A 3 mois des matches qualificatifs à la Coupe du Monde, les poulains d'Eric Gerets peinent encore à trouver leurs marques, offrant un spectacle désolant, particulièrement en 1ère mi-temps. Il est vrai que la formation alignée devant les Burkinabais est profondément remaniée. On citera parmi les absents Saïdi, Chemmakh, Dirar, Belhanda, Kawtari, Kharja, Hajji (non retenu), Hamdaoui (non retenu)… En revanche, nous avons enregistré l'entrée de Lamrani, Bergdich, Behri, Hamd Allah, Zekroumi, Hilali. Autant dire que le coach continue ses essais de laboratoire, loin de se fixer sur le modèle qui donnerait satisfaction. L'amalgame composé allait s'avérer désuni et souvent timoré devant des visiteurs athlétiques et vigoureux qui prenaient confiance en leurs capacités au fil des minutes qui s'écoulaient sans saveur jusqu'à la 19ème mn lorsque Larabi d'un maître tir obligea le gardien Burkinabais à lâcher le ballon entre les pieds de Boussoufa qui ne se faisait pas prier pour ouvrir le score. Le jeu se stabilisa jusqu'à la pause sans jamais s'élever à un niveau de prestation satisfaisante. La seconde mi-temps allait connaître quelques changements : Zekroumi à la place de Benatia impérial par ailleurs, et Hilali à la place de Labied qui a joué bien en dessous de sa valeur intrinsèque. Pendant que les visiteurs poussaient, se montrant plus agressifs et plus vifs dans l'entre jeu dans l'espoir de remettre les pendules à l'heure, les nôtres posaient le jeu et multipliaient les incursions sur les ailes. Berrada qui a fait montre de qualités techniques indéniables se joua de 2 défenseurs et offrait à l'avant de pointe Larabi un cadeau sur un plateau en or qu'il exécuta avec une facilité déconcertante. A 2 à 0, les coéquipiers de Lamyaghri prennent des ailes et font mieux circuler le ballon. C'est le moment que choisit l'entraîneur national pour lancer dans le bain Carcela en remplacement et Lamrabet et plus tard Hamd Allah et Behri pour relever respectivement Larabi et Berrada. Si le keeper Lamyaghri s'illustra d'une parade spectaculaire pour détourner un puissant tir du capitain burkinabais Kabouri en corner, Hamd Allah qui fit ses débuts rata un but tout fait plus difficile à manquer qu'à réaliser, à la suite d'une échappée d'un Bousoufa époustouflant d'aisance, ponctuée d'une passe précise devant des bois vides que le safiot et buteur national « réussit » à rater à la surprise générale. Auparavant Anassiss faillit réduire le score d'un tir tendu qui passa tout prés du poteau (67), 7 minute après c'était au tour de Boussoufa de l'imiter alors qu'il était en position idéale d'alourdir la note. Le match prit fin sur la victoire des nôtres par 2 à 0, une victoire guère convaincante qui laissa le public qui a afflué au grand stade de Marrakech dans le doute. Autant dire que l'équipe de Gerets ne s'était pas encore réconciliée avec ses supporters. A noter que les joueurs issus de l'élite qui ont évolué auprès de leurs aînés en l'occurrence Zekroumi, Hilali et Hamd Allah n'ont pas démérité.