Le patron des patrons, Mohamed Horani, qui avait déjà dit des choses peu agréables pour les travailleurs, récidive dans "La Vie Economique" qui le reprend en titre : « Si impôt de solidarité il y a » - il n'en est pas persuadé – « il faut qu'il soit appliqué à tous ». Ce « à tous » appelle évidemment des remarques. Qu'est-ce qu'il entend par là ? Que l'impôt de solidarité touche petits et grands, comme lorsqu'il fallait ramasser de l'argent pour construire la belle et grandiose mosquée de Casablanca ? Cela veut-il dire que les petits salariés qui gagnent déjà une misère devront aussi casquer ? Les petites mains dans l'artisanat comme les bras cassés. Il ajoute dans son cahier de « La Redoute » : « Le salarié doit être protégé contre le licenciement abusif, mais le code du travail doit également permettre de la flexibilité ». Une façon de dire que le maâlem des maâlmine, qui n'ont pas bonne mine quand on leur demande de mettre la main dans la poche pour éviter la frustration moche de leur personnel, ne cèdera rien pour rien. C'est donnant donnant, en oubliant que donner c'est donner et que reprendre ça fait mal au nez. stop. Trois parlementaires UMP, en France – c'est pas très loin – vont, dès ce mois-ci, offrir 520 euros de leurs indemnités à des associations caritatives qui aident les démunis qui préoccupent les Nations Unies, le PNUD et l'OMS. On dira que le pays de l'abondance – quoi que disent les spécialistes qui ont la mainmise sur les chiffres – est en pleine harira électoraliste et que tout est bon pour amadouer le lectorat absent sous le protectorat qui a tout décidé sans gêne, sans consulter les indigènes. Mais l'important c'est que le pavé lancé par ces 3 députés umpéistes, les premiers de la liste qui gagnerait à s'allonger, c'est que cet exemple peut être suivi à l'heure où le don, qui donne mal aux dents à des voraces qui ne veulent pas céder du terrain, est devenu une priorité dans les sphères où on a le sens du partage, la seule issue dans notre monde qui ne voit pas d'issue dans l'immédiat, dans cette crise qui frise parfois l'indécence chez ceux qui prônent le takachouf au lieu de réduire leur train de vie qui provoque chez d'autres la mal-vie, disait le chanteur Malek, un rappeur avant la lettre qui a tout appris au Carrefour des livres. stop. Coupures d'eau. La Redal, qui se régale de moins en moins avec des investissements de taille prévus pour le long terme, s'est expliquée après les coupures d'eau qui font couler beaucoup d'encre. Alors qu'il fallait donner des explications avant les coupures qui ressemblaient à une bavure. « Cette coupure a été programmée suite à la nécessité d'entreprendre des travaux pour la sécurisation de l'alimentation du réseau d'eau potable au niveau de certaines zones », a précisé à la journaliste Selam T. Bennani, qui a contacté Lebkiri Daoud, responsable du département eau et assainissement de la ville de Rabat. Au moment où les Régies, régies par des lois claires, sont montrées du doigt par des réseaux sociaux qui ne se contentent plus des supports habituels, la Redal se devait de communiquer avant de fermer les robinets. Car même au Souissi, au Hay Riad et au Zafaté, on hausse le ton avec les temps qui courent. Certes, des affiches d'information ont été placardées dans les agences, mais apparemment ça n'a pas été suffisant. A la prochaine opération, il faudra mieux communiquer. stop. Signe des temps. Ceux qui ne possèdent pas un Iphone, portable dernier cri qui appelle les galaxies toutes options, n'osent pas exhiber devant les copains leur GSM d'un autre temps dont la sonnerie fait rire. Certains laissent leur téléphone à la maison au lieu de l'emmener au boulot où des collègues rivalisent d'ingéniosité pour paraître parmi les plus privilégiés. Même la bonne, à qui on refile un bidule démodé, trime comme une forcenée pour se payer un portable dont on parle. Comme ça, elle ne se cachera plus pour causer sur son GSM que tout le monde aime sans chercher à savoir s'il provoque un cancer qui peut coûter cher. Tantôt on nous rassure sur les méfaits éventuels, tantôt on préfère ne pas en parler pour ne pas bouleverser le rythme des ventes qui remontent la pente depuis les derniers rapports qui inspirent confiance. stop. Après les portes en fer faites de barreaux qu'on installe devant la porte d'entrée dans les couloirs d'immeubles qui rappellent Guantanamo où on ne chante pas Guantanamera, voici que des particuliers ferment une partie du couloir, espace commun pour ne pas dire public, avec une porte en métal qui appelle une remarque fondamentale. A savoir le respect de la loi