La direction de la compagnie Royal Air Maroc a annoncé avoir lancé un plan social prévoyant le départ de 1.560 personnes pour la période 2011-2013, avec des conditions avantageuses, assurant qu'aucun acquis du personnel demeurant à Royal Air Maroc ne sera affecté. Dans un communiqué, la compagnie indique que sa direction et l'ensemble des délégués syndicaux sont parvenus à un accord sur le plan de rationalisation interne de la compagnie et son volet social. Lors d'une réunion tenue jeudi, la direction a présenté aux délégués syndicaux les différentes mesures entrant dans le cadre du plan de rationalisation interne : refonte du réseau, recentrage autour du Hub Casablanca, cession de 10 avions, plan social et restructuration du top management. Les délégués syndicaux ont demandé le report de la fin des inscriptions à la vague actuelle des départs volontaires à la date du 09 septembre au soir. Suite à l'examen détaillé des modalités de départ des agents concernés, des améliorations sensibles ont été apportées durant la réunion, qui concernent en particulier le renforcement de l'accès à une retraite convenable pour tous les agents âgés de 45 ans et plus, par la mise en place d'une contribution spéciale à la capitalisation retraite, cette cotisation pouvant atteindre 100 pc des cotisations restantes jusqu'à 60 ans pour les agents de plus de 55 ans. Parmi les autres mesures qui ont été ajoutées, le communiqué cite l'accès à la pension CNSS dès l'âge de 55 ans et l'octroi d'une prime de fin de carrière adossée à la prime de départ à la retraite actuellement en vigueur au bénéfice des agents ayant plus de 50 ans. Par ailleurs, ajoute la même source, les agents âgés de plus de 45 ans pourront bénéficier de la Mutuelle interne de Royal Air Maroc grâce à un effort complémentaire de la compagnie. En plus de ces mesures à caractère financier, les participants ont convenu de mettre en place des mécanismes de soutien à la reconversion des agents ayant quitté la compagnie et désireux de redéployer leurs compétences dans un autre domaine. Ainsi, un bureau de reconversion composé des délégués syndicaux et des équipes de la RAM sera mis en place, afin d'étudier les différentes possibilités de reconversion. Un budget adéquat sera mis en place à cet effet. Il sera également fait appel à un bureau de conseil en ressources humaines, spécialisé dans la reconversion. Des aides spécifiques à la formation, pouvant aller jusqu'à une année, seront mises en place ainsi que des mesures de soutien à la création d'activités génératrices de revenu, à travers un budget qui sera alloué dans ce cadre par la compagnie. Par ailleurs, la Direction a réitéré, lors de cette réunion, son engagement à ce que tous les cas particuliers soient soumis aux délégués syndicaux pour trouver des solutions adaptées. La RAM estime que cette coordination des efforts et cet esprit constructif de part et d'autre, est de nature à jouer un rôle positif sur l'avenir de la compagnie et prolonge la décision prise en son temps par les partenaires sociaux de reporter au delà de janvier 2012 l'application des décisions du dialogue social national. Cette réunion d'information, de concertation et de décision, tenue à l'initiative du PDG de la compagnie, s'inscrivait dans le cadre de la mise en place du plan de rationalisation interne de Royal Air Maroc, approuvé par le Conseil d'Administration et lancé par la compagnie après les évènements qui l'ont durement affectée depuis le début de l'année 2011, suite à une conjoncture difficile vécue depuis 2008, et compte tenu des aspects sociaux importants de ce plan. A l'issue de cette réunion, les délégués syndicaux ont pris acte de l'importance des décisions à prendre et à mettre en œuvre rapidement, réitérant l'engagement du personnel à se mobiliser pour permettre à Royal Air Maroc de se redresser et invitant le conseil d'administration à prendre les mesures qui sont de son ressort afin d'accompagner le retour de la compagnie à ses équilibres, indique le communiqué. Royal Air Maroc s'est félicitée de ce dialogue constructif qui a permis de poursuivre dans la concertation l'élan de réformes engagées.