A l'horizon 2030 la la demande globale d'énergie prendra de l'ampleur en raison de l'effort d'équipement qu'impose la construction de l'avenir économique et social du pays. La demande globale d'énergie par habitant, elle ne dépassera guère 1,5 Tep par an en 2030 quel que soit le scénario envisagé. C'est dire que malgré tous ces efforts d'intensification de la consommation future d'énergie par notre économie, nous ne dépasserons pas la moyenne annuelle mondiale actuelle, c'est-à-dire près de l'ordre de 1,8 Tep par habitant et par an. L'évolution de ladite demande se résume comme suit : - Evolution de la demande d'énergie primaire par scénario (En 1 000 Tep) en 2 000 ; 2 006 ; 2 012 ; 2 020 ; 2 025 ; 2 030 et entre 2006-2030 - Scénario de référence à “caractère tendanciel BLF : 9 645 : 13 094 (5,2%) ; 17 066 (4,5%) ; 24 498 (4,6%) ; 30 547 (3,7%) 36 601 (3,7%) et entre 2006-2030 (4,4%). - Scénario macroéconomique “Bas Laisser Faire” : 9 645, 13 055 (5,2%) , 17 941 (5,4%) ; 27 394 (5,4%) 35 453 (5,3%) 43 835 (4,3%) et entre 2006-2030 (5,2%) - Scénario macroéconomique “Haut Laisser Faire” : 9 645, 13 094 (5,2%) ; 18 301 (5,7%), 30 052 (6,4%) ; 42 386 (7,1%), 55 502 (5,2%) et entre 2006-2030 (6,1%) - Evolution 2 000 ; 2 006 ; 2 012 ; 2 020 ; 2 025 ; 2 030 ; et entre 2006-2030 - Scénario de référence “tendanciel Maîtrise d'Energie” ; 9 645 13 094 (5,2% :) :15 568 (2,9%) : 20 827 (3,7%) ; 25 176 (3,9%) : 30 674 (4,0%), et entre 2006 et 2030 (3,6%) - Scénario macroéconomique “Bas Maîtrise d'Energie” : 9 645 13 094 (5,2% ) ; 16 192 (3,6%) ; 23 503 (4,8%) : 28 262 (3,8%) ; 36 929 (5,5) ; et entre 2006 et 2030 (4,4%). - Scénario macroéconomique “Haut Maîtrise d'Energie” : 9 645 13 094 (5,2%) ; 15 986 (3,4%) ; 24 677 (5,6%) ; 32 368 (5,6%) ; 44 282 (6,5) ; et entre 2006 et 2030 (5,2%) L'intensité d'énergie primaire, quant à elle, connaîtra une nette hausse au cours de la période 2012-2020 à cause de la forte hausse de la croissance économique nécessaire au cours de la même période. Ce qui se traduit par une forte mécanisation de notre économie jusqu'en 2020, étape inéluctable dans le but de produire plus de valeur ajoutée en consommant davantage d'énergie. Par la suite, elle évoluera en baisse au‐delà de cette année. L'élasticité de la demande globale d'énergie primaire par rapport au PIB augmentera nettement au cours de la période 2012-2020, ce qui caractérise, encore une fois, la nécessaire mécanisation de l'économie, en l'occurrence les secteurs agricole et industriel, dans la mesure où les demandes d'énergie primaire et électrique varieront plus rapidement que le PIB. Au-delà de cet horizon, ces mêmes demandes évolueront mois rapidement que ce dernier. L'intensité d'énergie primaire a toujours été assez faible par le passé dans la mesure où nos ménages ne disposaient pas de confort énergétique assez encourageant ni même les secteurs économiques n'étaient pas assez énergétivores comparativement aux valeurs ajoutées qu'ils ne cessaient de générer. Ce constat est fondamentalement dû au caractère de la cherté quelquefois permanente du facteur énergie. S'agissant de l'analyse de la demande sectorielle d'énergie par forme et par secteur, nous passons en revue et brièvement les interprétations qui suivent : Energie électrique Il va de soi que le développement d'un pays quel qu'il soit dépend avant tout de son degré d'électrification, notamment rural. A ce propos, l'étude rétrospective de la demande électrique de notre pays depuis l'indépendance montre que l'énergie électrique a toujours été au rendez-vous de notre développement économique et social. En effet, corrélée