Abdelkarim Chergui, alias Krimou, ex-internationnal du Difaâ Hassani Jadidi, vient de publier un livre intitulé: “Journal d'un ex joueur du DHJ”. Comme son titre l'indique l'ex joueur du DHJ parle de sa vie en général et celle du footballeur en particulier…Les mazaganais de ma génération, ceux qui ont cotoyé la famille Chergui par le biais du sport roi, auront, à coup sûr, l'impression de revivre leur jeunesse ! Car comme Krimou, la majorité des jeunes jdidis ont appris à jouer au football sur la belle plage d'El Jadida voire les moult espaces dans la nature. Entre autres, les terrains vagues en terre battue où les plus grosses pierres servaient de poteaux ! La plupart des joueurs n'avaient que des sandales en plastique à la place des godasses ! Les plus téméraires évoluaient pieds-nus ! Notamment sur la plage. Misère oblige. Pour acheter un ballon et les maillots de foot ball, Krimou et ses camarades attendaient la fête de l'Aïd El Kébir pour quémander des pièces à travers les douars avoisinants la charmante et paisible ville de Mazagan en jouant à “Sbaâ Bou Labtaïn”. A l'époque, les années 60, les parents n'avaient cure du football. Pire, le sport roi était pour eux l'ennemi qui déviait leur progéniture de l'école ! Et pourtant le vivier des clubs sportifs d'El Jadida était bel et bien les collèges et l'unique lycée mixte Ibn Khaldoun. Ces etablissements scolaires alimentaient pratiquement, en joueurs dénichés à travers le championnat de l'association sportive scolaire “A.S.S” les clubs de football (DHJ), handball (E.J.U.C)n volley-ball (J.O.C), basket-ball (U.S.E.J) voire l'athletisme ! A travers ce livre, Krimou rend hommage aux hommes du football tels que Housni Ben Slimane. Le gardien de but de l'ASFAR dont nous vous livrons ces quelques lignes relevées de son mot qui est l'entame du livre: « Le lecteur avisé décélera aisément dans l'ouvrage un message profondement humaniste. Il y retrouvera enchassées les valeurs et la morale attachées au sport en général et au football en particulier qui resteront une grande leçon de la vie ». L'autre témoignage d'une personnalité de marque et qui n'est autre que le dévoué pour la cause doukkalie, Abdelkrim Bencherki, le président de l'association des Doukkala. « le livre de Krimou nous replonge dans cette période avec une « Dream team » qui a fait l'âge d'or du DHJ . Nous lui en sommes gré, pour ce témoignage qui incitera d'autres à aller sur la même voie, pour valoriser l'Histoire et la mémoire des Doukkala, à travers son football et son Histoire. Une fois ce livre fermé, on ne portera plus le même regard sur un club nommé DHJ ! ». De la présentation de Belaïd Bouimid, nous livrons ces belles paroles : « Nous saluons l'œuvre de Krimou Chergui qui est le résultat, faut-il le rappeler, du travail de toute une vie, car l'auteur a toujours écrit et parallélement aux godasses, quand il s'en défaisait, il prenait soin de se saisir de sa plume pour temoigner, noter une idée, inscrire une information et laver une pépite quand il s'agissait d'anecdotes et d'humour, apanage des footballeurs aux mots assassins ». Enfin, avant de boucler ce chapitre, rappelons que Krimou a écrit ce livre à la mémoire de son frére, feu Lyazid Chergui, père spirituel du DHJ, ancien président du club et ancien membre de la F.R.M.F… Dans l'avant propos de ce livre, Krimou explique qu'il n'avait pas la prétention de décerner tous les sujets concernant ce mastodonte qui est le football mais qu'il avait son mot à dire à propos de son vécu footballistique et d'autre sujet où, selon lui, le football parait à la fois un “démon” qui a la capacité de changer le cours de notre vie, de mobiliser les hommes et les femmes quel que soit leur rang ! N'a-t-on pas vu la reine d'Espagne penétrer au vestiaire de l'équipe nationale d'Espagne victorieuse du dérnier mondial et de féliciter ses joueurs alors que certains d'entre eux n'étaitent vêtus que d'un slip !