Les 2èmes Journées Professionnelles du Tourisme ont pris fin dans un climat d'espoir et de relance, avec des recommandations réalistes et pratiques. D'abord institutionnaliser les Journées Professionnelles du Tourisme comme plateforme de partage, avec une fréquence semestrielle. Les intervenants lors des Journées Professionnelles du Tourisme à Agadir ont souligné : - L'importance du secteur touristique dans l'Economie marocaine puisque celui-ci représente 10% du PIB et emploie 500.000 personnes (non compris les emplois indirects) ; - La situation de crise actuelle qui implique plus d'efforts de promotion de l'ensemble des intervenants avec des budgets limités ;` - L'importance de ces JPT qui sont une mise en route d'une meilleure concertation entre les professionnels et l'ONMT en vue d'organiser des actions marketing plus efficientes. Ainsi donc, les Recommandations des 2èmes Journées Professionnelles du Tourisme sont les suivantes : - Institutionnaliser ces Journées qui représentent une plateforme de partage, avec une fréquence semestrielle. - Améliorer la concertation entre l'ONMT et les professionnels pour la programmation et l'organisation des Workshops, des Eductours et des Salons, notamment en incitant les associations professionnelles à préparer un planning et des thématiques complètes, avant fin août, pour 2013. - Améliorer l'efficacité des Workshops et des Eductours en les planifiant de 6 à 12 mois à l'avance, en spécifiant le produit et la cible à atteindre et en institutionnalisant l'évaluation et le suivi. - Augmenter l'efficacité de la présence dans les salons grâce à des programmations concertées ainsi qu'une préparation appropriée. - Mettre au point des outils de partage de l'information entre l'Office et les professionnels, notamment les bases de données et plus particulièrement « Les Experts Maroc ». - Mettre en place un plan d'action commun et ambitieux pour la promotion du Tourisme interne. Il est à savoir qu'un point de presse a été organisé en marge des Journées, pour apporter des éclaircissements sur la gestion du tourisme. On y apprend ainsi que le budget de l'ONMT pour l'année 2012 est de 500 millions de DH et qu'il n'y aura pas de relance à l'instar de Cap 2009. Des actions importantes sont inscrites dans les agendas, notamment la création d'un Fonds de Soutien à l'aérien et le passage à la promotion régionale conçue et exécutée par les instances régionales, à l'horizon 2012 – 2015, selon Hamid Addou, DG de l'ONMT. Si le Maroc est passé de 4% du PIB apporté par le secteur du tourisme à 10% en 2011, c'est grâce aux effets bénéfiques de la stratégie 2010, lancée en février 2001 sous l'égide de SM le Roi Mohammed VI. C'est ainsi que le tourisme a été érigé en priorité économique nationale avec un partenariat édifiant Public / Privé. Au sujet de la promotion, il est temps d'allouer 1,5 % des recettes touristiques nationales à la promotion pour atteindre 900 millions de DH, afin de lui permettre de jouer le rôle dynamique qu'elle se doit, a suggéré Abderrahim Oummani, président du CRT Agadir SMD. Le sujet incontournable des propos du ministre de la Justice à Marrakech a été évoqué lors du point de presse. La FNT (Fédération Nationale du Tourisme) avait publié un communiqué officiel à ce sujet où elle avait dénoncé ces propos. De sa part, A. Oummani, professionnel hôtelier et Conseiller à la 2ème Chambre, avait été clair à ce sujet en affirmant que le grand pêché est de porter atteinte aux 500 000 emplois directs qui créent à leur tour 2 500 000 emplois indirects. Les propos du ministre de la Justice, a-t-il ajouté, ont porté préjudice au pays et sont inacceptables de la part d'un membre du gouvernement. Il faut rappeler qu'en effet ces propos ont été repris, comme une tornade, dans de nombreux journaux en ligne, réseaux sociaux et médias spécialistes et généralistes étrangers. En ces moments difficiles que vit le tourisme national, ces propos viennent compliquer encore la donne pour un secteur déjà fragilisé par l'attentat de Marrakech, le Printemps arabe et autres… Le secteur, rappelons-le, qui reste sujet à beaucoup d'aléas qui ne sont pas uniquement économiques, mais également politiques et sociaux, voire climatiques aussi à cause des catastrophes naturelles par ci et par là. Moralité : pas la peine d'ajouter de l'huile sur le feu avec des déclarations qui compliquent encore les choses au lieu de les faire avancer.