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Conseil de sécurité de l'ONU - Printemps Arabe Mohamed Loulichki: Les larges réformes opérées au Maroc ont conduit à davantage de libertés
Alain Juppé : Le Maroc, un exemple porteur d'espoir pour l'ensemble de la région
L'ambassadeur du Maroc auprès de l'ONU, Moha¬med Loulichki, a mis en relief, lundi, le processus de réformes engagé par le Royaume et qui a conduit à davantage de libertés individuelles et sociales au cours des dix dernières années. Au Maroc, les réformes engagées pendant plus d'une décennie sous la conduite éclairée de SM. le Roi Moham¬med VI ont conduit à un élan démocratique historique et ont créé davantage d'espace pour les libertés indivi¬duelles et sociales, a-t-il souligné. M. Loulichki intervenait lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée aux "défis et opportunités des changements intervenus dans le monde arabe pour la paix et la sécurité internationales". Evoquant l'expérience du Royaume en matière de consolidation de la démocratie, le diplomate marocain a rappelé que le Maroc a pris "des mesures de poids ayant conduit à de profondes réformes constitutionnelles et à des élections législatives transparentes ayant abouti à la mise en place d'un nouveau Gouvernement qui a entre¬pris de lutter contre la corruption". Et de souligner la disposition du Maroc "à continuer de partager son expérience avec ses frères dans tous les domaines, notamment dans celui du renforcement des capacités en matière d'état de droit". S'agissant de la situation au Maghreb arabe et au Proche Orient à la lumière du Printemps arabe, le repré-sentant du Maroc auprès de l'ONU a estimé qu'aucun Etat de la région ne peut faire face à lui seul au terrorisme et assurer la démocratie, d'où la nécessité de renforcer la coopération régionale. Sur le Proche Orient, M. Loulichki a estimé que per¬sonne ne peut minimiser les défis dans cette région qui a connu récemment une escalade de la violence. Le diplomate a ainsi dénoncé la politique d'occupa¬tion poursuivie par Israël en dépit des accords signés, y voyant "le plus grand défi et la plus grande menace à la stabilité et la sécurité dans la région". "Israël continue ses activités de colonies de peuple¬ment, de construction du mur, ainsi que le bouclage de Gaza, sans laisser la possibilité de reprendre les négo¬ciations pour une paix juste et durable", a-t-il fait observer, notant que "c'est ce défi pressant que le Conseil de sécu¬rité devrait relever et essayer de résoudre le plus rapide¬ment possible". Revenant sur les acquis du Printemps arabe, M. Lou¬lichki a constaté que les changements se poursuivent dans le sens de la démocratie en Tunisie. Passant à la Libye, le diplomate a estimé que le peuple libyen jouit d'une meilleure situation qu'au cours des 40 dernières années, avec maintenant un "Etat démocra¬tique uni et inclusif". "Sorti victorieux, le peuple libyen s'est illustré par son courage", a-t-il noté, en se félicitant également de l'enga-gement du peuple égyptien pour la démocratie et la jus¬tice. S'agissant de la Syrie, il a regretté la "tragédie" que vit le peuple syrien depuis un an, craignant une guerre civile. "Le Maroc, se félicite de la nomination de M. Kofi Annan en tant qu'envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue Arabe et souhaite que ses efforts contribuent à l'arrêt des violences, permettent un accès humanitaire sans entrave et conduisent à l'ouverture d'un dialogue national", a déclaré le diplomate. "Nous voulons parler d'une seule voix en mettant en oeuvre les résolutions de la Ligue arabe", a-t-il dit. Le Maroc est un "exemple porteur d'espoir" pour l'en¬semble de la région, a dit, pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères et européennes, Alain Juppé. "J'étais au Maroc il y a quelques jours à peine et ce pays est un exemple porteur d'espoir pour l'ensemble de la région", a dit M. Juppé lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU. "En Jordanie et au Maroc, les responsables politiques ont fait le choix courageux du dialogue, de la réforme et des élections", a ajouté le ministre. Ce débat présidé par le ministre britannique des Af¬faires étrangères William Hague, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil pour le mois de mars, a réuni plusieurs Chefs de diplomatie dont l'américaine, Hil¬lary Clinton, le Russe Sergey Lavrov et l'Allemand, Guido Westerwelle, en plus du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. William Hague soulignera pour sa part les "développe¬ments positifs" intervenus dans la région, citant notam-ment le cas du Maroc où des "élections libres ont eu lieu à la faveur d'une nouvelle constitution".