au Produit intérieur brut, la demande en question dégage une élasticité-PIB de l'ordre de 2 selon un coefficient de corrélation dépassant les 99 %. Un tel constat, au cours de la période 1961-2004 ne cesse de signaler l'importance du développement de notre secteur électrique. Même s'il est vrai qu'au cours des trois premières années de la décade 2000-2010 la demande électrique a évolué selon un rythme assez moyen ne dépassant guère 5 à 6 %, il ne demeure pas moins vrai que la même demande a fortement repris au cours de la période 2003‐2010 en frôlant les 9 % en 2006. Ce qui s'explique particulièrement par le démarrage de l'ensemble des chantiers industriels et d'infrastructures de base récemment lancés par nos Hautes Autorités. Ce développement électrique traduit bien l'importance de l'intensité électrique, en nette progression à l'horizon 2030 pour l'ensemble des scénarios envisagés dans la présente étude. Il en est de même de la demande électrique par habitant qui vient participer au renforcement du confort énergétique des ménages, eux même à l'origine du développement socio‐économique espéré. A l'origine de la production d'électricité dans les centrales thermiques se trouvent bien le fuel oil, le charbon et le gaz naturel. Notons à cet égard que le charbon et les énergies renouvelables se trouvent en base de notre courbe monotone de charge électrique, suivis du gaz naturel déjà plus coûteux, et donc en semi base, et du fuel oil au pic avant l'hydraulique parce que beaucoup plus cher comparé à son rendement électrique, de l'ordre de 38%. Le développement électrique qu'a connu notre secteur électrique par le passé et qu'il connaîtra dans le futur se traduit comme suit : Demande d'énergie électrique (En GWH) 2 000; 2006; 2020 ; 2025 ; 2030 - Scénario de “référence tendanciel LF” : 12 143 ; 18 572 ; 28 976 ; 44 932 ; 58 500 ; 74 395. - Scénario macroéconomique “BLF” : 12 143 ; 18 572 ; 29 154 ; 49 511 ; 67 010 ; 90 386. - Scénario macroéconomique “Ha L F” : 12 143 ; 18 572 ; 29 333 ; 55 317 ; 80 530 ; 114 624. Evolution de la demande d'énergie électrique (En %) 2000-2006 ; 2006-2012 ; 2012-2020 ; 2020-2025 ; 2025-2030 - Scénario de référence à “caractère tendanciel” : 7,3 ; 7,7 ; 5,6 ; 5,4 ; 4,9. - Scénario macroéconomique “Bas Laisser Faire” : 7,3 ; 7,8 ; 6,8 ; 6,2 ; 6,2. - Scénario macroéconomique “Haut Laisser Faire” : 7,3 ; 7,9 ; 8,3 ; 7,8 ; 7,3. Produits pétroliers Le pétrole a toujours été et restera toujours le principal pilier du développement de notre système économique, malgré que le fuel oil ait connu un remplacement déterminant par le charbon suite aux deux chocs pétroliers de 1973 et 1979, chocs ayant incité les opérateurs d'énergie à travers le monde à découvrir des réserves importantes de charbon aisément exploitables et donc permettant un coût du charbon moins important que celui du pétrole. A l'horizon 2030, notre consommation de pétrole restera marquée principalement par le gas oil, le butane et le carburéacteur. La part des produits pétroliers dans notre bilan énergétique s'allégera à cause notamment de l'expansion de notre consommation d'énergie électrique combien indispensable pour toute émergence économique. Signalons toutefois que la demande de gas oil sera soulagée grâce au développement économique régional tellement recommandé par nos Hautes Autorités ; tel développement permettra une autonomie régionale et par voie de conséquence la limitation de l'activité transport entre les quatre coins du Royaume. En outre, le développement du secteur agricole nécessitera des quantités plus accrues de gas oil en réponse au plan « Maroc Vert ».