale. Mais il ne s'agit pas de la coopé qui fait dire à François Coopée n'importe quoi, qui n'aura pas la grande gueule de Sarko qu'il veut remplacer à la présidence de l'UMP. Loyrette entend apporter un regard contemporain sur le passé médiéval du Maroc, en ajoutant que l'exposition prévue par le Louvre dont il est le boss avec sa pyramide moche, «historique», est la première organisée et dédiée par le département Arts Islamiques au pays exclusivement. La première ? Il y a eu déjà une grande exposition sur le Maroc dans les sixties, ensuite du temps de l'Année du Maroc sous Chirac qui a accepté qu'on installe une maquette grandeur nature de Bab Mansour à la place de la Concorde… sans oublier l'expo au Pavillon Marsan – à ne pas confondre avec l'éditeur Marsam qui n'a pas encore chanté «Marsoul el hob…» de Doukkali à qui le TNMV a rendu un vibrant hommage, amplement mérité. stop. A l'occasion de l'ouverture du Pullman Marrakech Palmeraie Resort & Spa, Christian Rousseau a animé un point de presse avec son humour mesuré habituel où il a dit, parlant de Rabat, que l'occupation des hôtels Ibis, déserté par «Ibliss», Mercure qui vaut bien une cure, Gallery qui épate la galerie avec sa brasserie aussi class que celle du Golden Tulip où Samir Kharroub dirige son établissement avec brio, ne faisant traîner aucun fournisseur, était d'un bon niveau en ajoutant que l'offre hôtelière à Rabat n'y est pas importante. Voilà qui va faire grincer des dents où des unités travaillent même au Ramadan… stop. Air France. Quel pantin ce Frédéric Mitterrand qui a salué la victoire de FH, alors qu'il avait soutenu Chirac qui a regretté son Larzac et l'autre pour faire râler la gauche caviar et qui avait dit au moment du grand soir en Tunisie : «Mais comment peut-on dire que Ben Ali est un dictateur ?»… Comme sœur Anne, il n'a rien vu venir… stop. Hexagone. La Télévision n'est plus regardée que par la Bourgogne et la Charente et Poitou. Après le règne Sarkoland, le style Holland. Aussi, on se demande comment les Ruquier qui ont passé de la vaseline au locataire du Faubourg Saint Honoré où Honoré de Balzac n'avait jamais mis les pieds, et les Drucker qui n'ont jamais invité un Palestinien à part les artistes de service, et autres béni-oui-oui qui reçoivent Pierre Benichou comme s'il était un académicien, vont réagir maintenant que le service public va être enfin au service de la République et non plus aux ordres de Pelisson et Melisson, Bettencourt et rescapés de Belcour ? On verra à l'Obéra et dans le pays de Kundera, partout où on regarde les TV du pays de José Bové qui nous ont voulu après l'ouverture des portes de Tanger à la délocalisation. stop. Quand «Chroniques des années de fraises» est apparu dans les librairies, Pauline De Mazières a eu l'idée d'écrire sur la communauté russe du Maroc. Des années après, son essai - document est sorti avec une discrétion étonnante. Ce qui a fait dire à un plaisantin : Pauline n'aime pas faire un carton… Pauline Carton a même joué chez Cocteau dans «Le sang du poète». stop. Echos sur un air de Gilbert Bécaud qui a chanté le petit oiseau loin d'être un prédateur, de toutes les couleurs. Après la restauration russe que Krombi, un habitué du centre russe, n'a pas encore signalée, voici la cuisine d'Argentine à Hay Riad où on n'a pas encore vu Bine Bine, ni son pote Fouad Bellamine. A découvrir même si on ne vous donnera pas l'adresse. Qui cherche trouve. Autre tendance dans l'air : le Chili qui a fêté au Dawliz mardi dernier des produits de qualité, inconnus jusqu'ici, Casillera Del Diablo, Ambassador du groupe Concha y Toro. Présenté par Foods & Goods sur un air de She's look so good… stop. Potins un petit matin. Après le magistrat qui a fait couler de l'encre, voici le parlementaire qui a voulu faire entrer son jeune frère «bessif» dans un dancing de Rabat où il n'y a pas que des amnésiques et ceux qui préfèrent la musique à haute tension. Par son rang et sa stature, le parlementaire d'une ville du Nord ne se serait pas comporté ainsi à Andorre. Les clients qui ont assisté à la scène intenable pensaient qu'il est terminé le temps où n'importe qui menaçait quiconque de fermeture comme s'il avait les clés dans la poche de son complet-veston sur un mauvais ton. stop.