KARIM se souvient toujours lorsqu'il décide, pour engager le processus de mariage, de faire des économies et opter pour une épargne à la banque afin qu'il cesse de gaspiller ce qui lui restait de son revenu (car il aidait ses parents). Karim veut mettre fin à ces dépenses qu'il engageait « Flalla oumali » et lors de ses rencontres avec ses amis. Ainsi, il a renoncé à maintes reprises au « café de l'après-midi » et a préféré ces promenades qui ne lui coûtent rien. C'est ainsi qu'un jour, il décide de se rendre à la bibliothèque générale pour lire quelques livres d'économie et c'est là qu'il rencontre une fille d'apparence sage et d'une bonne éducation. Elle n'était pas mal sur le plan physique mais avait quelque chose qui l'attire. Un échange de regards l'encourage à entamer la discussion. Ils quittèrent ensemble la bibliothèque. Karim se présente comme étant un cadre dans une entreprise privée ; elle, Meryem, titulaire d'une licence en littérature arabe, au chômage. Les rencontres se multiplient et à chaque fois Karim passe un «examen » à Meryem pour voir si elle était comme les autres filles. Celle-ci était différente. Elle était ouverte mais à une certaine limite. Pas question de l'embrasser ou de lui demander des choses interdites. Karim est convaincu que c'était la fille qu'il cherchait. Après maintes hésitations, il finit par se décider. Il doit aviser sa mère Lalla Fatma de son projet de mariage. C'est une femme autoritaire et Karim devait chercher ses mots pour aborder le sujet avec elle. Après un refus pour des raisons qui lui sont propres, Lalla Fatma finit par accepter et lui a demandé de lui communiquer l'adresse des parents de Meryem dans le but de mener une « enquête ». Elle n'aura pas besoin d'un détective privé. Elle sait comment procéder. Elle a déjà sur place une soeur là où habitent les parents de Meryem. C'est-à-dire à Fès. La tante de Meryem, Najia, se chargera donc de l'enquête. Après une semaine, cette dernière communiqua à sa soeur Lalla Fatma les résultats de ses investigations. Ils sont positifs. C'est une famille respectable, pas riche, pas pauvre ; elle appartient à cette classe moyenne qui émerge et habitait une maison dans l'ancienne Médina qui lui appartient. Quant à la fille, il n'y a rien à lui reprocher au point de vue conduite. Il n'y a pas d'homme dans sa vie. Bref, c'est une fille qu'on peut choisir sans se tromper pour le mariage.