Quatre personnes ont été tuées, lundi 21 novembre au matin, par des tirs des forces de sécurité syriennes lors de perquisitions menées dans la province de Homs, indique l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Deux personnes ont été tuées et sept autres ont été blessées à Homs alors que deux autres ont péri à Qousseir et huit ont été blessées par balle lors de perquisitions menées lundi matin par l'armée et les forces de sécurité", indiqué l'OSDH. Dans la province de Hama, l'armée a investi les localités de Karnaz, Lataminah et Kafar Naboudé où elle s'est déployée massivement. Dans la province d'Idleb, dans le Nord-Ouest, des dizaines de véhicules militaires sont présents et des tirs de mitrailleuses lourdes étaient entendus dans le village d'Ehseen, où le courant et les ls ont été coupés. DES PÈLERINS TURCS BLESSÉS PAR DES TIRS Deux passagers d'un autocar transportant des pèlerins turcs revenant de La Mecque ont été blessés, tard dimanche, par des tirs de soldats, rapportent des chaînes de télévisions turques. Le bus, qui se serait égaré et aurait pris une mauvaise route près de la ville de Homs, aurait été arrêté par des soldats qui ont tiré des coups de feu contre le véhicule, selon la chaîne d'information CNN-Türk. Le conducteur ainsi qu'un pèlerin turc ont été blessés, selon cette chaîne, qui a précisé qu'ils avaient été hospitalisés en Turquie, dans la ville d'Antakya, située à la frontière syrienne. De nombreux pèlerins turcs empruntent la voie routière via la Syrie pour rentrer en Turquie après avoir effectué le rituel du hadj en Arabie saoudite. La Turquie a coupé les ponts avec Damas, son ancien allié, pour protester contre la répression opérée par le régime et qui a fait depuis mars plus de 3 500 morts, selon l'ONU. Des missions diplomatiques turques en Syrie ont été la cible récemment d'attaques de la part de manifestants favorables au gouvernement, provoquant la colère d'Ankara, qui a déconseillé aux ressortissants turcs tout voyage non essentiel en Syrie. PRESSION CONJOINTES AVEC LA LIGUE ARABE William Hague, chef de la diplomatie britannique, a exhorté, lundi 21 novembre, la communauté internationale à faire le nécessaire pour faire plier le président Bachar Al-Assad. "J'en ai parlé hier avec le secrétaire général de la Ligue arabe et je pense qu'ils [les Etats membres] vont souhaiter le faire lors de leur prochaine rencontre", a-t-il déclaré au micro de la BBC. William Hague devait rencontrer dans la journée les représentants de divers groupes d'opposition, intensifiant ainsi les contacts avec eux. "Nous ne sommes pas sur le point de les reconnaître formellement (...) notamment parce qu'il existe différents groupes", a toutefois indiqué M. Hague. "Il n'y a pas un conseil national unique comme en Libye (...) et la communauté internationale n'en est pas encore arrivée à ce stade." "Nous prévoyons de travailler cette semaine sur un nouveau train de sanctions et j'espère que nous pourrons conclure un accord", a-t-il ajouté.