Avec plus de 850 exposants, 40 pays participants dont la Canada, pays à l'honneur cette année, et la présence pour la première fois de certains pays du Golfe au pôle international, la 7ème édition du Salon International de l'Agriculture au Maroc (SIAM), dont le coup d'envoi est prévu aujourd'hui mercredi à Meknès, sous le thème «Recherche et innovation», confirme la vocation internationale de cet événement phare, organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi. Au programme de cette nouvelle édition figurent, selon les organisateurs, l'aménagement d'espaces d'exposition et de conférence articulés autour de la thématique choisie, outre un espace dédié aux produits émanant de l'agriculture solidaire, thématique de la dernière édition qui est généralement développée au sein des coopératives ou dans le cadre de projets pilier II du Plan Maroc Vert. Le Salon continue, avec une thématique d'actualité, défi de la mondialisation, recherche et innovation, d'intégrer toutes les composantes du monde agricole en veillant à la représentation de l'ensemble des filières et des activités liées au secteur. A l'instar de l'édition 2011, la 7ème édition du SIAM sera organisée sur une superficie totale de 100.000 m2 dont 70.000 m2 aménagés en stands et surfaces d'exposition autour de 9 pôles à savoir: pôle région, pôle institutionnel et sponsors, pôle international, pôle produits, pôle agrofourniture, pôle nature et vie, pôle élevage, pôle machinisme et le souk. En effet, les agriculteurs sont confrontés à trois défis : produire plus et mieux pour les marchés locaux, voire l'exportation ; promouvoir de nouveaux modèles agricoles, plus productifs, mais aussi plus respectueux de la dimension sociale, de l'environnement, et plus économes en eau et en énergie ; et enfin, transformer ces activités en facteur de croissance. Pour cela la recherche et l'innovation sont les clés de la réussite. Pour M. Jawad Chami, commissaire général du Salon, l'agriculture marocaine est à multiples facettes. Porteuse d'avenir, marquée par de forts contrastes et confrontée à de nombreux défis, elle s'inscrit aujourd'hui dans une démarche de développement durable, source de richesses et d'emplois. C'est dans ce contexte que l'édition 2012 du SIAM est placée sous le thème de «Recherche et innovation», moteur de développement pour le progrès agricole. Le SIAM a pour ambition de s'inscrire comme véritable vecteur de développement pour favoriser la production de connaissances nouvelles et d'innovations techniques dans le domaine de la gestion des ressources, de l'aménagement et de l'utilisation de l'espace afin d'assurer la durabilité environnementale, l'adoption de technologies nouvelles et la compétitivité pour d'assurer la sécurité des moyens d'existence. Alors que les différentes régions du Royaume s'attacheront à valoriser la diversité de leurs productions, les pavillons internationaux réaffirmeront leur volonté de participer activement à la construction d'un cadre d'échanges et de partenariats favorisant l'innovation. Après l'Allemagne en 2010, la France en 2011, c'est le Canada qui sera le pays à l'honneur cette année. Représenté par plusieurs entreprises opérant dans les différentes filières du secteur agricole, il a prévu l'organisation d'importants événements en marge de cette 7ème édition. Les échanges agricoles entre la Canada et le Maroc ne cessent de s'intensifier. Evaluées à 370 millions de dollars en 2009, les exportations du blé dur ont dominé les exportations canadiennes à destination du Maroc durant la dernière décennie totalisant plus de 245 millions de dollars en 2009. Le Canada importe principalement les mandarines, 86,9% des importations, soit 266 millions de dollars. Les préparatifs vont bon train pour réussir cet événement phare de la région en général et du Maroc agricole, qui connait, selon M. Chami, un taux de retour des entreprises estimé à plus de 85%, une fidélisation qui confirme la réussite du Salon et la stratégie développée par l'association SIAM. Sur un autre plan, Meknès se métamorphose pour accueillir les visiteurs du SIAM, mais on est loin du professionnalisme et de la stratégie de distinction développée par le SIAM, le Conseil de la ville a montré une léthargie inquiétante, des mois durant, pour gesticuler au dernier moment avec des interventions d'embellissement à la va-vite qui laisse un goût amer d'inachevé et de manque de vision et de visibilité plus qu'inquiétante. Le SIAM, c'est une opportunité pour Meknès, un pourvoyeur d'emplois extraordinaire, des chiffres d'affaires impressionnants, une activité commerciale sans précédent, une aubaine pour les activités touristiques où hôtels et restaurants affichent un taux d'occupation de 100% mais le Conseil de la ville ne semble pas en mesure de tirer profit de cette opportunité, sclérosé dans des petits calculs politiciens qui ne peuvent que nuire à la cité ismaïlienne.