Dans la perspective de réalisation d'une croissance forte et créatrice d'emploi qu'il s'est tracée sur la période 2012-2016, le gouvernement compte agir sur trois leviers principaux, à savoir le soutien de la demande interne, la dynamisation du secteur privé et la poursuite de la réalisation des réformes et des stratégies sectorielles. Le soutien à la demande sera mis en œuvre à travers le renforcement des investissements publics et privés, la relance de la consommation et l'encouragement des exportations. L'investissement public global, totalisant les parts du budget général, les comptes sSpéciaux du Trésor, les SEGMA, les collectivités locales et les entreprises et établissements publics se chiffre à 188,30 milliards de dirhams, en hausse de 21 milliards de dirhams par rapport à 2011. A cet effet, le gouvernement compte poursuivre la réalisation des grands chantiers, comme le programme autoroutier, dont le contrat-programme entre l'Etat et la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) pour la période 2008 – 2015, a été signé le 2 Juillet 2008 sous la présidence de Sa Majesté le Roi. Ce contrat-programme a pour objectif de doter le Maroc, à l'horizon 2015, d'un linéaire de 1 800 Km d'autoroutes reliant toutes les villes de plus de 400 000 habitants et ce, par l'achèvement du premier schéma d'armature autoroutier et la réalisation d'un programme complémentaire de 383 Km (Berrechid-Beni-Mellal, contournement de Rabat, Tit Mellil-Berrechid et El Jadida-Safi). Le montant des investissements prévus sur la période dudit contrat s'élève à 31,66 Milliards de dirhams. Parallèlement au programme autoroutier, le processus de désenclavement du monde rural se poursuit à un rythme accéléré dans le cadre du deuxième Programme National de Routes Rurales avec le passage du linéaire réalisé de 1 500 km par an à 2 000 km par an. Concernant les infrastructures ferroviaires, un nouveau contrat-programme 2010-2015 a été signé en février 2010 entre l'Etat et l'ONCF ainsi qu'une Convention entre le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social et l'ONCF pour le financement partiel du coût de réalisation du projet de Train à Grande Vitesse (TGV) entre Tanger et Casablanca. Le montant global des investissements couverts par ce Contrat-Programme est estimé à 33 milliards de dirhams dont 20 milliards de dirhams pour le TGV et 13 milliards de dirhams pour les autres investissements destinés à assurer la modernisation du réseau ferroviaire actuel. Sur le plan du développement des infrastructures portuaires, les travaux sont poursuivis au niveau du grand chantier du Port de Tanger Med II qui permettra d'élever la capacité du complexe Tanger-Med à 8 millions unités. Situé sur le flanc ouest de Tanger Med I, l'extension «Tanger-Med II» renforcera les capacités des premières installations avec deux terminaux à conteneurs en eaux profondes qui offriront une capacité supplémentaire de 5 millions de conteneurs. Concernant les infrastructures hydrauliques, le programme de construction des grands barrages, qui a été marqué par lelancement d'une vingtaine de chantiers, a été renforcé par le programme de construction des petits et moyens barrages ayant un intérêt local. Composante essentielle de la politique de mobilisation des ressources hydriques, les petits barrages se sont révélés efficace en matière de développement local notamment à travers leur contribution à l'irrigation des petits périmètres et au développement de l'élevage En vue d'accompagner l'évolution du secteur des transports aériens, d'importants projets d'extension et de mise à niveau d'infrastructures aéroportuaires ont été réalisés dont, notamment, l'extension et la mise à niveau des aéroports de Casablanca, de Marrakech, de Tanger, d'Oujda, d'Al Hoceima, d'Essaouira et de Dakhla, ainsi que l'extension et le réaménagement du terminal 1 de l'aéroport de Rabat-Salé.