C'est sous une pluie battante que l'on a procédé dimanche à la remise du 28ème trophée du Grand Prix Hassan II à l'Espagnol et tête de série n°3, Pablo Andujar. Vainqueur déjà en 2011, il a réussi donc la passe de deux et devient le deuxième joueur à gagner à deux reprises d'affilée cette prestigieuse compétition. Il succède à l'Argentin Guillermo Perez-Roldan, victorieux en 1992 et 1993. Donc, après dix-huit ans d'attente, l'Ibérique a réussi ce doublé et a promis de revenir pour confirmer l'adage, « Jamais deux sans trois ». A cache-cache ! Ce fut lors d'une finale où l'on a joué à « cache-cache » avec dame pluie qui a obligé les deux protagonistes et le public avec, de quitter le central « Mohamed M'jid» à deux reprises lors du second set. Une finale qui a duré, presque, cinq heures avec seulement une heure et quarante cinq minutes de jeu. Alors, imaginez un peu le calvaire des organisateurs, du public, des joueurs et surtout de l'équipe de Haj Malki, chargée de la préparation de court. Une finale qui a mis face à face le tenant du titre Andujar, le play-boy de cette édition et son compatriote Albert Ramos, n° 7 du tableau et la révélation du tournoi. Ce dernier qui n'a perdu jusqu'à présent aucun set contrairement à son adversaire qui est passé par les mailles du filet lors des quarts de finales. C'est la cinquième finale pour le futur vainqueur, qui reste sur une confortable place du quart-finaliste au « Masters 1000 » d'Indian Wells, et la première pour le gaucher de Barcelone, Ramos. Que peut-on dire de cette ultime rencontre, sinon qu'elle a commencé sur les chapeaux de roue pour Andujar qui a réussi deux « break » de suite pour mener par 4/0 avant que Ramos ne parvint à réduire la marque en gagnant le cinquième jeu. Une chevauchée fantastique ! Mais ce ne fut qu'un feu de paille qui n'a pas dérangé, outre mesure, le n° 3 de cette édition pour boucler la première manche sur le score sans appel de 6/1. Et dans la foulée, il mène par 2/1 dans le second avant qu'il ne soit rattrapé par son adversaire qui égalise. A 2-2 et 40 partout, c'est dame pluie qui a eu son mot à dire. Au retour des vestiaires, c'est un autre Ramos que nous retrouvâmes avec une chevauchée fantastique pour revenir, en force, dans le match et de mener par 5/1. On voyait, déjà, la manche décisive se dessiner sous le ciel gris de la métropole surtout que le central ne jurait plus que par Ramos. Seulement, sur son service et un break à suivre, le futur roi de cette édition remet les pendules à l'heure à cinq partout pour regagner, de nouveau, les vestiaires sous un déluge qui a bien arrosé l'arène. Au retour, on alluma les projecteurs devant un public à moitié réduit pour s'acheminer vers le jeu décisif. Et c'est là où l'expérience et la détermination de Pablo ont eu leur mot à dire pour libérer la souffrance de tout le monde, juste au moment où un énième déluge dispersa le reste du public en ne laissant sur le court que les personnalités pour la remise des trophées, sous les flashs de nos courageux confrères-photographes qui ont bien pris l'eau. En dents de scie ! Pour disputer cette finale marathonienne, Albert Ramos a battu en demi-finales le jeune russe Igor Andreev et Pablo Andujar a eu du mal pour se défaire de l'Italien Flairo Cipolla. En double, la palme est revenue à la paire composée de l'Allemand Brown et de l'Australien Hanley aux dépens du duo italien avec Bracciali et Fognini en deux manches soldées par 7/5 et 6/3. Voilà pour cette édition qui a été, surtout, marquée par l'hécatombe des grands favoris et le manque de public avec une organisation en dents de scie, sans parler de dame pluie qui s'est mêlée de la fête. M. BELAOULA Les principaux résultats : Demi-finales : - P. Andujar (n° 3 ESP)-F. Cipolla (ITA) : 6/3-7/5 - A. Ramos (n° 7 ESP)-I. Andreev (RUS) : 6/3-7/6 (7) Finale : - P. Andujar-A. Ramos : 6/1-7/6 (5) Finale du double : - Brown (GER)-Hanley (AUS)/Bracciali-Foguini (ITA) : 7/5-6/3