Le tenant du titre, pour ne pas dire le doublé, depuis deux saisons, l'ASS a perdu durant l'inter –saison son pivot international, Réda Ghanimi, et son meneur Américain Brandon, puis récupéré celui des Lions Indomptables, en attendant le retour des internationaux, Najah et Zouita. Il sera une nouvelle fois candidat à sa propre succession. Mais les postulants au titre ne vont pas manquer cette saison à commencer par le MAS, le FUS, le S.P, la RSB, le FUS ou encore le CRA, réarmés pour pouvoir taquiner le tenant du titre, et se sentent à leur tour la taille patron. Alors que le Raja, affaibli au début de chaque saison, par le va-et-vient de ses cadors ou par un manque à gagner des joueurs, risque de souffrir d'entrée. Les nouveaux promus, le KAC et la RST, vont compter sur le cru du club, en espérant ne pas avoir à affronter les supplices de l'ascenseur. Le basket-ball national, démarre ce week-end son 57ème championnat, disons-le tout haut, dans l'anonymat, car il n'y a plus cette hiérarchie solide à la cour des grands celle des années 70, 80 et 90. Aujourd'hui les ex internationaux voyagent d'un club vers un autre, pour ne pas dire au plus offrant, à défaut de joueurs locaux, on fait appel à des joueurs étrangers de seconde lame, le plus souvent, les clubs mettent à l'essai trois à quatre joueurs avant de se prononcer. Aussi, dans l'ombre de l'assemblée générale ordinaire de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball, prévue pour le week-end prochain. Mais restons optimiste, pour la nouvelle saison, les luttes, qui, une fois de plus, mettront aux prises, les quatre clubs les plus titrés du Royaume, le FUS, le MAS, le WAC et l'ASS, c'est maigre mais en attendant le verdict final, les équipes de Sport-Plaza, de la Renaissance de Berkane et le Chabab Rif d'Al Hoceima, réarmées vont mettre du piment à la sauce du championnat. Qu'on se le dise, avantage certes au tenant du titre, mais il ne faut perdre de vue personne, ce qui laisse finalement l'espoir et la crainte à tous les sociétaires de la première classe. Fermons ce préambule, pour un clin d'œil sur la première journée, qui nous offre d'entrée un alléchant derby du Bouregreg entre l'ASS et le FUS, même si les forces qui seront en présence sur le parquet de la salle Bouazzaoui, ne seront pas du même calibre, le face à face entre Slaouis et R'batis garde toujours son lot d'anecdotes, et de sa ferveur, animant au passage les discussions d'un côté comme de l'autre. Il faut remonter à la saison 72-73 pour voir les couleurs de la Renaissance de Tanger vaciller en nationale une, du temps de feu Feddoul, Ben Kirane, Castillo, Deffouf, Kanjah. Ironie du sort, le retour de la RST, coïncide avec la chute de l'IRT à l'étage inférieur. La RST va donc entamer une nouvelle page de son Histoire et celle de la ville de Tanger, et d'entrée il aura à affronter à Casablanca la formation de Sport-Plaza, qui s'est offerte trois nouveaux bras durant l'inter-saison, et aux manettes techniques un coach Français au nom de Christian Dessert, avec un désir de revanche pour des joueurs frustrés l'an passé, et ce, pour avoir terminé au banc des mauvais élèves de la classe. Les Tangérois sont donc appelés à se serrer les coudes, afin d'éviter la glissade d'entrée. Au début de chaque saison, on s'inquiète pour les Verts du Raja, comme d'habitude, on les voit mal. Et comme d'habitude, on va attendre le retour de ses cadors, et comme d'habitude, on va démarrer avec les jeunes du club, avec l'espoir qu'on va s'en sortir en fin de compte. Mais cette saison, les affaires des verts du Raja risquent des corser, les Amr-Allah, Arazane, Fenjaoui, M'Saâdia, n'ont plus les jambes pour tenir le bateau. Ça sera pénible, dans le cas où les responsables des Verts ne font pas appel à de nouveaux bras pour épauler leur équipe, car il y a que peu de poste véritablement solide, à commencer par le poste 5. Donc, pour affronter le KAC à Kenitra, l'Aigle Vert du Raja, risque de laisser d'entrée des plumes. Depuis le top final 2010-2011, la formation du WAC, vit en catimini, et ce n'est que le mardi dernier, qu'il a donné signe de vie, après le dépôt des licences à la fédé. Mais un club de la dimension du WAC garde toujours en lui cette flamme pour faire mieux la prochaine fois. Donc, il compte repartir avec la foi, de l'enthousiasme, le mental acquis la saison dernière pour ne pas se disperser. Ce qui semble difficile, une situation que compte exploiter à fond le MAS, qui s'est offert les services d'un champion d'Afrique, le Tunisien Marouane Kechrid. Enfin, le Chabab Rif d'Al Hoceima, et révélation de la dernière édition, devant son public joue la Renaissance de Berkane. Une équipe qui a subi un remaniement considérable de son effectif, avec la venue de Reda Ghanimi (ex ASS), Papis Mamadou (ex IRT), Karim Nessba (ex CRA) et un Américain, dit-on aux grosses qualités, un intérieur complet. Voila une équipe où il sera en tout cas pénible d'aller chercher des points. Les Rifains d'Al Hoceima dans une salle chauffée à blanc, et qui accueille des affluences records, la pression du public sera leur premier atout, la deuxième sera un groupe solide, homogène pour contrecarrer le jeu des Berkanais sous la baguette de leur coach Saïd El Bouzidi, qui compte frapper un grand coup cette saison. C'est parti pour une saison 2011-2012 de folie, d'angoisse. Entre les forces des uns et les certitudes des autres, les coups de gueule des uns et les coups de cœur des autres, la nouvelle saison s'annonce explosive, et croyez-moi, d'après un sondage, plus d'une équipe croit dur comme fer qu'elle va remporter le 57ème titre du championnat du Maroc.