Le m'kadem accusé d'avoir promis à des femmes naïves une inscription sur la liste des électeurs alors qu'il n'en est rien, après avoir encaissé, paraît-il, 20 dh par-ci et 20 autres par-là, a été relâché. Driss El Yazami, président du Conseil National des Droits de l'Homme a répondu clairement au quotidien « Les Echos » qui l'a interrogé sur les poursuites pour les infractions constatées. « Le contentieux électoral est de la compétence de la justice. Il y a eu des manquements aux droits des électeurs, mais ils restent minoritaires. On peut citer l'arrachage des tracts qui est l'infraction la plus répandue avec 5000 cas qui ont été enregistrés. La violence verbale aussi. Le personnel administratif communal a été également impliqué dans quelques cas. La migration des dons illicites en nature vers l'étape de précampagne doit aussi être mentionnée. La carte des infractions montre, d'autre part, que par rapport à 2007, l'usage de l'argent est toujours concentré dans les zones pauvres. Certains partis politiques se sont adressés à la justice. A mon avis, la justice s'est prononcée d'une manière rapide et exemplaire. Pourtant, la présomption d'innocence existe toujours. C'est pourquoi il faut toujours prouver les infractions ». Enfin, pour Driss El Yazami, les infractions lors des dernières élections étaient mineures. stop. Combien de personnes étaient conscientes des enjeux avant le ballet des bulletins de vote qui ressemblait pour certains à un devoir dont elles ne connaissaient par les dessous ? Surtout les électeurs à qui on a dit de voter pour telle ou telle couleur. Comme ce coiffeur de Derb El Fokara qui a voté pour un client que lui a recommandé Khali Boujemaâ dont il n'avait pas entendu parler une semaine avant la remise des bulletins par le menu fretin. A Salé comme à Rabat, non loin de la vallée du Chellah, on a vu des têtes d'affiche – ma fich el ghoch – faire du porte-à-porte à bord de leur 4x4 le blackberry à la main, afin de persuader des gens qui ne savent ni lire ni écrire, qu'il fallait qu'ils votent pour elles. Les plus « puissants » qui traînent des casseroles ont même promis un emploi pour le fils sans emploi ou la fille diplômée prête à travailler à Syracuse ou à Lomé. Si on s'amusait à calculer le nombre de votants qui ne connaissent ni le sens des élections, ni l'OMS ou l'OTAN… on sera surpris par l'ampleur des chiffres. stop. Les manifs – quelques dizaines de marcheurs, toujours les mêmes – ont repris de plus belle au lendemain des intikhabates qui n'ont pas fait reculer el idrabates. Un bon signe pour la démocratie dans ce pays bouillonnant, loin des armes qui désarment, qui vient de prouver au monde qu'on pouvait voter dans la transparence afin de faciliter l'alternance prévue par la NC. stop. Maison de passe où la hchouma trépasse dans des immeubles habités pourtant par des familles respectables. De plus en plus, des appartements sont loués pour un soir ou un après-midi de faune cher à Debussy. L'histoire du pauvre concierge non loin du Borj, arrêté pour empoisonnement, a pris fin après un week-end éprouvant. En effet, il a été arrêté parce que l'appartement que le propriétaire a loué pour des parties de plaisir, fut le théâtre d'une tentative de magie noire – pas d'Africain dans l'affaire – qui a failli mal tourner. Deux filles invitées dans l'appartement de passe, se sont retrouvées dans les vaps après avoir bu des yaourts bourrés de somnifères. Il s'est avéré, en fin de compte, que le concierge n'était pour rien dans cette histoire d'envoûtement forcé qui a fait jaser le quartier. stop. Moins de pagaille à la gare routière El Kamra qui se donnait un air de Changa, les jours de fête, depuis que la société Negach, déjà choisie par l'ONCF et Ibn Sina, a pris la sécurité en main. Ces agents discrets avec leur badge et leur gilet qui n'est pas un gilet pare balle comme chez Bachar El Fassad qui ne veut pas partir à Monastir ou à Tinghir. Avec les nouveaux agents de sécurité à El Kamra –Chaïbiya parlait d'El Kamra de New York en parlant de la sortie de l'aéroport Kennedy – les fêtes ne seront plus un lieu de « foda » du temps de blad siba et chiba – c'es la saison - ghriba. stop. La Redal rejoint l'ensemble de l'administration publique ou privée qui a opté pour l'horaire continu. Depuis lundi dernier, les agences accueillent leurs clients de 8h à 16 h alors que, jusqu'ici, la Redal donnait l'impression qu'elle était l'une des rares entreprises à autoriser son personnel à aller déjeuner, en fermant ses portes entre midi 30 et 14h30. Veolia Environnement ne pouvait plus pratiquer un horaire hors pair qui a longtemps embêté les clients. Tout est bien qui finit bien. Tiberi, Cherki et les autres n'iront plus déjeuner à la piscine du Club Riad, pendant que des abonnés, le nez en l'air, attendaient la réouverture des bureaux à 14h30… stop. A la veille des résultats des élections législatives où tout est relatif, le ministre de la Culture s'est offert un baroud d'honneur en disant qu'il était à côté des artistes marocains. Il faut dire qu'on n'avait jamais vu le ministère de la rue Ghandi, qui était aussi une maison de tolérance avenue Clémenceau, envahi par des manifestants qui sont allés jusqu'à envahir les couloirs de l'administration. Enfin, Si Bensalem Himmich va certainement revenir à Ibn Khaldoun dont il ne s'est jamais séparé pendant son passage au ministère qui s'est séparé sans pincement au cœur de ses grabataires dont bien des bureaux n'arrivent pas à s'en débarrasser. stop. La présidente du Front National Marine Marchande, qui joue sur le bleu marine maintenant, a dit « merci » au ministre de l'Intérieur Claude Gueant, selon qui la France accueille « trop » d'étrangers en situation régulière. Le ministre a expliqué que son pays accueillait chaque année 200.000 étrangers et que c'était « trop » ; « c'est l'équivalent d'une ville comme Rennes » en oubliant que cette ville a connu la traite des esclaves à une époque où l'étranger était déjà utile, avant que Mamadou, Sidibé, Mohamed, Miloud ou Omar ne participent à la construction de l'autoroute A7 ou Marseille-Sète… stop. Echos touristiques de Rabat-Salé et majawarahouma. Mzabi, un cadre charmant qui a le métier dans le sang, a quitté l'Amphitrite Palace. Celui qui l'a remplacé évite de prendre contact avec les partenaires de la maison comme s'il n'était pas encore officiellement nommé. Quand il n'est pas en pause-déjeuner, ça vaut le coup dans un 5 étoiles, il est en réunion de travail. Attendons la nomination, disent des fournisseurs. Pour le reste, l'Amphi reste une étape gastronomique incontournable dans les programmes de cette fin d'année, « Sanae » exceptionnelle. stop.