gubernatoriale selon laquelle le syndic, qui ne fait pas son travail à moitié, ne doit pas fermer les yeux. Si chacun se met à s'emparer d'un fond de couloir, on reviendra au bidonville dans la ville. Car certains locataires transforment l'espace volé à la communauté des locataires, en cagibi ou en chambre de débarras où sont déposés des objets divers. De la machine à laver qui attend l'arrivée de « moulbali », le traditionnel marchand chiffoune - qui ne lorgne plus que sur les chiffons – il achète un numérique en panne ou un mixer qui réveille les morts. Un décor de joutiya qui laisse perplexe dans les immeubles, de Mabella à Bettana en passant par Marassa devenue zone immeuble avec ou sans meubles signés Rochebobois qui fait des soldes jusqu'au 5 février à Paris et à Bruxelles, mais pas à Rabat où, pourtant, la chaîne possède une adresse. stop. Printemps souillé. Si avec Kadhafi Caligula on savait comment ça allait se terminer plus ou moins, avec Bachar El F…, personne ne sait ce qui va se passer, à moins d'une « moufajaa », une surprise céleste qui sauvera la nation syrienne. stop. Bon à savoir. Au lendemain de l'investiture de Moncef Marzouki en tant que président de la République tunisienne par l'Assemblée constituante, sa première conversation téléphonique fut avec S.M. le Roi Mohammed VI. Ceci aurait pu être un pur hasard, n'étaient-ce les forts liens qui existent entre Marzouki et le Royaume. L'histoire commence avec le père de Marzouki, Mohamed, un allié de Salah Ben Youssef, farouche opposant au président Bourguiba, assassiné en 1961 en Allemagne dans des conditions douteuses. Suite à l'exil de Salah Ben Youssef dans les années 50, Mohamed Marzouki a trouvé refuge au Maroc de Mohammed V. « Le père du nouveau président était même devenu conseiller du grand-père de Mohammed VI », nous rapporte Fathi Jerbi, membre du Bureau politique du CPR, le parti de Moncef Marzouki. S'étant définitivement installé au Maroc, Mohamed Marzouki s'est ainsi remarié, et a même eu des enfants qui sont nés au Maroc, pays dont ils portent la nationalité. Ceci veut tout simplement dire que le nouveau président de la Tunisie a des frères marocains, qui résident en ce moment-même dans le Royaume. stop. Il y a plus de 40 ans, le groupe Martin Circus chantait : « Je m'éclate au Sénégal »… C'est revenu dans les esprits de ceux qui suivent l'actu, comme disent les amateurs de diminutifs qui hantent les manifs qui touchent maintenant une partie de l'Afrique. Ainsi, on a vu « la résistance » du pays de Léopold Sédar Senghor, ex-ami du Maroc, se soulever comme un seul homme. Le M23 n'est autre que le Mouvement du 23 juin qui a redonné de l'espoir aux Sénégalais de l'Etranger qui pensaient que ça n'a arrivait qu'aux autres, soudain, désir du changement. stop. Il faut cesser de croire que tout ce qui est sucré, salé, pimenté et relevé est forcément marocain. Les Marocains comme les Portoricains ou les Armoricains des années 2000 ne sont plus ceux des années 40 ou 50. Désormais, il y a le Marocain light qui évite les plats aussi salés que le « khliî », cette viande séchée dont de bons vivants en font leur petit-déjeuner avec des œufs qui ne sont ni pochés ni brouillés, rendus célèbres par Giscard d'Estaing, croqueur de diamants qui ne s'est pas remis des cadeaux empoisonnés de Sa Majesté Impériale Jean Bédel Bokassa dont le nom ne s'est pas inscrit parmi les « Ro'assa » qui font honneur à l'Histoire de l'Afrique. Le salé, mais aussi le poivré qui est bien souvent un mélange douteux dont les revendeurs ne connaissent pas souvent l'origine. En règle générale, on y va mollo avec la santé de plus en plus fragile qui ne vous laisse pas tranquille. stop. Pour faire court. Les SMS (Short Message Service), ces messages aussi appelés textos, et envoyés d'un téléphone portable, sont-ils dignes d'intérêt ? Leur nombre « continue de croître vivement, avec 35,7 milliards de SMS émis au cours du troisième trimestre 2011 en France, soit une moyenne de 197 messages par client et par mois », fait état l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes ou Arcep, (tinyurl.com/78pw9s7). Pourquoi un tel succès ? Les forums de discussion sont unanimes : parce que le SMS coûte moins cher qu'un appel vocal, qu'il peut être envoyé lorsque son expéditeur n'est pas à même de parler, parce qu'il peut être une confidence ou un mot doux, et qu'il va droit au but. Parfois même, droit dans le mur ! Si le texto « n'est pas une menace pour la langue » (tinyurl.com/7jucfyw), « il peut l'être pour le piéton qui textote dans la rue », écrit Marlène Duretz dans « Le Monde » du 28 janvier. stop.